L'Art Chymique des Anciens - Alchimie et Hermétisme
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kerdanec
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Des voies ? Empty Des voies ?

Lun 27 Juil 2015 - 21:25
Bonsoir Tournesel, Folet, Loup... et les autres.
Tout d'abord je me permets de vous faire part de mon étonnement devant tant de voies exposées en frontispice sur la page d'ouverture du forum.
J'ai cru comprendre qu'il y avait une certaine logique dans la recherche du G.O, et que la multitude des voies provient en fait de la volonté des auteurs de brouiller les pistes.
- Ainsi par exemple j'ai pu comprendre que la voie sèche et la voie liquide sont les composantes d'une même voie, comme je l'ai expliqué dans ma présentation.
- La voie des amalgames est une variante, justement celle de Kerdanec et de Flamel ainsi que d'autres auteurs.
Une voie que Fulcanelli a dénoncé.
- Le lion vert et le lion rouge sont deux intermédiaires obtenus dans la voie sèche selon moi.
- Concernant la "Voie du pauvre" comme je n'ai trouvé aucun traité qui en parle, je me suis toujours  posé des questions à son propos.
- Enfin pour terminer il y a d'autres voies comme celle du mercure Hg, ou de l'urine Laughing , dont je m'abstiendrai de parler.
Comme Loup je pense que la Salamandre n'est qu'un symbole d'une matière à un moment donné de l'oeuvre, ce n'est pas une voie. Il n'y a qu'a consulter Fulcanelli (Salamandre de Lisieux, Combat de la Rémore et de la Salamandre...) pour s'en persuader.

Pour répondre à un post de Loup concernant 
"(et surtout le "truc) la cristallisation du S.M ou Mercure des Philosophes ( donc solve ,pour moi)" 
Je pense que Loup fait plutôt référence au "Coagula" plutôt que "Solve" si c'est pour obtenir une cristallisation.
La mystérieuse solution dont parle Fulcanelli nécessite de nombreuses réitérations d'un même procédé linéaire car une faible portion se dissout à chaque soumission au feu, le secret consiste à diviser le solvant en une dizaine de fraction et en final à réunir toutes les coagulas obtenu. Mais je peux me tromper bien sur.

Je ne pense pas qu'il s'agisse d'avoir une vision, sauf si on est médium, mais de trouver par le travail et la réflexion le véritable chemin, ou de se faire aider par un ami charitable qui a déjà passé les épreuves avec succès.
La vision peut certes venir après avoir accumulé un nombre inimaginable d'indices symboliques ou écrits en clair et en avoir fait machinalement la synthèse.
folet
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Des voies ? Empty Re: Des voies ?

Mer 29 Juil 2015 - 0:50
Curieux d'entendre tes explications sur la voie de Loup.

Dire que Kernadec de Pornic et Flamel ont suivi la voie des amalgames est peut-être aller un peu vite en besogne. Qu'en début du travail et qu'à la fin le creuset entre en jeu je n'ai rien contre, je ferai simplement remarquer que les sur ses planches des 22 Feuillets il n'entre en scène qu'à la planche 3 pour réapparaitre à la 15e, ça fait 2 sur 22. Quand à Flamel c'est à peu de chose près le même scénario. Mais bon.

La voie du pauvre n'existe qu'en fonction du lieu d'où on tire son soufre, les pauvres le tire de leur mercure les riches du métal précieux, les choses ne vont pas plus loin.

Il est impossible de parler du solve sans parler du coagula, ces deux opérations étant intimement liées, les séparer en alchimie est contre nature. Diviser en plusieurs fractions est encore une belle spéculation, combien pensez vous engager de matière canonique à ce stade de l’œuvre, c'est une question. Molinier c'est bien Flamel c'est mieux, que pour un gain de temps, à une étape bien déterminée de l’œuvre, on fractionne c'est exacte, ce n'est d'ailleurs pas un secret pour un étudiant assidu.

Beaucoup parlent du S M je serai curieux ici de connaître l'opinion de tout un chacun sur sa définition de ce corps dans le contexte alchimique; c'est pas interdit de rêver.

Pour en revenir aux livres, si je puis me permettre un conseil : Prenez 5 ou 6 livres avec lesquels vous vous sentez en harmonie, ouvrages d'adeptes bien entendu et reconnus par leurs paires, et n'en sortez pas, sauf bien entendu si vous êtes hors du temps duré. Allez un petit dernier pour la route : Ceux qui suivent les modernes laissez tomber vous tomberez de Charybde en Scylla.
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kerdanec
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Des voies ? Empty Re: Des voies ?

Mer 29 Juil 2015 - 11:56
Bonjour Folet, 
Je pense que votre post est la réplique au mien.
1/ je n'ai jamais compris ce qu'on entend par voie des amalgames, pour moi un amalgame est une solution d'un métal dans un autre et en l'occurence ici il s'agit du mercure.
Flamel et Kerdanec de Pornic utilisent un amalgame préparé avec du mercure exalté dans un processus réclamant des vases de verre.

2/ je vous cite :

Folet a écrit:"Diviser en plusieurs fractions est encore une belle spéculation, combien pensez vous engager de matière canonique à ce stade de l’œuvre, c'est une question. Molinier c'est bien Flamel c'est mieux, que pour un gain de temps, à une étape bien déterminée de l’œuvre, on fractionne c'est exacte, ce n'est d'ailleurs pas un secret pour un étudiant assidu."

Vous parlez d'une spéculation pour dire ensuite que ce n'est un secret pour presque personne.
J'aimerai des précisions. Pour ce qui me concerne il ne s'agit pas de gain de temps, il s'agit de ne pas outrepasser certaines proportions qui risquent de détruire l'oeuvre irrémédiablement.
Avez vous essayé personnellement d'utiliser tout votre sel pour l'extraction?  
Pour le Mercure des Philosophes, voici un extrait de ce qu'en dit Fulcanelli, cela vaut mieux que spéculer, c'est écrit charitablement en langage clair :

Fulcanelli a écrit:"Rappelez-vous donc que le mercure des Philosophes, c'est-à-dire leur matière préparée, doit posséder la
vertu de teindre, et qu’il n’acquiert cette vertu qu’à l’aide de préparations premières."
"C'est lui qui est la minière et la racine de l'or, et non le métal précieux, absolument inutile et sans emploi dans la voieque nous étudions. Eyrenée Philalèthe dit, avec beaucoup de vérité, que notre mercure, à peine minéral, est moins encore métallique, parcequ'il ne renferme que l'esprit ou la semence métallique, tandis que le corps tend à s'éloigner de la qualité minérale. C'est cependant l'esprit de l'or, enclos dans une huile transparente, aisément coagulable ; le sel des métaux, car toute pierre est sel, et le sel de notre pierre, car la pierre des philosophes, qui est ce mercure dont nous parlons, est le sujet de la pierre philosophale. De là vient que plusieurs Adeptes,
voulant créer la confusion, l'ont appelé nitre ou salpêtre (sal petri, sel de pierre), et copié le signe de l'un sur l'image de l'autre. Davantage, sa structure cristalline, sa ressemblance physique avec le sel fondu, sa transparence ont permis de l'assimiler aux sels et lui en font attribuer tous les noms. Il devient ainsi, tour à tour, le sel marin et le sel gemme, le sel alembroth, le sel de Saturne, le sel des sels. C'est aussi le fameux vitriol vert, oleum vitri, que Pantheus décrit comme étant la chrysocolle, d'autres le borax ou athincar; le vitriol romain parce que Rome , nom grec de la Ville éternelle, signifie force, vigueur, puissance, domination ; le minéral de Pierre-Jean Fabre, parce qu'en lui, dit-il, l'or y vit (vitryol). On le surnomme également Protée, à cause de ses métamorphoses pendant le travail, et aussi Caméléon (Camaileon, lion rampant), parce qu'il revêt successivement toutes les couleurs
du spectre."


Enfin je cite encore ce passage car il dévoile l'un des points les plus importants de l'oeuvre, la nature des matières premières.
- un sujet vivant, un minerai
- un métal réduit par l'industrie humaine  

Fulcanelli a écrit:"Ainsi, ce qui cause la mort de l’un des principes donne la vie à l’autre, puisque le mercure initial, eau métallique vivante, meurt pour fournir au soufre du métal dissous les éléments de sa résurrection. C’est pourquoi les Anciens ont toujours affirmé qu’il fallait tuer le vif afin de ressusciter le mort. La mise en pratique de cet axiome assure au sage la possession du soufre vif, agent principal de la pierre et des
transformations que l’on en peut attendre. Il lui permet encore de réaliser le second axiome de l'OEuvre : joindre la vie à la vie, en unissant le mercure premier-né de nature, à ce soufre actif pour obtenir le mercure des philosophes, substance pure, subtile, sensible et vivante. C’est là l’opération que les sages ont réservée sous l’expression des noces chimiques, du mariage mystique du frère et de la soeur, – car ils sont tous deux de même sang et ont la même origine, – de Gabritius et de Beya, du Soleil et de la Lune, d’Apollon et de Diane."
folet
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Des voies ? Empty Re: Des voies ?

Mer 29 Juil 2015 - 14:47
Bonjour Kerdanec,

Ce n'est pas particulièrement une réplique, je me suis relu et je m'aperçois qu'en effet le ton est assez sec, j'en suis désolé, je voulais être bref dans mes propos sans être catégorique c'est raté. Je répondrai avec plaisir ce soir, pas trop le temps cette après midi, c'est toujours d'un grand intérêt pour moi d'échanger avec un opératif même si les avis divergent. Cordialement.
folet
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Des voies ? Empty Re: Des voies ?

Jeu 30 Juil 2015 - 0:00
Re Kerdanec,

Vous dites ne pas très bien comprendre ce qu'est la voie des amalgames, pourtant la voie que vous suivez est la voie des amalgames puisque vous alliez du plomb avec du fer.

Je pense également avec de Pornic et Flamel, que le mercure commun peut servir dans l’œuvre mais pas pour l'élaboration de la pierre, son accroissement oui, mais là nous rentrons dans une des particularité d'un modus opérandi que nous offre cette dernière pour l'accroissement de celle-ci mais non pour son élaboration.

Je ne donnerai pas de précision sur le fractionnement de la matière, mais ce que je peux dire c'est que dans la voie qui est mienne maintenant, il est impossible d'outrepasser les proportions puisque la matière ne prend que ce dont elle a besoin. Les poids sont ceux de la nature et non ceux de l'art dans l'élaboration de la pierre. Une seule matière un seul vase un seul régime, c'est une règle d'or, comprenne celui qui pourra.

C'est quoi pour vous le sel ? pour moi seul le Mercure philosophique est capable d'une extraction, et dire que le sel est une chose sèche est vrai oui, mais est un contre sens savamment entretenu par les philosophe dans l'amalgame qu'ils font entre dissolvant et alkaest . Si notre eau est dite sèche, qu'elle ne mouille pas les mains, ne se traduit pas obligatoirement par cette aspect physique terrien. Cette eau est dite sèche comme mercure d'ailleurs parce qu'à l'instar de ce dernier elle n'imbibe que ce qui est de sa propre nature, connaissant un peu votre cursus je suis sûr que vous comprendrez ce que cela sous-entend.

Il va de soi que ce que j'avance ici ne peux en aucune façon cadrer avec la voie des Fulcanellis, voie dans laquelle j'ai donné en mon temps et qui m'a permis d'apprécier un certain écrit puisque j'en ai tiré exactement les mêmes conclusions.

Pour moi le mercure préparé ne possède pas la vertu de teindre tant qu'il n'est pas spécifié, c'est du Champagne tout bonnement et ce dernier n'a à mes yeux pas plus de valeur sur le plan opératif qu'un Cambriel, ça va faire hurler dans les chaumières mais c'est ainsi. Le reste du paragraphe cité n'est que du copié collé et à ce niveau d'incertitude livresque on peut faire dire ce que l'on veut aux extraits.

Le dernier extrait cité correspond parfaitement à la voie que Canseliet décrit dans son Alchimie Expliquée, je ne peux qu'être d'accord puisque ce raisonnement est basé sur des principes philosophiques, mais ici ils sont ramené directement à l'élaboration de ce qui reste pour moi aujourd'hui un particulier, cette fameuse voie sèche que personne n'a jamais réussie quoi qu'avancent certains sans aucun fondement, et qui ne sévit que depuis la parution des Fulcanelli.

PS, j'aurai bien fait des copié-collés pour plus de clarté, mais a chaque fois je me retrouve avec le texte entier quand je veux citer et effacer l'inutile me lasse, aussi j'espère que vous ferez l'effort de comparer nos deux derniers envois pour plus de compréhension. Cordialement.
Philysos
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Jeu 30 Juil 2015 - 8:35
Bonjour Folet

Juste pour précision, car pour le reste, je suis globalement d'accord :

Folet a écrit:Vous dites ne pas très bien comprendre ce qu'est la voie des amalgames, pourtant la voie que vous suivez est la voie des amalgames puisque vous alliez du plomb avec du fer.

En fait il faut faire la différence entre amalgame et alliage.
Un alliage est l'association de deux métaux au moins.
Un amalgame est un alliage avec l'un des protagonistes étant le mercure.
Donc une association plomb/fer est un alliage, mais pas un amalgame.

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Etant donné que nous ne pouvons pas percevoir le continuum mental des autres,
Nous devrions nous efforcer d’apprécier les enseignements de chacun ;
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Des voies ? Empty Re: Des voies ?

Jeu 30 Juil 2015 - 14:44
Oui Philysos tu as raison, mais pas sur que les anciens faisaient la même distinction,
car n'est-ce pas le minéral qui délivre son mercure dans cette voie, avide de soufre métallique ?

Pour moi le soufre philosophique n'est en rien comparable au soufre métallique, l'un est
principiant l'autre principié, c'est pour cela que le terme amalgame me semblait adéquat ici.
Philysos
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Jeu 30 Juil 2015 - 14:59
C'est pour cela qu'il faut être vigilant quant au langage employé.
Ici, lorsque Kerdanec parle de voie des amalgames, il s'agit bien de celle employée par Starkey ou Newton qui consistait à amalgamer du mercure vulgaire à un régule d'antimoine par le biais de l'argent. On ne parlait pas de "voies des amalgames" en alchimie avant.
Il faut donc se garder d'employer un langage équivalent dans le cadre du Grand Oeuvre car cela porte autant, voire plus, à confusion que de parler de cinabre en faisant référence à l'association mercure/soufre...

Quant au fait que les anciens faisaient cette distinction, je pense personnellement que oui. Le terme amalgame était ainsi compris depuis le XIIIème siècle.

On peut d'ailleurs observer que l'une des étymologies du terme "alchimie" est χυμεία qui veut dire "art de l'alliage des métaux", tout en ayant une racine dans le terme χύμα : "liquide, fluide". Ce qui correspond plus à un amalgame qu'un simple alliage selon moi...

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folet
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Jeu 30 Juil 2015 - 17:40
C'est vrai qu'ici la pente et glissante et qu'il faut bien peser ses mots, mais personnellement, je dis bien personnellement, je ne fait qu'une différence manipulatoire entre l'amalgame manuel au mortier, l'amalgame au creuset et l'amalgame au ballon, puisque dans les trois cas la base reste d'origine métallique et qu'il s'agit de mixtionner soit à froid, soit par interaction dissolutive, soit à chaud dans la fusion, alors que la conjonction alchimique ( ou amalgame ) est très loin de cette mixtion superficielle. Je n'entendais pas une voie particulière ici mais simplement une manipulation, utile bien sur opérativement parlant, mais erronée quand à ses principes puisque la finalité était d'obtenir le Mercure philosophique par cette opération, que ce soit chez Newton ou Starkey ou encore plus près de nous Champagne. Mercure qui est loin d'être métallique si j'ai bien compris les livres qui nous avertissent bien que si l'on veux faire un métal il faut prendre un métal et que donc, si on veut faire la pierre, il faut prendre sa matière.

Je te rejoint sur la définition que tu donnes de mot alchimie, mais ce mot est-il vraiment d'origine grec ? je pense que Kardanec pourrait nous en donner le sens arabe, sens qui à mon avis complète bien l'hellénique et qui, si on creuse bien, pourrait démontrer la réalité des transmutations particulière. ( pour moi donc par la voie des amalgames puisque issue de mélange de corps même si certains sont salins et qualifié d'esprits, je chipote. )

Les anciens ont toujours préféré le nom de philosophie à celui d'alchimie pour définir leur science, ils ne manquaient pas d'ailleurs dès que l'occasion se présentait de traiter ceux qui pratiquaient cette dernière de trompeurs etc.
Philysos
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Ven 31 Juil 2015 - 9:33
Bonjour Folet
 
En fait, il y a deux étymologies retenues actuellement quant au terme alchimie. La première et la plus connue est « al kimiya » en arabe provenant de l’égyptien « kem-it » ou « kam-it » voulant dire « terre noire » et en fait, le pays de l’Egypte. La seconde passe toujours par l’arabe « al kimiya » mais serait issue d’une translitération en syriaque du terme grec « χυμεία ». Je trouve la seconde origine plus logique. Et elle ouvre des perspectives intéressantes quant au travail alchimique lui-même.
 
Par contre, je ne suis pas de ton avis lorsque tu interprètes le terme « esprit » par « corps salin ». Pour moi les esprits sont les gaz, en particulier métalliques dans le cadre du Grand Œuvre. Ils finissent par se coaguler sous une forme saline métallique, mais alors ils ne sont plus vraiment nommés esprits selon moi.
 
Pour la compréhension du terme alchimie, elle a évolué au cours du temps. Au tout départ, on parlait simplement de chimie, comme le démontrent les étymologies arabes et grecques. Puis la translation en alchimie arriva par les traductions latines des œuvres arabes. Et de là vient l’erreur commune de parler de « chimie de d’Al, de Dieu » alors qu’il ne s’agit que d’un simple déterminant. Enfin, il y a eu un essai de distinction entre ce qu’on appelle de nos jours souffleurs et ceux qui suivaient la voie alchimique. Certains auteurs parlaient d’alchimistes pour souffleurs et de philosophes pour les vrais alchimistes (comme le Cosmopolite), d’autres parlaient d’alchimie et de voarduchimia, puis vint le concept de souffleur etc.

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kerdanec
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Ven 31 Juil 2015 - 23:41
Bonsoir Folet et Philysos

je vois que Philysos et moi partageons des conceptions similaires. Je suis tout à fait ok pour la signification du mot Al Khemia, du reste explicité par de nombreux auteurs, ainsi que pour la définition du terme "amalgame".
Je pense qu'il faut de la précision et de la rigueur pour éviter de s'embourber dans un domaine déjà très "hermétique".
En revanche je ne partage pas le point de vue de Folet, sauf que la multiplication en quantité par le mercure commun est indiquée par Cyliani.
Folet a écrit:Je ne donnerai pas de précision sur le fractionnement de la matière, mais ce que je peux dire c'est que dans la voie qui est mienne maintenant, il est impossible d'outrepasser les proportions puisque la matière ne prend que ce dont elle a besoin. Les poids sont ceux de la nature et non ceux de l'art dans l'élaboration de la pierre. Une seule matière un seul vase un seul régime, c'est une règle d'or, comprenne celui qui pourra.

C'est quoi pour vous le sel ? pour moi seul le Mercure philosophique est capable d'une extraction, et dire que le sel est une chose sèche est vrai oui, mais est un contre sens savamment entretenu par les philosophe dans l'amalgame qu'ils font entre dissolvant et alkaest . Si notre eau est dite sèche, qu'elle ne mouille pas les mains, ne se traduit pas obligatoirement par cette aspect physique terrien. Cette eau est dite sèche comme mercure d'ailleurs parce qu'à l'instar de ce dernier elle n'imbibe que ce qui est de sa propre nature, connaissant un peu votre cursus je suis sûr que vous comprendrez ce que cela sous-entend.

Il va de soi que ce que j'avance ici ne peux en aucune façon cadrer avec la voie des Fulcanellis, voie dans laquelle j'ai donné en mon temps et qui m'a permis d'apprécier un certain écrit puisque j'en ai tiré exactement les mêmes conclusions.

Pour moi le mercure préparé ne possède pas la vertu de teindre tant qu'il n'est pas spécifié, c'est du Champagne tout bonnement et ce dernier n'a à mes yeux pas plus de valeur sur le plan opératif qu'un Cambriel, ça va faire hurler dans les chaumières mais c'est ainsi. Le reste du paragraphe cité n'est que du copié collé et à ce niveau d'incertitude livresque on peut faire dire ce que l'on veut aux extraits.
Vos explications Folet manquent de précision, je ne comprends pas l'amalgame Fulcanelli-Champagne-Cambriel.
Pouvez vous expliciter s'il vous plait? En fait vous citez des axiomes connus mais qui ne mènent nulle part concretement.
Merci de nous apporter vos lumières.
folet
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Dim 2 Aoû 2015 - 1:54
Une bonne nuit à vous deux.

Des lumières je ne sais pas Kerdanec, car dans le fond je n'écris que pour apporter des contradictions quand les choses me sembles en opposition avec les fondements naturels ou philosophiques. Par exemple sur les amalgames, ma vision de cette opération est tridimensionnelle et séparatrice, je m'explique: Elle est chimique, archymique et alchimique, elle prend donc pour moi trois sens différents. Chimique dans le sens ou il ne s'agit que d'une mixtion de corps inerte, archymique ( ou voarduchymique mot que m'a fait découvrir Fulcanelli ) quand on force la matière par l'intermédiaire d'une énergie extérieure, appelons la esprit universel, et alchimique quand les matières initiales s'attirent par une vertu magnétique ou la main de l'homme ne prend pas part. Ces deux premières science pour moi correspondent bien avec les étymologies que l'on peu tirer du mot alchimie, que cela soit du le grec ou de l'arabe, mais j'avoue qu'aujourd'hui je ne trouve plus aucun lien étymologique avec la Science qui nous préoccupe. L'alchimie pour moi c'est autre chose, qui de ces trois fut antérieur à l'autre ? j'ai bien mon idée la dessus mais comme cela ne me préoccupe pas plus que ça je passerai mon tour.

Je ne trouve pas que mes explications manquent de précision Kerdanec, un adepte sur lequel les Fulcanelli et bien d'autres ont pompé, donne une règle d'or : " Tant plus une chose s'éloigne de son principe, tant plus elle s'éloigne de sa perfection naturelle " Batsdorf. J'ai dit ici que la Pierre était le Mercure Philosophal notre adepte dit de même, j'ai dit ici que l'on doit rechercher la vraie matière dans la racine métallique et que pour la connaître il faut se pencher avec attention sur leur génération, notre adepte dit de même. J'ai dit ici que si notre mercure n'est teint il ne teindra pas, j'ai dit aussi de faire attention de ne pas confondre pierre des philosophes et pierre philosophale comme de ne pas prendre l'alkest pour le dissolvant des sages; peut-on être plus précis ? Comparez mes dires avec les ouvrages classiques vous n'y trouverez aucunes divergences puisque c'est eux qui m'inspire, et si je suis hors de leurs propos ne manquez pas de me corriger, je ne manquerai pas de mon côté à vous témoigner toute ma gratitude.

Ouvrez le Filet d'Ariadne, bible de Fulcanelli et expliquez moi comment ce dernier peut faire coller sa voie sèche avec les propos tenus par Batsdorf ? Dans le contexte historique et maçonnique de l'architecture le M. C. et les D. P. sont deux monuments, cela je ne le discute pas, mais dans le contexte alchimique c'est une catastrophe.
Si je vous dis que je connais bien mes classiques vous pouvez me croire, et je ne me permettrai pas d'avancer une chose à la légère touchant la Science. Et quand je dis que c'est du copié collé c'est du copié collé. Dramatique pour l'étudiant. Dramatique car toutes les voies chymiques archymiques et alchymiques y sont mêlées avec, en prime, leurs propres manipulations sèches, j'entends ici les FCH, appuyées quelles sont par les similitudes qu'offrent parfois certaines opérations, et qui entrainent presque immanquablement le chercheur dans un labyrinthe sans aucune issue. Voyez à quoi en sont réduit ceux qui ont suivi ce chemin.

Prenons Canseliet, monsieur pour lequel j'ai beaucoup de respect et qui fut la cause de bien de mes insomnies, ses analyses symboliques dans Alchimie par exemple valent leur pesant, je les conseil ici à tout amateur, mais suivez le dans son A. E. et voyez comment sa leçon s'effrite à mi ouvrage. Etrangement Athorène et tous après lui suivirent la même pente, tout devient hasardeux et fini en supposition. C'est une chose que vous ne trouverez pas chez un St Didier un Cosmopolite ou encore un de Lanzac par exemple. Mais chacun suit sa chimère et je fais de même à une exception près c'est que je ne me réfère qu'aux classiques.

Philysos que j'apprécie pour son érudition et sa diplomatie, un mot sur le sel et la terre, je resterai sur Batsdorf histoire d'inciter les amateurs ici à se pencher sur son livre tant je pense que sa lecture peut-être profitable. A ce sujet voici ce qu'il dit : " Et quoique les Philosophes ne parlent que du mercure et du soufre qui sont deux des principes de la Nature, et qu'ils ne disent rien du sel, qui est le troisième, il y est sous-entendu, d'autant que c'est lui qui fait la liaison des deux autres, et c'est de lui qu'ils entendent parler, quand ils disent notre terre, ou notre corps terrestre ". Voilà qui devrait faire taire à jamais ceux qui prétendent que ce troisième principe n'a été mit au goût du jour qu'avec Paracelse et B. Valentin. Mais l'ignorance et la mauvaise fois ont encore de beaux jours devant elles.

A vous lire, amitiés, Folet.
Philysos
Philysos
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Dim 2 Aoû 2015 - 8:50
Bonjour Folet

Folet a écrit:Philysos que j'apprécie pour son érudition et sa diplomatie, un mot sur le sel et la terre, je resterai sur Batsdorf histoire d'inciter les amateurs ici à se pencher sur son livre tant je pense que sa lecture peut-être profitable. A ce sujet voici ce qu'il dit : " Et quoique les Philosophes ne parlent que du mercure et du soufre qui sont deux des principes de la Nature, et qu'ils ne disent rien du sel, qui est le troisième, il y est sous-entendu, d'autant que c'est lui qui fait la liaison des deux autres, et c'est de lui qu'ils entendent parler, quand ils disent notre terre, ou notre corps terrestre ". Voilà qui devrait faire taire à jamais ceux qui prétendent que ce troisième principe n'a été mit au goût du jour qu'avec Paracelse et B. Valentin. Mais l'ignorance et la mauvaise fois ont encore de beaux jours devant elles.

Pour moi le sel n’est pas une substance que l’on ajoute au mercure et au soufre pour faciliter leur conjonction (je suis d’avis que cette conception est assez tardive dans l’histoire de l’alchimie) mais un état de la conjonction naturelle (mais difficile, voire violente) du soufre et du mercure. Le mercure, une fois acué, pénètre en profondeur dans la terre noire saturnienne dont il est issu, pour en extraire progressivement le soufre aurifique. Cette captation se fait progressivement, par cycles, que certains ont appelé aigles et qui ne doivent pas, selon moi, être vus comme des manipulations de séparation, de distillations ou que sais-je de la part de l’alchimiste. Au fur et à mesure que le mercure capte le soufre, il prend en densité, en fixité. Il finit par se fixer au col du vaisseau. C’est sa première forme de « rebis ». Et c’est un sel, métallique, mercuriel par essence, sulfureux par captation. Ce sel, par son poids (car il augmente en poids vu que les cycles continuent et une autre partie du mercure continue à absorber le soufre aurifique), finit par tomber dans la mer mercurielle qui surnage la terre noire. Et par sa nature fixative, ce sel coagule une partie de la mer qui devient île de Délos. Et cette île croit pour devenir Mont Hélicon. Il y a donc deux terres selon moi. L’une noire, issue de la putréfaction de la prima materia. L’autre blanche, issue de la fixation progressive de la mer mercurielle par l’action siccative du rebis salin sous la forme d’une île qui prend en dimension. Et c’est d’ailleurs dans cette deuxième terre que pourra être semé l’or philosophique, pas dans la première. La première terre n’est donc pas saline pour moi. Et la seconde est saline par apparence, par cristallisation, mais n’est que soufre pur et mercure pur.
Bien entendu, il ne s’agit là que de ma vision actuelle des choses.

_________________
Etant donné que nous ne pouvons pas percevoir le continuum mental des autres,
Nous devrions nous efforcer d’apprécier les enseignements de chacun ;
Mais je ne peux pas accepter ceux qui répandent des vues erronées
Qui ont pour conséquence d’égarer de nombreuses personnes.

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Dim 2 Aoû 2015 - 12:20
Salut Philysos,

Philysos a écrit:Le mercure, une fois acué, pénètre en profondeur dans la terre noire saturnienne dont il est issu, pour en extraire progressivement le soufre aurifique. Cette captation se fait progressivement, par cycles, que certains ont appelé aigles et qui ne doivent pas, selon moi, être vus comme des manipulations de séparation, de distillations ou que sais-je de la part de l’alchimiste. Au fur et à mesure que le mercure capte le soufre, il prend en densité, en fixité. Il finit par se fixer au col du vaisseau. C’est sa première forme de « rebis ». Et c’est un sel, métallique, mercuriel par essence, sulfureux par captation. Ce sel, par son poids (car il augmente en poids vu que les cycles continuent et une autre partie du mercure continue à absorber le soufre aurifique), finit par tomber dans la mer mercurielle qui surnage la terre noire.
Tu sembles décrire ici une circulation, en vase clos, du mercure sur la terre des aigles.
L'acuation du mercure se fait elle avant la circulation, ou est-elle concomitante à cette même circulation ?

Philysos a écrit:Et c’est d’ailleurs dans cette deuxième terre que pourra être semé l’or philosophique, pas dans la première. La première terre n’est donc pas saline pour moi. Et la seconde est saline par apparence, par cristallisation, mais n’est que soufre pur et mercure pur.
La première terre n'est en effet pas saline et elle contient notre soufre.
Après extraction de ce dernier, le terre restante est dite damnée.
Je pensais toutefois que ce soufre était notre or philosophique.

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Dim 2 Aoû 2015 - 13:00
Attention Sakapus, je ne parle absolument pas de la voie du cinabre...

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Dim 2 Aoû 2015 - 19:55
Oui, je m'en doute bien.
Peux-tu toutefois répondre à mes questions ?

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Dim 2 Aoû 2015 - 20:01
Sakapus a écrit:Tu sembles décrire ici une circulation, en vase clos, du mercure sur la terre des aigles.

Oui, je parle en effet d’une circulation en vase clos.

Sakapus a écrit:L'acuation du mercure se fait elle avant la circulation, ou est-elle concomitante à cette même circulation ?

Elle est concomitante à la circulation.

Sakapus a écrit:La première terre n'est en effet pas saline et elle contient notre soufre.
Après extraction de ce dernier, le terre restante est dite damnée.
Je pensais toutefois que ce soufre était notre or philosophique.

C’est le cas.

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Dim 2 Aoû 2015 - 20:28
Merci pour ces réponses.

Philysos a écrit:Il y a donc deux terres selon moi. L’une noire, issue de la putréfaction de la prima materia. L’autre blanche, issue de la fixation progressive de la mer mercurielle par l’action siccative du rebis salin sous la forme d’une île qui prend en dimension. Et c’est d’ailleurs dans cette deuxième terre que pourra être semé l’or philosophique, pas dans la première. La première terre n’est donc pas saline pour moi. Et la seconde est saline par apparence, par cristallisation, mais n’est que soufre pur et mercure pur.
J'en déduis que l'opération qui consiste à "semer notre or" dans cette terre blanche n'est autre que ladite circulation au cours de laquelle notre mercure capte le soufre de la terre noire.

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Dim 2 Aoû 2015 - 20:50
Sakapus a écrit:J'en déduis que l'opération qui consiste à "semer notre or" dans cette terre blanche n'est autre que ladite circulation au cours de laquelle notre mercure capte le soufre de la terre noire.

Oui, même s'il est possible ici d'ouvrir le vaisseau pour y semer de l'or vulgaire à la place de l'or philosophique.

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Dim 2 Aoû 2015 - 23:37
Je me mêle de ce qui ne me regarde pas mais peut-être mon avis, même s'il est contradictoire, vous sera-t-il utile.
Avant toute chose il semblerait que toutes les imbibitions se font en vase ouvert et ce jusqu'à l'obtention de l'eau animée, la fontaine du Trévisan.

Autre chose, la putréfaction n'est jamais parfaite dans les premières conjonctions, le noir plus noir que le noir ou le corbeau tant espéré se fait désirer, il ne s’atteint pas immédiatement.

Délos pour ce que j'en sait ne se manifeste qu'une fois la fermentation faite, et la dernière des choses à faire est d'ouvrir le vase. Personnellement je ferai bien attention à distinguer ce qui différencie pierre des philosophes de pierre philosophale ou élixir.

C'est vrai qu'une certaine vapeur semble entrer en ligne de compte, B. Valentin en parle peut-être plus que de raison dans son Testament.

La voie du cinabre est pour moi aussi vaine que celle de l'antimoine, H. à Barmâ et d'autres ont été suffisamment explicite à ce sujet.

Ce ne sont pas mes paroles, je ne fais que résumer, il suffit de rechercher, il va de soit que mes références ne sont ni de Caro ni de Fulcanelli.
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Lun 3 Aoû 2015 - 2:19
Bonsoir folet, Philysos.... 

Folet a écrit :
Je ne trouve pas que mes explications manquent de précision Kerdanec, un adepte sur lequel les Fulcanelli et bien d'autres ont pompé, donne une règle d'or : " Tant plus une chose s'éloigne de son principe, tant plus elle s'éloigne de sa perfection naturelle " Batsdorf. J'ai dit ici que la Pierre était le Mercure Philosophal notre adepte dit de même, j'ai dit ici que l'on doit rechercher la vraie matière dans la racine métallique et que pour la connaître il faut se pencher avec attention sur leur génération, notre adepte dit de même. J'ai dit ici que si notre mercure n'est teint il ne teindra pas, j'ai dit aussi de faire attention de ne pas confondre pierre des philosophes et pierre philosophale comme de ne pas prendre l'alkest pour le dissolvant des sages; peut-on être plus précis ? Comparez mes dires avec les ouvrages classiques vous n'y trouverez aucunes divergences puisque c'est eux qui m'inspire, et si je suis hors de leurs propos ne manquez pas de me corriger, je ne manquerai pas de mon côté à vous témoigner toute ma gratitude. Ouvrez le Filet d'Ariadne, bible de Fulcanelli et expliquez moi comment ce dernier peut faire coller sa voie sèche avec les propos tenus par Batsdorf ? Dans le contexte historique et maçonnique de l'architecture le M. C. et les D. P. sont deux monuments, cela je ne le discute pas, mais dans le contexte alchimique c'est une catastrophe. 
Prenons Canseliet, monsieur pour lequel j'ai beaucoup de respect et qui fut la cause de bien de mes insomnies, ses analyses symboliques dans Alchimie par exemple valent leur pesant, je les conseil ici à tout amateur, mais suivez le dans son A. E. et voyez comment sa leçon s'effrite à mi ouvrage. Etrangement Athorène et tous après lui suivirent la même pente, tout devient hasardeux et fini en supposition. C'est une chose que vous ne trouverez pas chez un St Didier un Cosmopolite ou encore un de Lanzac par exemple. Mais chacun suit sa chimère et je fais de même à une exception près c'est que je ne me réfère qu'aux classiques.

Si je peux me permettre quelques remarques Folet, et cela sans vouloir mettre en cause vos connaissances, je trouve que vous ne faites que citer des axiomes qui n'ont aucune portée pratique.
Je connais par cœur des dizaines de passages d'auteurs classiques et qui sont véhiculés d'un auteur à l'autre, il constituent un guide, mais n'ont pas de portée pratique. Lorsque je les cite, c'est pour étayer un détail pratique.
C'est très facile de répéter ce que les anciens ont écrits, les axiomes de base, les règles, les principes, mais il me semble que vous faites comme Fulcanelli que vous critiquez. On ne peut absolument pas percevoir le moindre indice relatif aux processus et aux matériaux que vous évoquez.
Nous sommes ici sur un forum pour échanger des points de vus techniques théoriques et pratiques, je ne crois pas que nous devons aujourd'hui respecter le tacer-poter du Zoroastre, sinon quel serait le but d'un forum alchimique? Reprendre la langue de bois des anciens philosophes ?
Vous remettez en cause la valeur de l'enseignement de Fulcanelli, mais vous ne donnez aucun argument qui vienne contrer les techniques opératoires qu'il a à peine voilées dans un élan de charité peu commun.
Pouvez vous, comme le fait Philysos, nous donner des détails précis sur les divergences que vous évoquez? 
Par exemple, pouvez vous nous dire quels sont les matériaux de l'oeuvre, le type de vase, la qualité du feu, votre interprétation du soufre, du sel et du mercure de même que  les opérations du second et du troisième oeuvre ainsi que les points d’achoppement qui vous ont fait changer de voie ?
En ce qui me concerne, il y a plusieurs années, j'ai déjà été très critique ailleurs à l'égard de Canseliet, j'ai donné des arguments précis pour étayer mon point vue et je crois avoir été le premier à le faire.
J'ai dit que Canseliet ne pouvait être le disciple de Fulcanelli pour plusieurs raisons.
- Il aurait du être initié un tant soit peu, cela lui aurait évité de commencer par travailler sur le mercure. Etre disciple d'un grand maître sans avoir reçu la moindre initiation me parait suspect, pas vous? 
- Il a ensuite travaillé sur le plomb pour le délaisser au profit de la stibine. 
Selon moi le minerai désigné par Fulcanelli ne laisse aucun doute, il s'agit de la Galène, je ne l'ai pas inventé, je l'ai lu dans une copie du manuscrit de Dujols (Propos sur la Chrysopée) et du reste, Jean-François Gibert, à qui l'on doit la publication de cette oeuvre à frelaté le contenu publié en effaçant le mot "galène" et en faisant sauter tout un paragraphe.
Je pourrais m'amuser à citer des dizaines de passages d'auteurs cadrant parfaitement avec l'hypothèse de la galène, mais je n'y vois aucun intéret.

Philysos a écrit
Pour moi le sel n’est pas une substance que l’on ajoute au mercure et au soufre pour faciliter leur conjonction (je suis d’avis que cette conception est assez tardive dans l’histoire de l’alchimie) mais un état de la conjonction naturelle (mais difficile, voire violente) du soufre et du mercure. Le mercure, une fois acué, pénètre en profondeur dans la terre noire saturnienne dont il est issu, pour en extraire progressivement le soufre aurifique. 

Je ne partage pas entièrement votre point de vue mon cher Philysos, il y a différentes sortes de sels dans l'esprit des alchimistes.
Pour moi (je peux me tromper) le premier sel est un catalyseur pris d’ailleurs que la matière comme le dit Limojon, c'est le carbonate de potassium tiré des cendres de chêne (par exemple) ou de la calcination du bon vieux tartre dans les tonnes de vin. Fulcanelli préconise de compléter la calcination par l'adjonction de nitrate de potassium. Ce que ne fait pas Henri Cotton Alvart.
Dans la calcination du sulfure métallique associé au fer, on obtient au bout de la deuxième ou troisième réitération, si l'opération est bien menée, le fameux sel vert, le mercureau, le lion vert, les groseilles vertes, la rosée verte, le lézard... ainsi que le mercure qui est le dauphin, le régule... La Rosée Cuite en un mot!
Le sulfure d'antimoine ou de plomb est une matière vive selon les alchimistes, tandis que le fer est un produit mort de l'industrie humaine.
Dans la première opération, l'artiste est censé tuer le vif (le sulfure métallique) pour ressusciter le mort (le fer) qui deviendra sulfure à son tour.
Je vais aller plus loin, pour ne pas vous laisser sur la faim, les sublimations philosophiques consistent selon moi à appliquer par petite fraction le carbonate de potassium sur le régule en fusion de façon à en extraire l'esprit. 
Pourquoi par petite fraction? Certains philosophes disent qu'il ne faut pas noyer le poisson, et c'est exact, on obtiendrait un magma boueux inutile et irrécupérable.
Une fois que la dizaine de fraction est recueillie, on assemble toutes les fractions obtenues par la sublimation philosophique... et c'est avec cette matière sublimée que l'on va continuer l'oeuvre.
Ainsi se confirme la remarque de Fulcanelli quand il dit que la mère n'entre pas en substance dans la pierre, mais c'est par son entremise que la pierre naît. 
Cette opération a été assimilée au massacre des innocents par Flamel je crois. A l'aigle enlevant la proie...
Dans cette opération le sel monte au dessus du compot, ce n'est pas une sublimation selon le terme de la chimie actuelle, mais c'est bien l'élévation de la partie spirituelle du volatil qui monte en surface. 
Je ferais peut être plus tard une surprenante révélation à propos de ce qui se passe physiquement dans le premier et second oeuvre au sein du creuset.
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Lun 3 Aoû 2015 - 5:51
bj a tout le monde bj kerdanec 

sur galene et le pdf publie de la chrysopee de dujol etc et le manuscript diaries de laboratoire sur le process de la galene de le dr emerit disciple de Heny Coton Alvare etc voir aussi ici en le file  La voie de l'Antimoine le mon post de le Mer 29 Juil - 5:26 

avec amitie rebis
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Lun 3 Aoû 2015 - 9:15
Bonjour Folet
 
Folet a écrit:Je me mêle de ce qui ne me regarde pas mais peut-être mon avis, même s'il est contradictoire, vous sera-t-il utile.
Avant toute chose il semblerait que toutes les imbibitions se font en vase ouvert et ce jusqu'à l'obtention de l'eau animée, la fontaine du Trévisan.
Je ne suis pas de cet avis. Je pense sincèrement qu’en voie humide (la seule qui selon moi a été décrite dans les traités classiques) tout se passe en vase clos, du début à la fin. La seule exception possible étant l’ajour d’or vulgaire à un moment de l’œuvre.
 

Folet a écrit:Autre chose, la putréfaction n'est jamais parfaite dans les premières conjonctions, le noir plus noir que le noir ou le corbeau tant espéré se fait désirer, il ne s’atteint pas immédiatement.
En effet, il ne se produit que lors du second cycle, que certains auteurs nomment seconde rotation. Les deux cycles sont quasi identiques, les couleurs sont toutefois plus « vives », plus « marquées » lors du second cycle.
 

Folet a écrit:Délos pour ce que j'en sait ne se manifeste qu'une fois la fermentation faite, et la dernière des choses à faire est d'ouvrir le vase. Personnellement je ferai bien attention à distinguer ce qui différencie pierre des philosophes de pierre philosophale ou élixir.
Oui, Délos se manifeste bien après la fin de la putréfaction. Et ce n’est qu’une fois le Mont Hélicon bien « ancré », c'est-à-dire la terre blanche feuillée obtenue, que l’on peut ouvrir le vaisseau.
 

Folet a écrit:C'est vrai qu'une certaine vapeur semble entrer en ligne de compte, B. Valentin en parle peut-être plus que de raison dans son Testament.
Cette vapeur n’est pas vraiment visible sous la forme gazeuse, mais elle est clairement visible lorsqu’elle se condense en eau mercurielle puis, plus tard en eau mercurielle dorée (la pluie de Jupiter/Danaé).
 
Folet a écrit:La voie du cinabre est pour moi aussi vaine que celle de l'antimoine, H. à Barmâ et d'autres ont été suffisamment explicite à ce sujet.
 
Ce ne sont pas mes paroles, je ne fais que résumer, il suffit de rechercher, il va de soit que mes références ne sont ni de Caro ni de Fulcanelli.
Idem, je ne me base ni sur Caro, ni sur Fulcanelli.
 
 
Bonjour Kerdanec
 
Kerdanec a écrit:Je ne partage pas entièrement votre point de vue mon cher Philysos, il y a différentes sortes de sels dans l'esprit des alchimistes.
Si cela ne te dérange pas, on peut se tutoyer.
 
Kerdanec a écrit:Pour moi (je peux me tromper) le premier sel est un catalyseur pris d’ailleurs que la matière comme le dit Limojon, c'est le carbonate de potassium tiré des cendres de chêne (par exemple) ou de la calcination du bon vieux tartre dans les tonnes de vin. Fulcanelli préconise de compléter la calcination par l'adjonction de nitrate de potassium. Ce que ne fait pas Henri Cotton Alvart.
Je suis d’accord sur le fait que le catalyseur, qui est en fait le mercure lui-même, doit être extrait de la minière. Mais selon moi, il s’agit d’un processus naturel qui se manifeste lorsque la prima materia, mise dans son vaisseau de coction, se putréfie. Cette putréfaction finit par une calcination parce que la matière devient noire et poudreuse comme du charbon avant de s’éclaircir comme de la cendre. Un mercure sourd alors de la matière sous forme gazeuse et se condense sur les parois du vaisseau. Et c’est ce mercure qui agit comme un catalyseur de la réaction. Mais cela n’a rien à voir avec le sel de cendre, le sel de tartre ou le nitrate de potassium qui sont étrangers à l’œuvre car en dehors de la nature de la prima materia.
 
Kerdanec a écrit:Dans la calcination du sulfure métallique associé au fer, on obtient au bout de la deuxième ou troisième réitération, si l'opération est bien menée, le fameux sel vert, le mercureau, le lion vert, les groseilles vertes, la rosée verte, le lézard... ainsi que le mercure qui est le dauphin, le régule... La Rosée Cuite en un mot!
Sauf que cela n’a, selon moi, rien à voir avec la voie décrite par les traités classiques. Il ne s’agit pas, selon moi, d’une purification d’un métal séparé de sa gangue.
 
Kerdanec a écrit:Le sulfure d'antimoine ou de plomb est une matière vive selon les alchimistes, tandis que le fer est un produit mort de l'industrie humaine.
Dans la première opération, l'artiste est censé tuer le vif (le sulfure métallique) pour ressusciter le mort (le fer) qui deviendra sulfure à son tour. 
Cette vision est bien trop canselienne selon moi. J’interprète « tuer le vif » comme le fait de fixer la partie mercurielle de la prima materia. Et « ressusciter le mort » comme le fait de sublimer et extraire le soufre aurifique enclos dans la terre noire issue de la putréfaction et calcination (la mort) de la prima materia.
 
Kerdanec a écrit:Je vais aller plus loin, pour ne pas vous laisser sur la faim, les sublimations philosophiques consistent selon moi à appliquer par petite fraction le carbonate de potassium sur le régule en fusion de façon à en extraire l'esprit.
Pourquoi par petite fraction? Certains philosophes disent qu'il ne faut pas noyer le poisson, et c'est exact, on obtiendrait un magma boueux inutile et irrécupérable.
Cette manière d’extraire « l’âme du fer » est préconisée par Dujols et son « école » mais on s’éloigne des traités classiques où les ajouts et manipulations « directes » de l’alchimiste sont limitées à une chose : la gestion du feu extérieur…
 

Kerdanec a écrit:Une fois que la dizaine de fraction est recueillie, on assemble toutes les fractions obtenues par la sublimation philosophique... et c'est avec cette matière sublimée que l'on va continuer l'oeuvre.
Ainsi se confirme la remarque de Fulcanelli quand il dit que la mère n'entre pas en substance dans la pierre, mais c'est par son entremise que la pierre naît.
Comme je ne me base absolument pas sur Fulcanelli ou autre contemporains pour mon analyse du Grand Œuvre, je ne vois pas cela comme une preuve.
 

Kerdanec a écrit:Cette opération a été assimilée au massacre des innocents par Flamel je crois. A l'aigle enlevant la proie...
Dans cette opération le sel monte au dessus du compot, ce n'est pas une sublimation selon le terme de la chimie actuelle, mais c'est bien l'élévation de la partie spirituelle du volatil qui monte en surface. 
Sauf que selon moi il s’agit réellement d’une sublimation car le vaisseau dans lequel les opérations se réalisent est clos… La partie spirituelle et volatile se cristallise donc bien dans le col du vaisseau sous sa première forme avant de retomber sur la mer mercurielle et la fixer quasiment dans son ensemble (il ne reste que quelques impuretés naturelles qui se séparent d’elles-mêmes, sans l’action de l’alchimiste.
 
Kerdanec a écrit:Je ferais peut être plus tard une surprenante révélation à propos de ce qui se passe physiquement dans le premier et second oeuvre au sein du creuset.
Veux-tu parler des aspects « électriques » et de l’équivalence avec une pile sèche ?
Si c'est le cas, cela n'a de sens que dans la vision "canseliet/dujols" de l'alchimie.

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Nous devrions nous efforcer d’apprécier les enseignements de chacun ;
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Lun 3 Aoû 2015 - 12:02
Bonjour Phylisos, 
J'ai 2 choses a dire

A Le spiritus mundi qui etait un vapeur et devient une eau doree, ne serait il pas une terre marron-doree?

B Le mercure qui se sublime apres la fermentation , n'est il pas acue de son sel au lieu de son soufre? Si tu separes le mercure et le sel et les joigne, n'aurais- tu pas un resultat identique? (la forme de rebis que tu as mentionne). Car d'apres certaines references spagyriques et pratiques qui sont beaucoup plus clairs que les textes alchimiques, c'est le cas logique
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Lun 3 Aoû 2015 - 12:29
Bonjour Philysos,
On ne peut pas disserter longtemps sur deux processus complètement différents, je pense, et tu en conviendra, que cela n'a aucun sens, nous ne parlons pas de la même chose.
J'ignore les matières de base que tu utilises, mais le processus qui est tien  se fait en matra clos, j'avoue mon incompétence en la matière, pour moi, si l'alchimie a bien pris naissance il y a plus de deux mille ans, il est improbable que des vases de verre (qui plus est en pyrex si les températures sont élevées) aient pu exister à cette période.
Je crois que l’alchimie est née dans les ateliers des forgerons et des orfèvres, donc dans des labos n’utilisant pratiquement que des creusets ou des vases de terre.
Philysos a écrit:Je suis d’accord sur le fait que le catalyseur, qui est en fait le mercure lui-même, doit être extrait de la minière. Mais selon moi, il s’agit d’un processus naturel qui se manifeste lorsque la prima materia, mise dans son vaisseau de coction, se putréfie. Cette putréfaction finit par une calcination parce que la matière devient noire et poudreuse comme du charbon avant de s’éclaircir comme de la cendre. Un mercure sourd alors de la matière sous forme gazeuse et se condense sur les parois du vaisseau. Et c’est ce mercure qui agit comme un catalyseur de la réaction. Mais cela n’a rien à voir avec le sel de cendre, le sel de tartre ou le nitrate de potassium qui sont étrangers à l’œuvre car en dehors de la nature de la prima materia.
Je pense que tu fais allusion à la calcination d"un sulfure "per se" en vase clos sans addition d'un quelconque adjuvant.

Philysos a écrit:Sauf que cela n’a, selon moi, rien à voir avec la voie décrite par les traités classiques. Il ne s’agit pas, selon moi, d’une purification d’un métal séparé de sa gangue
Justement, selon les classiques, Artephius, Flamel, B. Valentin, Philalèthe, Monte Snyder... Il s'agit bien d'une réaction de réduction d'un sulfure par un métal et qui se fait a feu nu dans un creuset (ou muni d'un couvercle).
Je ne vais pas reprendre des textes que tu connais.
En revanche, lorsque tu cites les anciens, j'aimerais bien quelques références de manière à situer les étapes que tu décris.
Philysos a écrit:Cette vision est bien trop canselienne selon moi. J’interprète « tuer le vif » comme le fait de fixer la partie mercurielle de la prima materia. Et « ressusciter le mort » comme le fait de sublimer et extraire le soufre aurifique enclos dans la terre noire issue de la putréfaction et calcination (la mort) de la prima materia.
Alors la pas du tout, cette vision est purement fulcanéenne ! Elle a été peut être reprise par Canseliet, mais je n'aime pas beaucoup me référer à lui.
Philysos a écrit:Cette manière d’extraire « l’âme du fer » est préconisée par Dujols et son « école » mais on s’éloigne des traités classiques où les ajouts et manipulations « directes » de l’alchimiste sont limitées à une chose : la gestion du feu extérieur…
Pas du tout, Dujols n'en est pas l'inventeur, il y a deux écoles, l'une qui préconise de "tirer" le soufre même de la MP, l'autre qui préconise l'emploi d'un soufre métallique, le fer en l’occurrence, car c'est lui la vraie minière de l'or.
Philysos a écrit:Veux-tu parler des aspects « électriques » et de l’équivalence avec une pile sèche ?
Si c'est le cas, cela n'a de sens que dans la vision "canseliet/dujols" de l'alchimie.

Oui, et c'est naturel et prévisible car l'empilage de matériaux réactif ayant des potentiels électrolytiques différents se traduit par la formation d'une véritable pile, que vient contrarier l'agitation violente due à la réaction et au dégagement de gaz et vapeurs.
J'aimerai bien avoir une liste d'auteurs auxquels tu te réfères pour les étudier de nouveau, et le cas échéant je te dirais en toute objectivité mon sentiment.
Maintenant un question se pose, qui sont les véritables adeptes, quelles sont les véritables matières premières, quelle est la véritable voie du G.O ? 
Bien malin serait celui qui se targuerait de connaitre les réponses.  Laughing
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