Réflexion alchimique
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Arale-senpaï
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- Arale-senpaï
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Réflexion alchimique
Jeu 31 Aoû 2017 - 18:57
Rappel du premier message :
Bonjour à tous,
Je propose à tous un exemple de réflexion écrite, un parmi de nombreux exercices d'expression libre que j'ai eu il y a quelques années, je le copie ici.
Ce n'est rien que mes vues d'esprit qui peuvent peut-être trouver résonance avec vos recherches.
- Soufre : Lumière de l'esprit de Mercure
Animal : - Mercure : Mercure universel-semence spirituelle
- Sel : Esprit du Mercure congelé
- Mercure : Semence saline multipliée-Eau-Rosée
Végétal : - Sel : Sel universel-semence minérale alcaline
- Soufre : Terre grasse végétable-Feu minéral refroidi
- Sel : Semence sulfureuse multipliée-Feu-Pigment
Minéral : - S.: Soufre universel-semence métallique acide
- Mercure : mercure métallique-Métal vulgaire
1- Métaphysique intelligible - tri-unité spirituelle, lumineuse, séminale et paternelle, singularité chaude, mouvement pur interne éternel de principe et matière conçue comme singularité d'où nait la..
2- Physique sensible - Nature "créée' ou "création" matérielle, ténébreuse, menstruale et maternelle, la terre, singularité froide où le feu législateur est garroté prisonnier de l'effet de décélération et d'éloignement du centre que cause le froid des eaux ainsi enténébrées en lesquelles naissent les mondes.
Ici se forment tous les innombrables points qui tracent ensemble, tels une pluie d'étoiles irradiantes, les infinis degrés de qualités qui suspendent, dans des cieux séparés, les royaumes élémentaires de la création (royaume = terre tenant de l'un des éléments supérieurs, terre-eau-minéral, terre-air-végétal, terre-feu-animal). L'apparition par nécessaire congélation, la simple manifestation de l'incréé dans le créé, symbolise la matière, mère incubatrice des qualités de sa constitution.
La Nature composée et objectivement sensible, recèle des combinaisons, des composés si multiples et variés, tous selon l'imagination dont elle est capable par la loi qui l'entretient et qu'elle suit (qu'elle "est" elle-même, en tant que seule signature et manifestement sensible loi de tout ce qui existe). Ces combinaisons multiples enrichies, à mesure que la Nature fixe (refroidie) monte, par les blessures brûlantes que son esprit reçoit de l'esprit contre nature, engendrent des congélations précieuses dans les trois règnes qu'elle renferme. (L'idée de trois règnes est métaphysique et intelligible, on peut parler de cette subdivision en terme d'esprit de la nature, feu qui se congèle dans la terre avec les minéraux, dans l'eau avec ce qui végète, et aux créatures animés appartiennent l'air de l'atmosphère, fixation d'eau, formation de chaines acides impossible sans la circulation fermée dans le vaisseau animal naturellement et continuellement scellé par l'activité interne de son Archée qui répare incessamment par le pouvoir qu'il a de congeler).
Ainsi, le règne minéral, celui de la Terre, communément pris pour le plus fixe par sa sècheresse manifeste, est philosophiquement estimé le plus volatil, puisque malgré l'acte et son apparence solide, sa puissance structurelle réside dans la congélation du feu qu'il a reçu et conservé en quantité concentrée pour former la base des règnes supérieurs de la Nature.
Son feu fluide de nature se congèle selon des degrés d'homogénéité acquis par conglutination réitérée pour former ses métaux et minerais de nature métallique, c'est à dire propres à se fondre.
Ce feu métallique, fluide et froid, trouve son archétype dans Mercure ainsi que le métal du même nom. Rarement natif, extrait vif argentin de son minerai rouge naturel, le monoxyde de sa calcination le réduit également en poudre sulfureuse, il se convertit donc avec l'oxygène en soufre rouge si le froid y est vaincu, enfin, on peut l'estimer incarnation des derniers efforts de l'esprit minéral, de conserver sa spiritualité, sa fluidité métallique, malgré les innombrables tortures infligées par les lieux infernaux et qu'il reçoit quotidiennement dans son éternelle circulation.
Mais il n'est que rarement seul, car en tant qu'incarnation de ses qualités rares et précieuses, il est un aimant physique et constant d'un feu aussi pur que lui et de même nature, capable de le pétrir et pétrifier en forme de minerai propre à développer une longue fermentation intérieure de ses plus infimes parties pour enfanter divers dispositions dont la plus homogène, spirituelle, et animée de ces deux feux desquelles est l'or.
Le règne minéral est simple et se rapproche le + des qualités sensibles et physiques. Son mâle et sa femelle, son chaos commun est d'avantage corporel et cachée dans le secret de sa "puissance" que ceux des règnes supérieurs. Un mâle minéral sera communément basique et sec dans l'apparence, acide et gras dans sa puissance, tandis que la femelle sera plutôt terrestre, livide et acide dans l'apparence, alcaline et savonneuse en puissance, tous deux soumis aux astres naturels leurs parents, et leur fils envoyé le triple Mercure des trois règnes. Quoiqu'il en soit, la conjonction de ses parties froides et resserrées dans le règne minéral est naturellement cachée dans le secret de l'unité qu'il symbolise avec la Terre et son développement dépend comme en tout, de sa capacité à fondre.
Le règne végétable est l'occasion de renverser le dernier, par la spiritualisation et la compaction que reçoit sa meilleure terre (minérale mercurielle à la femelle et métallique sulfureuse au mâle) dans le vaisseau naturelle le plus propre à symboliser la volonté que la terre a de boire, le "bois". Le plus intéressant est certainement que la règle philosophique applicable au règne minéral s'y trouve aussi inversée que la terre et l'eau semblent s'opposer. Le ciel y devient la terre et la terre le ciel.
Dans ce retournement spiritualisant, les notions qui avaient toujours été bien fondées, solidement, sensiblement et selon toute apparence, exigent de l'observateur une reconnaissance, inouïe pour celui attaché à ce monde par ses sens communs, il doit apprendre tout ce que l'inversion des pôles physiques simples et définis du globe de la terre lui enseigne sur le pôle métaphysique complexe et infini du globe de l'eau, où le scellé s'ouvre et devient manifeste, son identification étant nécessaire dans sa démarche de visualisation des règnes de la nature, dans le but de se connaitre, il se considère dorénavant davantage comme vivant, eau et esprit, fluidité et puissance qualitative et multipliante que comme terre et corps, sensiblement définitif, propre à être saisi et quantifié, mort.
Les yeux qui permettent d'y voir clair n'y parviennent que par l'intérieur et les formes lumineuses congelées par les eaux de leur propre substance, autrement dit dans la propre spiritualité de l'observateur se forme le développement de son sens commun et élémentaire en un sens aiguisé, pénétrant et fluide par sa présence, celle de sa propre nature reconnue, absolue.
Le développement que la terre reçoit des éléments supérieurs par l'eau suggère la capacité qu'a la forme liquide de reproduire le mouvement inhérent au chaos et à la confusion temporaire des qualités, puisque l'eau en quittant la terre, elle la purifie, par l'égalisation qu'elle produit derrière elle entre les qualités constituantes de la terre moins hétérogène, puis en s'y conjoignant à nouveau, développe simplement la même harmonie. Le mercure principe a, dans l'eau et la dissolution qu'il fait du soufre et du sel principes, domination et capacité d'y engendrer l'unité temporaire (de temps), et entière confusion des deux constituants physiques. Cette sublimation produit les variétés du Sel des plus fixes aux plus volatils, véritable principe terrestre végétable.
La nature tissant les produits finis à l'infini ne se contente pas d'oeuvres singulières, elle les forme plutôt toutes en chainons parfaits au service de constructions toujours plus vastes, et c'est pourquoi la bienheureuse filtration permanente à la surface de notre globe perpétue la reproduction d'harmonies de qualités simples, propres à monter chaque jour nourrir le vivant d'un lait longuement digéré, riche en éléments aussi purs que complexes aux minéraux, quoique simples aux édifications plus larges et nécessiteuses de telle richesse, pour les nourrir de dimensions de + en + compréhensives quant aux éléments constituants de notre monde, et le développement de leur puissance à engendrer et développer le monde.
Le rapport du principe salin au sulfureux et mercuriel figure parfaitement le principe de la végétabilité répartit dans les trois règnes communs et complexes de la nature devant ceux de la minéralité et de l'animalité. Unions, croissances et décroissances (principe lunaire, mercuriel fixe), complétions et déplétions de corps et d'esprits, il est le sang blanc du lion vert comme l'âme de la terre, le coutelas ou le coton selon sa forme et la prédisposition du lieu qui en est béni comme de sagesse, d'où s'engendre la diaphanéité physique et la photo/hydrosynthèse, c'est à dire la vie.
Ainsi le reservoir de la grande mer animale (principe d'atmosphère, saturation et antigravité), grand esprit animé de la Nature, a reçu dès sa création toute l'harmonie de la force structurante minérale recueillie dans le sang et la sève végétale. Le sang caillé et la terre sublimée du végétable est un pollen précieux que les créature animées ne manquent pas d'apprendre à récolter, puisque la sagesse issue de leur lumière saline les infuse de bon sens, celui de leurs éléments originaux pour leur nutrition.
Sans la chaleur du Soleil, la nature dans toutes ses parties, comme un ouvrage refroidi, retomberait dans le chaos et l'obscurité, son feu interne qui est sa luminosité s'y frayant un chemin vers le ciel tant qu'elle continue quelque peu à chauffer car il se précipiterait avec toute sa corporéalité et redeviendrait tout ténèbres lorsqu'elle serait tout à fait froide (congélation des eaux, puis des esprits).
Sans la frigidité de la Lune, la nature dans toutes ses parties, comme un ouvrage achevé, suspendrait éternellement la lumière ainsi que l'idée et la possibilité d'organisation dans la matière, sa luminosité calorique vitale étant incapable de mieux faire qu'embrasser de baisers déliés et fugitifs toutes les ténèbres réunies en un lieu sous la forme d'un chaos fondu, sec, froid et dense.
Les causes philosophiques des choix qu'ont fait les adeptes du grand oeuvre de la pratique sur telle ou telle matière sont réductibles à quelques unes seulement.
Le métal fond, il contient l'esprit, minéral, dans la forme commune de sa gangue.
L'esprit est pur, alors s'il est corporel, il n'a pu le devenir que par la terre la plus spirituelle, ou feu naturel.
Ce n'est pas l'eau issue de la terre comme le mercure coulant et froid plutôt que son esprit, son feu aimanté et coagulé sous forme de minerai métallique, qui peut faire office de produit fini de la nature. Preuve en est la combustibilité immature, indéfinie et imparfaite du mercure et l'incombustibilité mûre, finie et parfaite du soufre.
Le philosophe en s'interrogeant sur la meilleure partie de chaque règne a saisi le minéral dans le sang solaire et l'âme ignée du métal, le végétal dans le sang lunaire et la frigide nymphe hermétique contenue aux cendres de bois, et enfin il a saisi l'animal tant dans l'esprit universel des trois règnes de la nature que dans l'esprit des trois règnes de son art naturel.
Il a ainsi saisi son soufre dans les cavernes profondes de la terre où règne le feu naturel masculin, son sel dans l'antre et le creux d'un bois où règne le feu innaturel féminin, et son mercure dans la virginité d'un esprit où règne le feu contre-nature, hermaphrodite, céleste, universel et vital dans l'économie des trois règnes.
Le philosophe comprend par le soufre le feu et dans le sel l'air. Il conçoit ainsi dans le mercure principe le pouvoir de précipiter et de former un soufre salin composé, un chaos qui par voie de putréfaction forme une quantité de terre. En considérant la lividité comme l'abondance et la domination d'une qualité froide et sèche produite par la compaction des éléments supérieurs congelés, il remarque que celle ci monte sur ses mercures corporels, ou "eaux" congelées, élevée par le mouvement ascendant du flegme qui soulève son poids modique lorsqu'elle est ainsi criblée. Et pareillement lorsqu'il distille toute l'âme spirituelle de son composé avec l'assistance de mercure, il précipite le soleil sous la forme d'une poudre noire volatile qui se forme de son corps réduit en nature de terre, tandis que par la vertu de l'âme ou feu de la terre sublimé, le sel monté a été davantage aiguisé et harmonisé avec toutes les vertus quintessenciées de son ancien (soufre) ainsi que de son nouveau (mercure) captureur.
L'élément de la terre a sa signature dans la noirceur, où règne la confusion froide des deux principes constituants de la matière.
Sa noirceur déliée et froide est stérile si elle n'est pas, par l'oeuvre du blanc son mercure et de la cuite, renversée en couleur citrine fortement liée et chaude.
Bien à tout le monde
Bonjour à tous,
Je propose à tous un exemple de réflexion écrite, un parmi de nombreux exercices d'expression libre que j'ai eu il y a quelques années, je le copie ici.
Ce n'est rien que mes vues d'esprit qui peuvent peut-être trouver résonance avec vos recherches.
- Soufre : Lumière de l'esprit de Mercure
Animal : - Mercure : Mercure universel-semence spirituelle
- Sel : Esprit du Mercure congelé
- Mercure : Semence saline multipliée-Eau-Rosée
Végétal : - Sel : Sel universel-semence minérale alcaline
- Soufre : Terre grasse végétable-Feu minéral refroidi
- Sel : Semence sulfureuse multipliée-Feu-Pigment
Minéral : - S.: Soufre universel-semence métallique acide
- Mercure : mercure métallique-Métal vulgaire
1- Métaphysique intelligible - tri-unité spirituelle, lumineuse, séminale et paternelle, singularité chaude, mouvement pur interne éternel de principe et matière conçue comme singularité d'où nait la..
2- Physique sensible - Nature "créée' ou "création" matérielle, ténébreuse, menstruale et maternelle, la terre, singularité froide où le feu législateur est garroté prisonnier de l'effet de décélération et d'éloignement du centre que cause le froid des eaux ainsi enténébrées en lesquelles naissent les mondes.
Ici se forment tous les innombrables points qui tracent ensemble, tels une pluie d'étoiles irradiantes, les infinis degrés de qualités qui suspendent, dans des cieux séparés, les royaumes élémentaires de la création (royaume = terre tenant de l'un des éléments supérieurs, terre-eau-minéral, terre-air-végétal, terre-feu-animal). L'apparition par nécessaire congélation, la simple manifestation de l'incréé dans le créé, symbolise la matière, mère incubatrice des qualités de sa constitution.
La Nature composée et objectivement sensible, recèle des combinaisons, des composés si multiples et variés, tous selon l'imagination dont elle est capable par la loi qui l'entretient et qu'elle suit (qu'elle "est" elle-même, en tant que seule signature et manifestement sensible loi de tout ce qui existe). Ces combinaisons multiples enrichies, à mesure que la Nature fixe (refroidie) monte, par les blessures brûlantes que son esprit reçoit de l'esprit contre nature, engendrent des congélations précieuses dans les trois règnes qu'elle renferme. (L'idée de trois règnes est métaphysique et intelligible, on peut parler de cette subdivision en terme d'esprit de la nature, feu qui se congèle dans la terre avec les minéraux, dans l'eau avec ce qui végète, et aux créatures animés appartiennent l'air de l'atmosphère, fixation d'eau, formation de chaines acides impossible sans la circulation fermée dans le vaisseau animal naturellement et continuellement scellé par l'activité interne de son Archée qui répare incessamment par le pouvoir qu'il a de congeler).
Ainsi, le règne minéral, celui de la Terre, communément pris pour le plus fixe par sa sècheresse manifeste, est philosophiquement estimé le plus volatil, puisque malgré l'acte et son apparence solide, sa puissance structurelle réside dans la congélation du feu qu'il a reçu et conservé en quantité concentrée pour former la base des règnes supérieurs de la Nature.
Son feu fluide de nature se congèle selon des degrés d'homogénéité acquis par conglutination réitérée pour former ses métaux et minerais de nature métallique, c'est à dire propres à se fondre.
Ce feu métallique, fluide et froid, trouve son archétype dans Mercure ainsi que le métal du même nom. Rarement natif, extrait vif argentin de son minerai rouge naturel, le monoxyde de sa calcination le réduit également en poudre sulfureuse, il se convertit donc avec l'oxygène en soufre rouge si le froid y est vaincu, enfin, on peut l'estimer incarnation des derniers efforts de l'esprit minéral, de conserver sa spiritualité, sa fluidité métallique, malgré les innombrables tortures infligées par les lieux infernaux et qu'il reçoit quotidiennement dans son éternelle circulation.
Mais il n'est que rarement seul, car en tant qu'incarnation de ses qualités rares et précieuses, il est un aimant physique et constant d'un feu aussi pur que lui et de même nature, capable de le pétrir et pétrifier en forme de minerai propre à développer une longue fermentation intérieure de ses plus infimes parties pour enfanter divers dispositions dont la plus homogène, spirituelle, et animée de ces deux feux desquelles est l'or.
Le règne minéral est simple et se rapproche le + des qualités sensibles et physiques. Son mâle et sa femelle, son chaos commun est d'avantage corporel et cachée dans le secret de sa "puissance" que ceux des règnes supérieurs. Un mâle minéral sera communément basique et sec dans l'apparence, acide et gras dans sa puissance, tandis que la femelle sera plutôt terrestre, livide et acide dans l'apparence, alcaline et savonneuse en puissance, tous deux soumis aux astres naturels leurs parents, et leur fils envoyé le triple Mercure des trois règnes. Quoiqu'il en soit, la conjonction de ses parties froides et resserrées dans le règne minéral est naturellement cachée dans le secret de l'unité qu'il symbolise avec la Terre et son développement dépend comme en tout, de sa capacité à fondre.
Le règne végétable est l'occasion de renverser le dernier, par la spiritualisation et la compaction que reçoit sa meilleure terre (minérale mercurielle à la femelle et métallique sulfureuse au mâle) dans le vaisseau naturelle le plus propre à symboliser la volonté que la terre a de boire, le "bois". Le plus intéressant est certainement que la règle philosophique applicable au règne minéral s'y trouve aussi inversée que la terre et l'eau semblent s'opposer. Le ciel y devient la terre et la terre le ciel.
Dans ce retournement spiritualisant, les notions qui avaient toujours été bien fondées, solidement, sensiblement et selon toute apparence, exigent de l'observateur une reconnaissance, inouïe pour celui attaché à ce monde par ses sens communs, il doit apprendre tout ce que l'inversion des pôles physiques simples et définis du globe de la terre lui enseigne sur le pôle métaphysique complexe et infini du globe de l'eau, où le scellé s'ouvre et devient manifeste, son identification étant nécessaire dans sa démarche de visualisation des règnes de la nature, dans le but de se connaitre, il se considère dorénavant davantage comme vivant, eau et esprit, fluidité et puissance qualitative et multipliante que comme terre et corps, sensiblement définitif, propre à être saisi et quantifié, mort.
Les yeux qui permettent d'y voir clair n'y parviennent que par l'intérieur et les formes lumineuses congelées par les eaux de leur propre substance, autrement dit dans la propre spiritualité de l'observateur se forme le développement de son sens commun et élémentaire en un sens aiguisé, pénétrant et fluide par sa présence, celle de sa propre nature reconnue, absolue.
Le développement que la terre reçoit des éléments supérieurs par l'eau suggère la capacité qu'a la forme liquide de reproduire le mouvement inhérent au chaos et à la confusion temporaire des qualités, puisque l'eau en quittant la terre, elle la purifie, par l'égalisation qu'elle produit derrière elle entre les qualités constituantes de la terre moins hétérogène, puis en s'y conjoignant à nouveau, développe simplement la même harmonie. Le mercure principe a, dans l'eau et la dissolution qu'il fait du soufre et du sel principes, domination et capacité d'y engendrer l'unité temporaire (de temps), et entière confusion des deux constituants physiques. Cette sublimation produit les variétés du Sel des plus fixes aux plus volatils, véritable principe terrestre végétable.
La nature tissant les produits finis à l'infini ne se contente pas d'oeuvres singulières, elle les forme plutôt toutes en chainons parfaits au service de constructions toujours plus vastes, et c'est pourquoi la bienheureuse filtration permanente à la surface de notre globe perpétue la reproduction d'harmonies de qualités simples, propres à monter chaque jour nourrir le vivant d'un lait longuement digéré, riche en éléments aussi purs que complexes aux minéraux, quoique simples aux édifications plus larges et nécessiteuses de telle richesse, pour les nourrir de dimensions de + en + compréhensives quant aux éléments constituants de notre monde, et le développement de leur puissance à engendrer et développer le monde.
Le rapport du principe salin au sulfureux et mercuriel figure parfaitement le principe de la végétabilité répartit dans les trois règnes communs et complexes de la nature devant ceux de la minéralité et de l'animalité. Unions, croissances et décroissances (principe lunaire, mercuriel fixe), complétions et déplétions de corps et d'esprits, il est le sang blanc du lion vert comme l'âme de la terre, le coutelas ou le coton selon sa forme et la prédisposition du lieu qui en est béni comme de sagesse, d'où s'engendre la diaphanéité physique et la photo/hydrosynthèse, c'est à dire la vie.
Ainsi le reservoir de la grande mer animale (principe d'atmosphère, saturation et antigravité), grand esprit animé de la Nature, a reçu dès sa création toute l'harmonie de la force structurante minérale recueillie dans le sang et la sève végétale. Le sang caillé et la terre sublimée du végétable est un pollen précieux que les créature animées ne manquent pas d'apprendre à récolter, puisque la sagesse issue de leur lumière saline les infuse de bon sens, celui de leurs éléments originaux pour leur nutrition.
Sans la chaleur du Soleil, la nature dans toutes ses parties, comme un ouvrage refroidi, retomberait dans le chaos et l'obscurité, son feu interne qui est sa luminosité s'y frayant un chemin vers le ciel tant qu'elle continue quelque peu à chauffer car il se précipiterait avec toute sa corporéalité et redeviendrait tout ténèbres lorsqu'elle serait tout à fait froide (congélation des eaux, puis des esprits).
Sans la frigidité de la Lune, la nature dans toutes ses parties, comme un ouvrage achevé, suspendrait éternellement la lumière ainsi que l'idée et la possibilité d'organisation dans la matière, sa luminosité calorique vitale étant incapable de mieux faire qu'embrasser de baisers déliés et fugitifs toutes les ténèbres réunies en un lieu sous la forme d'un chaos fondu, sec, froid et dense.
Les causes philosophiques des choix qu'ont fait les adeptes du grand oeuvre de la pratique sur telle ou telle matière sont réductibles à quelques unes seulement.
Le métal fond, il contient l'esprit, minéral, dans la forme commune de sa gangue.
L'esprit est pur, alors s'il est corporel, il n'a pu le devenir que par la terre la plus spirituelle, ou feu naturel.
Ce n'est pas l'eau issue de la terre comme le mercure coulant et froid plutôt que son esprit, son feu aimanté et coagulé sous forme de minerai métallique, qui peut faire office de produit fini de la nature. Preuve en est la combustibilité immature, indéfinie et imparfaite du mercure et l'incombustibilité mûre, finie et parfaite du soufre.
Le philosophe en s'interrogeant sur la meilleure partie de chaque règne a saisi le minéral dans le sang solaire et l'âme ignée du métal, le végétal dans le sang lunaire et la frigide nymphe hermétique contenue aux cendres de bois, et enfin il a saisi l'animal tant dans l'esprit universel des trois règnes de la nature que dans l'esprit des trois règnes de son art naturel.
Il a ainsi saisi son soufre dans les cavernes profondes de la terre où règne le feu naturel masculin, son sel dans l'antre et le creux d'un bois où règne le feu innaturel féminin, et son mercure dans la virginité d'un esprit où règne le feu contre-nature, hermaphrodite, céleste, universel et vital dans l'économie des trois règnes.
Le philosophe comprend par le soufre le feu et dans le sel l'air. Il conçoit ainsi dans le mercure principe le pouvoir de précipiter et de former un soufre salin composé, un chaos qui par voie de putréfaction forme une quantité de terre. En considérant la lividité comme l'abondance et la domination d'une qualité froide et sèche produite par la compaction des éléments supérieurs congelés, il remarque que celle ci monte sur ses mercures corporels, ou "eaux" congelées, élevée par le mouvement ascendant du flegme qui soulève son poids modique lorsqu'elle est ainsi criblée. Et pareillement lorsqu'il distille toute l'âme spirituelle de son composé avec l'assistance de mercure, il précipite le soleil sous la forme d'une poudre noire volatile qui se forme de son corps réduit en nature de terre, tandis que par la vertu de l'âme ou feu de la terre sublimé, le sel monté a été davantage aiguisé et harmonisé avec toutes les vertus quintessenciées de son ancien (soufre) ainsi que de son nouveau (mercure) captureur.
L'élément de la terre a sa signature dans la noirceur, où règne la confusion froide des deux principes constituants de la matière.
Sa noirceur déliée et froide est stérile si elle n'est pas, par l'oeuvre du blanc son mercure et de la cuite, renversée en couleur citrine fortement liée et chaude.
Bien à tout le monde
- kerdanec
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Re: Réflexion alchimique
Sam 3 Fév 2018 - 16:36
En gros Loup, nous sommes d'accord!
Je ne crois pas aux particuliers non plus.
Connais tu l'expérience d'Albert Cau?
Je ne crois pas aux particuliers non plus.
Connais tu l'expérience d'Albert Cau?
- Loup
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Re: Réflexion alchimique
Sam 3 Fév 2018 - 23:35
je l'ai testé ,il y a fort longtemps ..un echec ...le procédé du "DR" Joubert ,aussi fût un echec ...Canseliet m'a confirmé , en hésitant,,poutant ,que la transmutation a Sarcelle ,fut un particulier ..avec Guasco ,j'ai participé a une transmutation en Argent ou Platine ...donc ?? je laisse a plus instruit que moi,de trancher ...Je vais te donner un exemple sur ce que j'ai vécu sur la cristallisation ..vécu en tant que spectateur ..mon "Maître Guide" des FARC (roger Caro) , avec son "mercure" ROUGE a fait un tableau "dit Alchimique" en le cristalisant dans un vase et en projetant ,tout les matins , sa pensée sur un visage féminin ,pour tenter d'orienter sa structure cristalline ..Ce que j'ai vu m'a beaucoup ébranlé ,a l'époque de ma jeunesse, car cela marchait ....ce "mercure" était issu du Cinabre ..
- kerdanec
- Messages : 254
Date d'inscription : 27/07/2015
Localisation : Israël
Re: Réflexion alchimique
Dim 4 Fév 2018 - 0:06
Cau a réussi une expérience (qui ne marche pas à tous les coups) en présence e Jean-Pierre Petit,
Je pense que l'or en quantité infinitésimale provenait de l'argent, je pense aussi expliquer le phénomène par une ségrégation liée au choc thermique.
Je pense que l'or en quantité infinitésimale provenait de l'argent, je pense aussi expliquer le phénomène par une ségrégation liée au choc thermique.
- Loup
- Messages : 1134
Date d'inscription : 17/08/2012
Localisation : France
Re: Réflexion alchimique
Dim 4 Fév 2018 - 0:09
- Lys
- Messages : 636
Date d'inscription : 28/04/2017
Localisation : France
Re: Réflexion alchimique
Dim 4 Fév 2018 - 0:12
Bonjour,
Tout à fait d'accord! Chaque auteur à sa propre palette, d'où les sueurs froides!
La discussion sur les "mots" dans ce sujet sont uniquement liés à l'utilisation d'Arale-Senpaï dans ce texte précis.
Dans mon message précédent, le "d'accord à 100%/0%" n'était pas bien choisi, c'est plutôt que je "comprends" ou pas les messages.
Sachant que je peux que louer ta constance, et que je ne peux pas en dire autant de ma compréhension!!!
(Pour rappel, cela fait moins d'un an que "j'étudie" sérieusement)
Pour une fois justement, pas de chamailleries...non???
Je pense que complémentairement, elle a su également s’inspirer et s’approprier les techniques évoluant en parallèle... (notamment en métallurgie et maîtrise des feux, vinification, etc...)
Loup a écrit:je ne m'interresse pas a l'homme ,mais a son message du moment ..je ne varie pas ..c'est vos dires qui bifurques ,car vous vous appuyez sur des mots dont les deffinitions changent en fonction de l'auteur .;désolé ..
Tout à fait d'accord! Chaque auteur à sa propre palette, d'où les sueurs froides!
La discussion sur les "mots" dans ce sujet sont uniquement liés à l'utilisation d'Arale-Senpaï dans ce texte précis.
Dans mon message précédent, le "d'accord à 100%/0%" n'était pas bien choisi, c'est plutôt que je "comprends" ou pas les messages.
Sachant que je peux que louer ta constance, et que je ne peux pas en dire autant de ma compréhension!!!
(Pour rappel, cela fait moins d'un an que "j'étudie" sérieusement)
Kerdanec a écrit:Alors pourquoi ces chamailleries?
Pour une fois justement, pas de chamailleries...non???
Kerdanec a écrit:L'alchimie je crois est à la base de toutes les découvertes de ces deux derniers siècles.
Je pense que complémentairement, elle a su également s’inspirer et s’approprier les techniques évoluant en parallèle... (notamment en métallurgie et maîtrise des feux, vinification, etc...)
Il me semble que plusieurs ont dit sur ce forum (dont Loup) que les connaissances physico-chimiques étaient utiles pour le "démarrage", mais qu'ensuite seuls les anciens et/ou l'intuition (ex: la "télé" de Loup) peuvent baliser le chemin.Kerdanec a écrit:Cela n'empêche pas certains alchimistes d'avoir été de véritables savants, Geber, Basile Valentin, Paracelse...
- achéloüs
- Messages : 436
Date d'inscription : 10/10/2017
Localisation : France
Re: Réflexion alchimique
Dim 4 Fév 2018 - 10:45
Oui Kerdanec,
Pour J.P. Petit, j'ai lu sur son site cette manip.
Il semblait que l'argent était très très pur (non aurifère, car il existe en effet aussi
des mines de plomb aurifère et argentifère, les trois)
Crois-tu, Kerdanec, que cet argent ne contenait pas un chouia d'or ?
Pour J.P. Petit, j'ai lu sur son site cette manip.
Il semblait que l'argent était très très pur (non aurifère, car il existe en effet aussi
des mines de plomb aurifère et argentifère, les trois)
Crois-tu, Kerdanec, que cet argent ne contenait pas un chouia d'or ?
- kerdanec
- Messages : 254
Date d'inscription : 27/07/2015
Localisation : Israël
Re: Réflexion alchimique
Dim 4 Fév 2018 - 15:09
achéloüs
Bonjour,
Oui absolument sûr!
Cet argent contenait de l'or en quantité infinitésimale, mais suffisantes pour être relarguées.
C'est normal si l'argent est obtenu à partir d'alliages raffinés (mon bof métallo est spécialiste des métaux nobles, or, platine, argent, iridium etc.)
L'argent recyclé peut obtenir entre 0,01 et 0,05 % d'or.
Bonjour,
Oui absolument sûr!
Cet argent contenait de l'or en quantité infinitésimale, mais suffisantes pour être relarguées.
C'est normal si l'argent est obtenu à partir d'alliages raffinés (mon bof métallo est spécialiste des métaux nobles, or, platine, argent, iridium etc.)
L'argent recyclé peut obtenir entre 0,01 et 0,05 % d'or.
- Arale-senpaï
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Re: Réflexion alchimique
Dim 11 Mar 2018 - 5:30
Bonjour, je joins un passage extrait du Petit Traité des Dissolutions et Coagulations Naturelles et Artificielles de Colonna dans l'idée d'illustrer le schéma soumis dans mon premier message sur ce fil, je le reproduis ci-dessous :
Animal
- Soufre : Lumière de l'esprit de Mercure
- Mercure : Mercure universel-semence spirituelle
- Sel : Esprit du Mercure congelé
Végétal
- Mercure : Semence saline multipliée-Eau-Rosée
- Sel : Sel universel-semence minérale alcaline
- Soufre : Terre grasse végétable-Feu minéral refroidi
Minéral
- Sel : Semence sulfureuse multipliée-Feu-Pigment
- Soufre : Soufre universel-semence métallique acide
- Mercure : mercure métallique-Métal vulgaire
" On ne serait guère satisfait, si après avoir traité de la
dissolution, nous ne disions un mot du dissolvant, comme
de la cause instrumentale & absolument nécessaire dans une
opération de cette importance. Nous disons que le menstrue
qui doit servir à la dissolution, est une eau, laquelle est
appelée l'eau des métaux, parce qu'elle est de la nature de
ces corps.
Cette eau est mercurielle & volatile , & est dite Mercure des
Philosophes, non pas une eau qui mouille les mains ,mais
une fumée subtile, froide , crûe , quelqu'uns la nomment sel
volatil minéral, qui se mêle comme une vapeur avec la
fumée sulfureuse & onctueuse, & qui en reçoit la forme.
C'est ce que veut dire Marie , la sœur de Moïse , quand elle
dit que la fumée sulfureuse prend la fumée mercurielle , ce
qui est confirmé par Arnaud de Villeneuve, qui dit, que
comme la nature produit les métaux du soufre & du
mercure, l'art le produit de même. Enfin comme une seule
eau végétable reçoit toutes les formes des semences des
Végétaux , de même, l'eau des métaux reçoit la forme de
plusieurs & différents soufres des mineraux, & les congèle
selon sa dignité.Il est évident que le Sperme sans la
menstruë ne peut jamais parvenir à une parfaite génération ,
ce qu'il faut entendre du règne minéral dans lequel le
menstruë comme une eau végétale est nécessaire, afin que les
soufres substantiels métalliques, savoir du Soleil, & de la Lune,
puissent y être insérés.
Il peut se rencontrer ici quelques difficultés qui demandent
un petit petit éclaircissement pour ceux qui ne sont pas
encore initiés dans l'intelligence des termes de nôtre
Philosophie c'est que nous avons dit que nôtre menstrue est
une eau qui ne mouille pas les mains , c'est bien la vérité si
on la considère dépouillée d'une eau commune qui n'est pas
de son essence. En cet art il faut la regarder comme un sel
volatil , ou si l'on veut comme une Fumée très disposée à
s'attacher à un soufre de sa nature pour ne faire ensemble
qu'un même corps, une même âme & un même esprit.
Quand nous disons qu'elle est l'eau des métaux, ce n'est pas
qu'elle soit tirée des métaux, mais c'est parce qu'elle est la
seule eau qui sympathise avec eux,qui soit capable de les
purifier & de les perfectionner, on nous demandera, peut
être, d'où peut venir cette eau , puisqu'elle n'est pas tirée des
métaux , & que ses parties essentielles ont tant de rapport à
celles de ces mixtes ? c'est une question à laquelle nous
allons répondre.
Il ne nous est pas aussi nécessaire de savoir d'où peut venir
originairement ce menstruë, qu'il nous est utile d'apprendre
dans quel sujet la nature l'a placé , car ce serait une faible
satisfaction pour un Lecteur impatient, si nous guidions son
esprit dans la vaste étendue des airs , pour y aller chercher
une chose qui se trouve communément sur la terre : il est,
vrai que la nature a eu soin de nous le cacher dans tous les
sujets qui le renferment, & que bien qu'il soit à nôtre portée
nous serait aussi difficile de le trouver sans une
profonde, méditation , qu'il le serait de ne le pas trouver
après l'avoir, connu.
Il paraît que de tous ceux qui ont mis ce menstrue en usage ,
les uns l'ont préparé, mediante aere, d'un être non spécifié à la
nature d'aucun des règnes, ce qui est très possible les autres
l'ont trouvé dans les végétaux, après avoir excité en eux un
certain mouvement d'une façon toute naturelle, & pas un ne
s'est mis en peine de le chercher dans le règne des métaux,
parce que pour en tirer un menstrue, il faudrait que ces
mixtes eussent été réincrudés eux-mêmes par un agent
externe. Les végétaux y sont d'autant plus propres, que
leurs substances toutes volatiles pouvant se débarrasser
avec facilité de leurs accidents , ( après avoir acquis une
impression que produit en eux ce mouvement exterieur )
sont plus disposées à se joindre ensuite à celles des
métaux,en les réincrudant & les, volatilisant par la
conformité de leur nature.
Ceux qui ont quelque teinture de nôtre Spagyrique,
n'ignorent, pas que les végétaux, outre une eau élémentaire,
ont un double sel, & un double soufre qui sont volatils de
leur nature , & fixes par accident, que de ces deux soufres,
l'un est propre aux végétaux & l'autre est minéral , lequel se
fait voir dans les charbons,& les blanchit, à cause que le sel y
est en équilibre, on l'en peut tirer aussi-bon que celui de la
terre, il est même plus pur,comme on la fait voir dans dans
les expériences ce qui nous fait connaître que les minéraux
entrent avec l'eau pour la nourriture des végétaux Après
cela il ne faut pas s'étonner si l'on a trouvé quelquefois dans
les herbes,de l' étain, de l'argent, & du mercure , il est vrai
que ces métaux ne faisaient pas partie du composé & qu'ils
étaient renfermés dans leurs pores accidentellement ,
toutefois le soufre qui est dans le charbon n'y est pas de la
même manière, mais bien naturellement. D'où l'on voit que
les principes métalliques se trouvent dans les végétaux , ce
que nous disons du soufre, on en peut dire autant des autres
principes.
Il est assez connu que les herbes prennent des qualités
différentes selon la différence du terroir qui les produit. Le
vin que le Philosophe Calistene appelait le Sang de la terre,
nous en peut servir d'exemple, il est à présumer qu'un
naturaliste qui saura le goûter , ne se trompera pas dans ses
conjectures. Qui peut douter que les végétaux ne soient en
commerce avec les minéraux & les minéraux avec les
végétaux, puisqu'ils sont nourris d' aliments qui leur sont
communs? un bon Artiste n'ignore pas le secret de les unir
ensemble d'une union inséparable, ce qui serait absolument
impossible s'ils étaient de nature aussi différente que
certaines personnes se le sont imaginées. Un Artiste sait
enfin l'art de fixer naturellement la substance volatile des
végétaux par les métaux , & celui de volatiliser, & de
faire végéter les métaux par les végétaux.
Nous concluons que l'on doit tirer nôtre menstrue de cette
chose non spécifiée ou bien des sujets qui nous paraîtront
les plus convenables à nôtre dessein parmi les végétaux, les
quels nous donneront cette substance qui étant bien
purifiée, sera très disposée à extraire naturellement cette
essence métallique tant désirée. Nous n'avons plus qu'à dire
un mot touchant la matière des Philosophes, & du sujet qui
la contient. Nous avons assez fait voir dans nos écrits
précédents que cette matière est le sel essentiel des métaux
imparfaits , & que ces mêmes métaux sont les sujets qui le
contiennent , & que nous pourrions autoriser par le
témoignage des Maîtres de l'Art, s'il en était nécessaire, ( il y
en a un pourtant qui Ie renferme avec, des qualités
excellentes, qu'il mérite bien qu'on abandonne ses
compagnons pour ne s'attacher qu'à lui seul , si on le
connaissait ) & pourquoi il serait superflu d'en dire autre
chose, si ce n'est que nous voulons avertir les Artistes, qu'ils
aient à bien préparer les métaux dont ils auront fait choix
pour en extraire leur semence , car ils doivent être préparés
différemment suivant leur constitution froide ou humide ,
chaude ou seiche , prenant garde de donner aucune atteinte
à leur germe. Les uns tiennent d'une certaine onctuosité
qu'il faut leur ôter , pour faciliter l'action de l'agent sur son
patient. Les autres en étant exempts, ne demandent autre
chose qu'une simple pulvérisation.
La matière étant extraite, purifiée, animée, on aura cette
matière unique à laquelle on attribue tant d'actions
différentes , qui se font d'elles-mêmes dans un seul vaisseau
& dans un seul fourneau, sans que l'Artiste y mette la main."
Bon dimanche!
Animal
- Soufre : Lumière de l'esprit de Mercure
- Mercure : Mercure universel-semence spirituelle
- Sel : Esprit du Mercure congelé
Végétal
- Mercure : Semence saline multipliée-Eau-Rosée
- Sel : Sel universel-semence minérale alcaline
- Soufre : Terre grasse végétable-Feu minéral refroidi
Minéral
- Sel : Semence sulfureuse multipliée-Feu-Pigment
- Soufre : Soufre universel-semence métallique acide
- Mercure : mercure métallique-Métal vulgaire
" On ne serait guère satisfait, si après avoir traité de la
dissolution, nous ne disions un mot du dissolvant, comme
de la cause instrumentale & absolument nécessaire dans une
opération de cette importance. Nous disons que le menstrue
qui doit servir à la dissolution, est une eau, laquelle est
appelée l'eau des métaux, parce qu'elle est de la nature de
ces corps.
Cette eau est mercurielle & volatile , & est dite Mercure des
Philosophes, non pas une eau qui mouille les mains ,mais
une fumée subtile, froide , crûe , quelqu'uns la nomment sel
volatil minéral, qui se mêle comme une vapeur avec la
fumée sulfureuse & onctueuse, & qui en reçoit la forme.
C'est ce que veut dire Marie , la sœur de Moïse , quand elle
dit que la fumée sulfureuse prend la fumée mercurielle , ce
qui est confirmé par Arnaud de Villeneuve, qui dit, que
comme la nature produit les métaux du soufre & du
mercure, l'art le produit de même. Enfin comme une seule
eau végétable reçoit toutes les formes des semences des
Végétaux , de même, l'eau des métaux reçoit la forme de
plusieurs & différents soufres des mineraux, & les congèle
selon sa dignité.Il est évident que le Sperme sans la
menstruë ne peut jamais parvenir à une parfaite génération ,
ce qu'il faut entendre du règne minéral dans lequel le
menstruë comme une eau végétale est nécessaire, afin que les
soufres substantiels métalliques, savoir du Soleil, & de la Lune,
puissent y être insérés.
Il peut se rencontrer ici quelques difficultés qui demandent
un petit petit éclaircissement pour ceux qui ne sont pas
encore initiés dans l'intelligence des termes de nôtre
Philosophie c'est que nous avons dit que nôtre menstrue est
une eau qui ne mouille pas les mains , c'est bien la vérité si
on la considère dépouillée d'une eau commune qui n'est pas
de son essence. En cet art il faut la regarder comme un sel
volatil , ou si l'on veut comme une Fumée très disposée à
s'attacher à un soufre de sa nature pour ne faire ensemble
qu'un même corps, une même âme & un même esprit.
Quand nous disons qu'elle est l'eau des métaux, ce n'est pas
qu'elle soit tirée des métaux, mais c'est parce qu'elle est la
seule eau qui sympathise avec eux,qui soit capable de les
purifier & de les perfectionner, on nous demandera, peut
être, d'où peut venir cette eau , puisqu'elle n'est pas tirée des
métaux , & que ses parties essentielles ont tant de rapport à
celles de ces mixtes ? c'est une question à laquelle nous
allons répondre.
Il ne nous est pas aussi nécessaire de savoir d'où peut venir
originairement ce menstruë, qu'il nous est utile d'apprendre
dans quel sujet la nature l'a placé , car ce serait une faible
satisfaction pour un Lecteur impatient, si nous guidions son
esprit dans la vaste étendue des airs , pour y aller chercher
une chose qui se trouve communément sur la terre : il est,
vrai que la nature a eu soin de nous le cacher dans tous les
sujets qui le renferment, & que bien qu'il soit à nôtre portée
nous serait aussi difficile de le trouver sans une
profonde, méditation , qu'il le serait de ne le pas trouver
après l'avoir, connu.
Il paraît que de tous ceux qui ont mis ce menstrue en usage ,
les uns l'ont préparé, mediante aere, d'un être non spécifié à la
nature d'aucun des règnes, ce qui est très possible les autres
l'ont trouvé dans les végétaux, après avoir excité en eux un
certain mouvement d'une façon toute naturelle, & pas un ne
s'est mis en peine de le chercher dans le règne des métaux,
parce que pour en tirer un menstrue, il faudrait que ces
mixtes eussent été réincrudés eux-mêmes par un agent
externe. Les végétaux y sont d'autant plus propres, que
leurs substances toutes volatiles pouvant se débarrasser
avec facilité de leurs accidents , ( après avoir acquis une
impression que produit en eux ce mouvement exterieur )
sont plus disposées à se joindre ensuite à celles des
métaux,en les réincrudant & les, volatilisant par la
conformité de leur nature.
Ceux qui ont quelque teinture de nôtre Spagyrique,
n'ignorent, pas que les végétaux, outre une eau élémentaire,
ont un double sel, & un double soufre qui sont volatils de
leur nature , & fixes par accident, que de ces deux soufres,
l'un est propre aux végétaux & l'autre est minéral , lequel se
fait voir dans les charbons,& les blanchit, à cause que le sel y
est en équilibre, on l'en peut tirer aussi-bon que celui de la
terre, il est même plus pur,comme on la fait voir dans dans
les expériences ce qui nous fait connaître que les minéraux
entrent avec l'eau pour la nourriture des végétaux Après
cela il ne faut pas s'étonner si l'on a trouvé quelquefois dans
les herbes,de l' étain, de l'argent, & du mercure , il est vrai
que ces métaux ne faisaient pas partie du composé & qu'ils
étaient renfermés dans leurs pores accidentellement ,
toutefois le soufre qui est dans le charbon n'y est pas de la
même manière, mais bien naturellement. D'où l'on voit que
les principes métalliques se trouvent dans les végétaux , ce
que nous disons du soufre, on en peut dire autant des autres
principes.
Il est assez connu que les herbes prennent des qualités
différentes selon la différence du terroir qui les produit. Le
vin que le Philosophe Calistene appelait le Sang de la terre,
nous en peut servir d'exemple, il est à présumer qu'un
naturaliste qui saura le goûter , ne se trompera pas dans ses
conjectures. Qui peut douter que les végétaux ne soient en
commerce avec les minéraux & les minéraux avec les
végétaux, puisqu'ils sont nourris d' aliments qui leur sont
communs? un bon Artiste n'ignore pas le secret de les unir
ensemble d'une union inséparable, ce qui serait absolument
impossible s'ils étaient de nature aussi différente que
certaines personnes se le sont imaginées. Un Artiste sait
enfin l'art de fixer naturellement la substance volatile des
végétaux par les métaux , & celui de volatiliser, & de
faire végéter les métaux par les végétaux.
Nous concluons que l'on doit tirer nôtre menstrue de cette
chose non spécifiée ou bien des sujets qui nous paraîtront
les plus convenables à nôtre dessein parmi les végétaux, les
quels nous donneront cette substance qui étant bien
purifiée, sera très disposée à extraire naturellement cette
essence métallique tant désirée. Nous n'avons plus qu'à dire
un mot touchant la matière des Philosophes, & du sujet qui
la contient. Nous avons assez fait voir dans nos écrits
précédents que cette matière est le sel essentiel des métaux
imparfaits , & que ces mêmes métaux sont les sujets qui le
contiennent , & que nous pourrions autoriser par le
témoignage des Maîtres de l'Art, s'il en était nécessaire, ( il y
en a un pourtant qui Ie renferme avec, des qualités
excellentes, qu'il mérite bien qu'on abandonne ses
compagnons pour ne s'attacher qu'à lui seul , si on le
connaissait ) & pourquoi il serait superflu d'en dire autre
chose, si ce n'est que nous voulons avertir les Artistes, qu'ils
aient à bien préparer les métaux dont ils auront fait choix
pour en extraire leur semence , car ils doivent être préparés
différemment suivant leur constitution froide ou humide ,
chaude ou seiche , prenant garde de donner aucune atteinte
à leur germe. Les uns tiennent d'une certaine onctuosité
qu'il faut leur ôter , pour faciliter l'action de l'agent sur son
patient. Les autres en étant exempts, ne demandent autre
chose qu'une simple pulvérisation.
La matière étant extraite, purifiée, animée, on aura cette
matière unique à laquelle on attribue tant d'actions
différentes , qui se font d'elles-mêmes dans un seul vaisseau
& dans un seul fourneau, sans que l'Artiste y mette la main."
Bon dimanche!
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