- fol laid
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L'IA : Votre Nouvel Assistant de Laboratoire ?
Mer 9 Oct 2024 - 0:22
Salut
Je voudrais avoir votre avis sur l’intégration de l’intelligence artificielle dans la recherche alchimique.
Car l’IA peut offrir des perspectives intéressantes pour l’alchimie opérative.
Elle peut aider à analyser des données expérimentales, mais aussi optimiser les processus / modes opératoires... et même prédire les résultats des réactions chimiques:
https://vectorinstitute.ai/fr/ai-for-chemistry-and-materials-blending-old-and-new-ways-of-thinking/
https://www.mediachimie.org/ressource/l%E2%80%99intelligence-artificielle-comme-moteur-dans-la-recherche-en-chimie
C'est idem pour ceux qui travaillent avec les métaux
https://metalblog.ctif.com/2020/06/08/intelligence-artificielle-industrie-de-la-metallurgie/
https://france.arcelormittal.com/actualites/l-intelligence-artificielle-pour-reagir-plus-vite
Au final, ca peut faire gagner du temps, avertir / limiter les risques liés aux travaux/ matières et bien + encore.
Pensez-vous que l’IA pourrait révolutionner la pratique alchimique ?
L' avez-vous déjà utilisé pour vos travaux au labo? Le feriez-vous?
J’attends vos avis avec impatience
Je voudrais avoir votre avis sur l’intégration de l’intelligence artificielle dans la recherche alchimique.
Car l’IA peut offrir des perspectives intéressantes pour l’alchimie opérative.
Elle peut aider à analyser des données expérimentales, mais aussi optimiser les processus / modes opératoires... et même prédire les résultats des réactions chimiques:
https://vectorinstitute.ai/fr/ai-for-chemistry-and-materials-blending-old-and-new-ways-of-thinking/
https://www.mediachimie.org/ressource/l%E2%80%99intelligence-artificielle-comme-moteur-dans-la-recherche-en-chimie
C'est idem pour ceux qui travaillent avec les métaux
https://metalblog.ctif.com/2020/06/08/intelligence-artificielle-industrie-de-la-metallurgie/
https://france.arcelormittal.com/actualites/l-intelligence-artificielle-pour-reagir-plus-vite
Au final, ca peut faire gagner du temps, avertir / limiter les risques liés aux travaux/ matières et bien + encore.
Pensez-vous que l’IA pourrait révolutionner la pratique alchimique ?
L' avez-vous déjà utilisé pour vos travaux au labo? Le feriez-vous?
J’attends vos avis avec impatience
_________________
Le rapport des yeux des chauve-souris à la lumière est le même que celui de l 'intelligence de notre âme aux choses les plus manifestes de toutes par nature...........................Aristoteles
- Diogène
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Date d'inscription : 04/12/2021
Localisation : France
Re: L'IA : Votre Nouvel Assistant de Laboratoire ?
Mer 9 Oct 2024 - 19:21
Bonjour,
Je pense que l'utilisation de l'IA dans le domaine des recherches alchimiques est une illusion et une vaste fumisterie.
Normalement, avec l'IA il y a deux types d'apprentissage : le supervisé et le non supervisé.
Dans le premier cas, on entraine un modèle en lui fournissant les données attendues en sortie. Puis, on soumet un nouveau jeu de données que l'IA n'a pas vu et on observe si la sortie prévue par l'IA correspond à la sortie attendue. Dans les meilleurs cas, on obtient 90 à 95% de réponses correctes (classification d'images par ex.)
Dans l'autre cas, on ne propose pas de sortie, on laisse l'IA déterminer seule le poids de ses paramètres. Après un grand nombre d'essais/erreurs, l'IA se corrige et arrive à de bons résultats. C'est ainsi qu'on a formé AlphaGo de DeepMind (ou Deep Blue pour les échecs) qui s'est entrainée sur le jeu de Go en jouant des centaines de milliers de parties contre elle-même, jusqu'à devenir quasiment imbattable.
Les IA utilisent des algorithmes bien connus, en général des convolutions et des descentes de gradients, mais quand on pilote un réseau de millions de neurones, la machine est un peu une boite noire car il est très difficile de savoir ce qui se passe dans le détail, et encore plus pour comprendre et corriger les erreurs.
Il y a quelques temps j'ai interrogé ChatGPT, un robot conversationnel LLM (Large Language Model) soit disant "hautement évolué", sur l'alchimie.
Ne m'attendant à rien, je n'ai pas été déçu.
Sur des questions généralistes, la machine vous sort des réponses assez verbeuses, très conformes à la doxa dominante (fausse science, pré chimie, etc.) et on apprend rien.
Sur des questions plus pointues, la machine commence par débiter des généralités, si on la pousse dans ses retranchements elle dit qu'elle n'a pas été programmée pour ce genre de questions et on ne va pas plus loin. Bref, c'est assez nul.
Comme l'a remarqué Fol Laid, l'IA est utilisée depuis longtemps dans l'industrie et les labos en math et physique, astronomie, métallurgie, chimie, biochimie, génétique et mille autres applications. C'est très utile par exemple pour modéliser des molécules complexes ou des réactions chimiques.
Mais pour ce qui est de l'alchimie, c'est une autre paire de manches.
Récemment, les Chinois ont annoncé un réseau comportant 1000 milliards d'entrées (!) et plus de 100 000 GPU (processeurs graphiques) ; c'est 10 à 100 fois plus que ce qui se fait de mieux actuellement. Avec une telle machine (ou même ses petites sœurs) on pourrait facilement entrer la totalité de la littérature alchimique et entrainer le réseau pour faire les classifications, les inférences et les déductions des termes et des passages en corrélation. Il y a bien d'autres possibilités, mais je pense que tout ce travail serait vain.
D'abord, il faut être convaincu que les livres ne donnent que la mélodie, mais pas les paroles.
Aucun Adepte n'ayant "lâché le morceau" il est donc vain de chercher dans les textes ce qui ne s'y trouve pas, ou alors voilé de telle façon que seul celui qui sait déjà comprend le sens véritable. Olympiodore a bien dit que "les anciens ont été diserts sur la théorie mais très réservés sur la pratique" et cela est toujours vrai. La révélation divine ou la confidence d'un ami, dit on.
Bien sur, il y a quelque chose de prométhéen dans la recherche de l'IA, avec le rêve qu'elle deviendra un jour "généraliste" capable de dépasser l'homme. Mais rassurons nous, on n'y est pas encore, les IA sont des machines très stupides, sans doute plus puissantes que l'homme dans des domaines hyper spécialisés, mais toujours incapables de comprendre ce qu'elles font. On pourrait commencer ici une longue discussion sur la conscience, mais on constaterait que ces machines n'en ont aucune et sans doute n'en auront pas avant très longtemps, voire jamais.
Périodiquement on fait des annonces sur l'informatique quantique et les "prodiges" qu'elle permettrait. Mais ces publications servent plutôt à lever des fonds pour une recherche très dispendieuse qui est encore très loin d'être utilisable.
Cordialement
Diogène
Je pense que l'utilisation de l'IA dans le domaine des recherches alchimiques est une illusion et une vaste fumisterie.
Normalement, avec l'IA il y a deux types d'apprentissage : le supervisé et le non supervisé.
Dans le premier cas, on entraine un modèle en lui fournissant les données attendues en sortie. Puis, on soumet un nouveau jeu de données que l'IA n'a pas vu et on observe si la sortie prévue par l'IA correspond à la sortie attendue. Dans les meilleurs cas, on obtient 90 à 95% de réponses correctes (classification d'images par ex.)
Dans l'autre cas, on ne propose pas de sortie, on laisse l'IA déterminer seule le poids de ses paramètres. Après un grand nombre d'essais/erreurs, l'IA se corrige et arrive à de bons résultats. C'est ainsi qu'on a formé AlphaGo de DeepMind (ou Deep Blue pour les échecs) qui s'est entrainée sur le jeu de Go en jouant des centaines de milliers de parties contre elle-même, jusqu'à devenir quasiment imbattable.
Les IA utilisent des algorithmes bien connus, en général des convolutions et des descentes de gradients, mais quand on pilote un réseau de millions de neurones, la machine est un peu une boite noire car il est très difficile de savoir ce qui se passe dans le détail, et encore plus pour comprendre et corriger les erreurs.
Il y a quelques temps j'ai interrogé ChatGPT, un robot conversationnel LLM (Large Language Model) soit disant "hautement évolué", sur l'alchimie.
Ne m'attendant à rien, je n'ai pas été déçu.
Sur des questions généralistes, la machine vous sort des réponses assez verbeuses, très conformes à la doxa dominante (fausse science, pré chimie, etc.) et on apprend rien.
Sur des questions plus pointues, la machine commence par débiter des généralités, si on la pousse dans ses retranchements elle dit qu'elle n'a pas été programmée pour ce genre de questions et on ne va pas plus loin. Bref, c'est assez nul.
Comme l'a remarqué Fol Laid, l'IA est utilisée depuis longtemps dans l'industrie et les labos en math et physique, astronomie, métallurgie, chimie, biochimie, génétique et mille autres applications. C'est très utile par exemple pour modéliser des molécules complexes ou des réactions chimiques.
Mais pour ce qui est de l'alchimie, c'est une autre paire de manches.
Récemment, les Chinois ont annoncé un réseau comportant 1000 milliards d'entrées (!) et plus de 100 000 GPU (processeurs graphiques) ; c'est 10 à 100 fois plus que ce qui se fait de mieux actuellement. Avec une telle machine (ou même ses petites sœurs) on pourrait facilement entrer la totalité de la littérature alchimique et entrainer le réseau pour faire les classifications, les inférences et les déductions des termes et des passages en corrélation. Il y a bien d'autres possibilités, mais je pense que tout ce travail serait vain.
D'abord, il faut être convaincu que les livres ne donnent que la mélodie, mais pas les paroles.
Aucun Adepte n'ayant "lâché le morceau" il est donc vain de chercher dans les textes ce qui ne s'y trouve pas, ou alors voilé de telle façon que seul celui qui sait déjà comprend le sens véritable. Olympiodore a bien dit que "les anciens ont été diserts sur la théorie mais très réservés sur la pratique" et cela est toujours vrai. La révélation divine ou la confidence d'un ami, dit on.
Bien sur, il y a quelque chose de prométhéen dans la recherche de l'IA, avec le rêve qu'elle deviendra un jour "généraliste" capable de dépasser l'homme. Mais rassurons nous, on n'y est pas encore, les IA sont des machines très stupides, sans doute plus puissantes que l'homme dans des domaines hyper spécialisés, mais toujours incapables de comprendre ce qu'elles font. On pourrait commencer ici une longue discussion sur la conscience, mais on constaterait que ces machines n'en ont aucune et sans doute n'en auront pas avant très longtemps, voire jamais.
Périodiquement on fait des annonces sur l'informatique quantique et les "prodiges" qu'elle permettrait. Mais ces publications servent plutôt à lever des fonds pour une recherche très dispendieuse qui est encore très loin d'être utilisable.
Cordialement
Diogène
- fol laid
- Messages : 375
Date d'inscription : 13/05/2012
Re: L'IA : Votre Nouvel Assistant de Laboratoire ?
Jeu 10 Oct 2024 - 21:02
Salut Diogène
Merci pour ta réponse détaillée et ton avis sur la question.
C'est intéressant, tu vas + loin (l'IA pour percer le mystère alchimique) que le questionnement de départ (l'IA comme assistant au labo), et à vrai dire, je me doutais bien que la question allait se poser, mais ne pensais pas dès la première réponse!
En ce qui concerne la résolution du mystère alchimique via l'IA, je pense également que ce n'est pas jouable. Sur ce sujet, je me vois comme un puriste: seule la connaissance et l'application de la Philosophie le permet, mais revenons au sujet initial:
Je voyais plutôt l'assistant pour vérifier la faisabilité d'une opération par exemple, en prenant cet extrait:
Conclusion, à la lecture de l'IAssistant, la proposition (littérale) de Geber est impossible à réaliser, ce qui, en 20 mn de chatt, permet d’économiser du temps, de gagner en sécurité via l'épargne de manipulations et d'utilisation de produits toxiques, enfin d'éviter une déception certaine, vu l’énergie à mobiliser pour faire /essayer IRL.
Merci pour ta réponse détaillée et ton avis sur la question.
C'est intéressant, tu vas + loin (l'IA pour percer le mystère alchimique) que le questionnement de départ (l'IA comme assistant au labo), et à vrai dire, je me doutais bien que la question allait se poser, mais ne pensais pas dès la première réponse!
En ce qui concerne la résolution du mystère alchimique via l'IA, je pense également que ce n'est pas jouable. Sur ce sujet, je me vois comme un puriste: seule la connaissance et l'application de la Philosophie le permet, mais revenons au sujet initial:
Je voyais plutôt l'assistant pour vérifier la faisabilité d'une opération par exemple, en prenant cet extrait:
Geber-La Somme a écrit:
De la manière de purifier l'Argent-vif.
Pour achever toutes les préparations, il nous reste à parler de la modification ou purification de l'Argent-vif, qui est toute la préparation qu'on lui peut donner. Elle se fait en deux manières. La première par la Sublimation, que nous avons enseignée dans le Livre précédent, et la dernière par la Lotion ou Ablution, c'est-à-dire en le lavant. Ce qui se fait ainsi : On met de l'Argent-vif dans un bassin de verre, de grès ou de faïence, et par-dessus on verse du vinaigre jusqu'à ce qu'il surnage. Cela fait, on pose le plat ou bassin sur un feu doux, et on le laisse échauffer, tant que l'on puisse le remuer librement avec le doigt. On le remue donc incessamment, jusqu'à ce qu'il se mette tout en grains aussi menus que de la poudre, et que tout le vinaigre qu'on y aura mis, soit consumé. Après quoi on lave avec de nouveau vinaigre toutes les crasses terrestres, et les ordures qu'il aura laissées dans le plat, et on les rejette. Il faut réitérer cette Lotion, jusqu'à ce que l'Argent-vif soit entièrement dépouillé et nettoyé de sa terrestréité, et qu'il paraisse de couleur d'un très beau bleu céleste. Ce qui sera une marque qu'il aura été assez lavé, et qu'il est bien purifié.
- clique ici pour dérouler la conversation avec l'IA sur le texte de Geber:
Prompt : tu es expert en chimie, et tu dois prédire la réaction qui se fera en telle opération qui te sera décrite. tu justifieras ta réponse et optimisera le processus de fabrication pour aller au plus simple a réaliser. ta prédiction rendra compte du temps nécessaire pour produire la réalisation/production, ainsi que sa description, du matériel potentiel, des risques encourus et un guide de bonne pratique associé. as tu compris la demande et as tu besoin de consigne supplémentaires?
J'ai compris la demande, mais je vais avoir besoin de quelques détails supplémentaires sur l'opération chimique que tu veux réaliser. Peux-tu me fournir une description spécifique de l'opération, y compris les réactifs et les conditions expérimentales? Cela me permettra de te donner une réponse précise et optimisée.
Que se passe t il si on prend Hg, on le submerge de vinaigre, et on chauffe a feu doux jusqu'à ce que Hg semble plus liquide
D'accord, plongeons-nous dans cette expérience !
Le mercure (Hg) est un métal liquide à température ambiante, et en le chauffant, il deviendra encore plus fluide. Lorsqu'il est submergé dans du vinaigre (principalement de l'acide acétique), il peut réagir lentement avec l'acide. Le vinaigre ne suffit pas à oxyder le mercure de manière significative, mais l'action de chauffage peut augmenter la vitesse de réaction.
Les principaux produits pourraient inclure du mercure(II) acétate (Hg(C2H3O2)2)
. Voici une idée plus claire :
Temps nécessaire : La réaction pourrait prendre plusieurs heures à feu doux pour observer des changements notables.
Matériel : Mercure (Hg), vinaigre (acide acétique), bécher, source de chaleur (plaque chauffante
Manipuler du mercure et le chauffer présente plusieurs risques importants :
Toxicité : Le mercure est extrêmement toxique. L'inhalation de ses vapeurs peut causer des dommages graves au système nerveux, aux reins et à d'autres organes. Même de petites quantités peuvent être dangereuses.
Émanations de vapeurs : En chauffant le mercure, tu augmentes la quantité de vapeurs toxiques libérées dans l'air. Ces vapeurs sont invisibles et inodores, ce qui les rend particulièrement dangereuses.
Réactions chimiques : Bien que le vinaigre (acide acétique) soit relativement doux, il peut encore réagir avec le mercure pour former des composés toxiques comme l'acétate de mercure.
Contamination : Le mercure peut facilement contaminer les surfaces et les équipements, rendant le nettoyage difficile et augmentant le risque d'exposition.
Guide de bonnes pratiques :
- Utiliser une hotte de laboratoire : Toujours travailler sous une hotte pour éviter l'inhalation des vapeurs.
- Porter des équipements de protection individuelle (EPI) : Gants, lunettes de protection et masque respiratoire sont indispensables.
- Ventilation adéquate : Assurer une bonne ventilation de la pièce.
- Stockage et élimination : Stocker le mercure et ses déchets dans des contenants appropriés et les éliminer conformément aux réglementations locales.
En résumé, cette expérience comporte des risques significatifs et doit être réalisée avec une extrême prudence et des mesures de sécurité strictes.
entendu. Continuons: est il possible qu à force de ce traitement, tout le vinaigre se consume ou disparaisse, et que Hg ressemble à une poudre?
Si tu continues à chauffer le mélange, le vinaigre (acide acétique) peut s'évaporer complètement, surtout si tu utilises une chaleur modérée et prolongée. En conséquence, tu pourrais voir le mercure (Hg) rester sans son liquide environnant.
Toutefois, le mercure pur ne se transformera pas en poudre simplement en chauffant. Cependant, s'il y a une réaction chimique avec l'acide acétique, des composés comme l'acétate de mercure pourraient se former. Ce dernier peut potentiellement cristalliser et apparaître sous forme de poudre solide.
Encore une fois, fais attention. Les composés de mercure sont extrêmement toxiques, et manipuler du mercure de cette manière comporte des risques importants. Si tu observes que le mercure devient poudreux, il est probable qu'il ait réagi avec d'autres substances présentes.
quelles pourraient etre ces substances?
D'autres substances susceptibles d'être présentes dans le vinaigre ou introduites involontairement pendant l'expérimentation pourraient inclure :
Impuretés du vinaigre : Le vinaigre n'est pas de l'acide acétique pur; il contient souvent des impuretés organiques et inorganiques.
Matériaux du conteneur : Si le récipient n'est pas chimiquement inerte, il pourrait réagir avec le vinaigre ou le mercure, créant ainsi des composés métalliques.
Air et humidité : L'humidité ou les gaz présents dans l'air peuvent réagir avec le mercure ou les produits de réaction.
Il est donc crucial de travailler dans des conditions contrôlées pour éviter des réactions inattendues. Comment envisages-tu de poursuivre cette expérience?
l idee est de reiterer l'experience jusqu'a ce que Hg apparaisse bleu
Ah, l'apparition d'une couleur bleue pour le mercure est curieuse ! En fait, le mercure pur ne prend pas une couleur bleue. Si une couleur bleue émerge, elle est probablement due à la formation de complexes ou de composés.
Un possible coupable pourrait être le mercure(II) sulfate (HgSO₄), ou des complexes organométalliques qui peuvent, sous certaines conditions, avoir une teinte bleue. Mais cela nécessite des conditions spécifiques et la présence de certains réactifs.
Je reste ici : répéter cette expérience sans contrôler précisément les conditions et sans savoir exactement quels composés se forment pourrait être imprudent et dangereux.
donc si je comprend bien, "laver" le Hg pur avec du vinaigre pur dans un contenant pur de la facon decrite auparavant ne permettra jamais d'obtenir un Hg bleu?
Exactement. Le mercure pur ne prendra jamais une couleur bleue en utilisant simplement du vinaigre (acide acétique) et un contenant pur. Si tu observes une couleur bleue, c'est probablement dû à la formation de complexes ou de composés avec d'autres substances.
Un "lavage" avec du vinaigre pur dans un contenant pur ne créera pas de conditions pour que le mercure devienne bleu. Les réactions chimiques nécessaires pour produire des composés bleus avec le mercure impliquent des réactifs ou des conditions spécifiques que le vinaigre ne peut pas fournir.
Y a-t-il un autre aspect ou une autre expérience que tu souhaites explorer ?
est il possible que la poudre/cristallisation de l acétate de mercure, par lavages avec du vinaigre, finisse par produire une couleur bleue
Non, les lavages répétés de l'acétate de mercure avec du vinaigre ne vont pas produire une couleur bleue. L'acétate de mercure est blanc ou incolore, et l'acide acétique ne le transforme pas chimiquement en un composé bleu. Pour obtenir une couleur bleue, il faudrait utiliser des réactifs spécifiques ou créer des complexes avec des ligands qui peuvent donner cette teinte.
En d'autres termes, ta méthode décrite ne peut pas conduire à l'apparition d'une couleur bleue simplement en lavant l'acétate de mercure avec du vinaigre. La chimie a besoin de conditions et de réactifs spécifiques pour ces transformations colorées. D'autres idées en tête ?
qu'utiliser comme substance et quelles opérations pour faire en sorte que Hg devienne bleu
Pour obtenir une couleur bleue avec du mercure, il faut généralement former un complexe spécifique ou un composé avec des ligands particuliers. Un exemple est le complexe formé entre le mercure et l'ammoniac ou les ions ammonium.
Substance : Tu pourrais utiliser l'ammoniac (NH₃) ou une solution d'ammoniaque (NH₄OH).
Opérations :
- Préparer une solution d'ammoniaque : Utilise une solution aqueuse d'ammoniaque (NH₄OH).
- Ajouter le mercure : Place une petite quantité de mercure pur dans la solution.
- Mélanger et chauffer doucement : Chauffer doucement la solution peut aider à accélérer la réaction.
- Observer la formation du complexe : Le complexe d'ammoniac avec du mercure, appelé ammine mercurique, pourrait donner une couleur bleue caractéristique.
Attention et sécurité : Ces opérations doivent être réalisées sous une hotte de laboratoire avec un équipement de protection adéquat. Les vapeurs d'ammoniac et les composés de mercure sont très dangereux.
Ceci dit, la coloration bleue peut varier en fonction des conditions exactes et de la pureté des réactifs utilisés. Toujours vérifier les protocoles de sécurité avant de manipuler ces substances.
quelles sont les quantités pour un ballon de 500ml
Pour un ballon de 500 mL, tu pourrais essayer la configuration suivante:
Mercure (Hg) : Quelques grammes suffiront pour une petite réaction. 1 à 2 grammes sont plus que suffisants, vu la toxicité.
Solution d'ammoniaque (NH₄OH) : Remplis le ballon avec environ 400 mL de solution aqueuse d'ammoniaque. Une concentration à 10% est courante pour ce genre de test.
Procédure :
- Verse la solution d'ammoniaque dans le ballon.
- Ajoute le mercure doucement.
- Chauffe doucement et observe.
N'oublie pas que la sécurité est primordiale. Cette expérience doit être réalisée sous une hotte avec des équipements de protection adéquats.
Allez, c’est parti : la sécurité avant tout!
Combien de temps pour cette réalisation?
Avec une solution d’ammoniaque à 10%, l’ensemble du processus pourrait prendre environ 30 à 45 minutes.
Voici la chronologie :
- Préparation de la solution d’ammoniaque : quelques minutes.
- Ajout du mercure : instantané.
- Chauffage doux : environ 20 à 30 minutes pour bien observer la réaction et la formation potentielle du complexe bleu.
Tout dépend aussi de la température et des conditions exactes de chauffage. Toujours prudent!
tu certifies que Hg devienne bleu a l issue de ce travail?
Je dois être clair sur ce point : il n'y a aucune garantie que le mercure devienne bleu avec cette méthode. En chimie, les résultats peuvent varier en fonction des conditions spécifiques, de la pureté des réactifs et d'autres facteurs expérimentaux.
La suggestion était basée sur des réactions possibles où le mercure pourrait former des complexes colorés, mais il n'est pas certain que cette couleur bleue apparaisse. Alors, prudence est de mise!
Conclusion, à la lecture de l'IAssistant, la proposition (littérale) de Geber est impossible à réaliser, ce qui, en 20 mn de chatt, permet d’économiser du temps, de gagner en sécurité via l'épargne de manipulations et d'utilisation de produits toxiques, enfin d'éviter une déception certaine, vu l’énergie à mobiliser pour faire /essayer IRL.
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- grenat
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Localisation : France
Re: L'IA : Votre Nouvel Assistant de Laboratoire ?
Jeu 10 Oct 2024 - 23:35
Bonjour,
Avant tout, il faut se méfier des traductions de ces anciens textes, car les traducteurs ne connaissent pas la nomenclature de la chimie des Anciens. Et en ce qui concerne l'alchimie, leur ignorance est totale, bien entendu.
Certains essaient de reconstituer la nomenclature et la chimie des Anciens. Ceci semble assez proche de ton extrait:
https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2123171119
Dans la Summa, Geber explique sa méthode: il n'utilise pas l'allégorie ou le mensonge comme les autres auteurs, dit-il (de mémoire), son texte est un savant mélange de chimie et d'alchimie. Geber a des admirateurs mais aussi des détracteurs. Les détracteurs, dont le plus connu est sans doute Le Trévisan, sont ceux qui ont pris ce texte à la lettre, justement.
Avant tout, il faut se méfier des traductions de ces anciens textes, car les traducteurs ne connaissent pas la nomenclature de la chimie des Anciens. Et en ce qui concerne l'alchimie, leur ignorance est totale, bien entendu.
Certains essaient de reconstituer la nomenclature et la chimie des Anciens. Ceci semble assez proche de ton extrait:
https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2123171119
All ancient sources stress the key role played by vinegar or water in the procedures. In our experiments, the mechanochemical reaction with copper and cinnabar was performed with glacial acetic acid, 6% acetic acid (as in vinegar), or water or under dry conditions. Droplets of mercury always became visible, but it is clear that the acid plays a catalytic role, perhaps by removing the oxide coating on the metal surface.
Dans la Summa, Geber explique sa méthode: il n'utilise pas l'allégorie ou le mensonge comme les autres auteurs, dit-il (de mémoire), son texte est un savant mélange de chimie et d'alchimie. Geber a des admirateurs mais aussi des détracteurs. Les détracteurs, dont le plus connu est sans doute Le Trévisan, sont ceux qui ont pris ce texte à la lettre, justement.
- Draupnir
- Messages : 538
Date d'inscription : 08/01/2021
Localisation : Paris
Re: L'IA : Votre Nouvel Assistant de Laboratoire ?
Sam 12 Oct 2024 - 15:39
Bonjour Fol Laid, Bonjour à tous,
Les IA sont surprenantes, mais il faut se souvenir qu'elles ne "pensent" qu'à partir des contenus qu'elles ont collecté dans leur phase d'entraînement. Elles ne font pas d'expériences concrètes, et ne sont donc pas capables de prévoir des phénomènes expérimentaux qui n'auraient jamais été observés par la science moderne.
On pourrait peut-être les utiliser pour aider à "réfuter" au sens de Karl Popper, des résultats observés dans un procédé alchimique ou spagyrique. Par exemple pour s'assurer qu'un produit bleu est rigoureusement impossible, ou pour considérer les explications scientifiques d'un tel phénomène ( présence de cuivre, film d'oxydation de quelques nanomètres filtrant la lumière réfléchie dans la longueur d'onde concernée, dissolution de métal dans de l'ammoniac...etc.) Sachant que d'autres explications risquent de passer inaperçues car dépendant du contexte de l'expérience ( reflet du bleu du ciel sur le métal dans une opération réalisée en plein jour... ) Après élimination de tous ces phénomènes possibles, on peut dire qu'on a trouvé quelque chose. Peut-être que l'IA pourrait permettre d'aider à faire ce travail d'élimination, mais ça demande je pense un gros travail de prompting et de savoir exactement ce qu'on peut attendre d'elle.
Les IA sont surprenantes, mais il faut se souvenir qu'elles ne "pensent" qu'à partir des contenus qu'elles ont collecté dans leur phase d'entraînement. Elles ne font pas d'expériences concrètes, et ne sont donc pas capables de prévoir des phénomènes expérimentaux qui n'auraient jamais été observés par la science moderne.
On pourrait peut-être les utiliser pour aider à "réfuter" au sens de Karl Popper, des résultats observés dans un procédé alchimique ou spagyrique. Par exemple pour s'assurer qu'un produit bleu est rigoureusement impossible, ou pour considérer les explications scientifiques d'un tel phénomène ( présence de cuivre, film d'oxydation de quelques nanomètres filtrant la lumière réfléchie dans la longueur d'onde concernée, dissolution de métal dans de l'ammoniac...etc.) Sachant que d'autres explications risquent de passer inaperçues car dépendant du contexte de l'expérience ( reflet du bleu du ciel sur le métal dans une opération réalisée en plein jour... ) Après élimination de tous ces phénomènes possibles, on peut dire qu'on a trouvé quelque chose. Peut-être que l'IA pourrait permettre d'aider à faire ce travail d'élimination, mais ça demande je pense un gros travail de prompting et de savoir exactement ce qu'on peut attendre d'elle.
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