En quoi consiste l'étude alchimique ?

Rappel du premier message :

...

Moi je les fais tous les jours les travaux d hercule .
Ma femme est un tiran je fais les courses , le menage .le bricolage, le repassage, la lessive, la cuisine, je lui fais la lecture , je joue de la guitare et je chante pour elle .,je la promene en voiture , je finance toutes ses sorties le resto, les robes,...!oupsss
bien a vous

kerdanec a écrit:

Fils du Dragon a écrit:Les travaux d'Hercule correspondent au premier travail, soit la préparation du mercure.
On m'en a indiqué la plus grosse partie, et je les ai terminés seul.

Bravo !
Je vous mets au défi de nous décrire cette phase et où elle se situe dans l’œuvre.
Chiche!

Savez-vous fonctionner autrement que par le défi kerdanec ?

Les travaux d'Hercule vont du régime de Mercure jusqu'au régime de la Lune.
Au cours de ces travaux, notre matière passe au Noir pour aller au Blanc avec nombre de couleurs intermédiaires dont la verte.
À la fin des travaux d'Hercule, dont les Aigles sont la conclusion, nous disposons du Mercure philosophique, et de la cendre qu'il faudra passer par la calcination philosophique pour pouvoir en tirer le soufre du second mariage.

Je suis à votre écoute pour d'éventuels compléments intelligents et intelligibles.

Henri est un petit plaisantin, voilà comment on répond quand on ignore

Si vous me posez la question c est que vous en savez rien vous aussi le mystere demeure ..............

Mais moi je le dis que je ne sais rien

Je connais les 12 travaux d'Hercule (romains)  ou Héraclès (grecs)  par Wikipédia   !    lol !

Je pratique pas la voie des travaux d hercule trop long a mon gout .je pratique la voie direct ...!

Bien avous

Henri a écrit:Moi je les fais tous les jours les travaux d hercule .
Ma femme est un tiran je fais les courses , le menage .le bricolage, le repassage, la lessive, la cuisine, je lui fais la lecture , je joue de la guitare et je chante pour elle .,je la promene en voiture , je finance toutes ses sorties le resto, les robes,...!oupsss
bien a vous

Henri vous êtes impayable  , je ris de vos bêtises, merci !
Je propose d'ailleurs une section "Alchimie et vie conjugale" pour des conseils dans la gestion de nos frasques alchimiques versus nos épouses. 
Plus fort que le Grand Oeuvre Mr Flamel était parvenu à gérer Pernelle, étude de texte collective de l'adepte pour percer cet incroyable secret alchimique.

Blague à part Henri. Que pouvez vous nous dire de la voie brève que vous suivez ?

@Filsdudragon

Je me moque avant tout de moi-même, car je crois avoir un esprit rationnel,  et pourtant:

1) je crois à l'existence de la pierre
2) j'y investis du temps et de l'argent, alors que mes chances de réussite sont quasi-nulles

Je travaille sur une hypothèse, que je crois assez solide, mais ce que font certains participants me laisse pantois: défendre son hypothèse de travail comme s'il s'agissait d'une certitude... 

grenat a écrit:Je me moque avant tout de moi-même,

Je n'ai pas décelé d'auto-dérision dans vos propos, plutôt la répétition de railleries à l'égard des autres membres.
Je vous cite :

grenat a écrit:La triste réalité c'est que je ne me souviens pas d'avoir lu une seule intervention intéressante sur ce forum.

grenat a écrit:car je crois avoir un esprit rationnel,  et pourtant:

1) je crois à l'existence de la pierre

ça me semble être un bon compromis.
Je crois que la réalité est comme toujours une union des deux natures, et donc aussi du rationnel et de l'irrationnel.
Je crois que la Pierre relève aussi de ces deux natures.
Il convient donc, selon moi, de rester rationnel dans la démarche tout en restant ouvert au non rationnel.

grenat a écrit:2) j'y investis du temps et de l'argent, alors que mes chances de réussite sont quasi-nulles

Je crois que nous sommes tous dans cette situation.

grenat a écrit:Je travaille sur une hypothèse, que je crois assez solide

Et bien je vous souhaite de belles découvertes sur votre chemin.

grenat a écrit:mais ce que font certains participants me laisse pantois: défendre son hypothèse de travail comme s'il s'agissait d'une certitude... 

L'Alchimie comporte son lot d'intégristes et de psychopathes, c'est inhérent à la nature humaine.

...

Il faut retrouver le sens veritable de l alchimie et ce n est pas avec tous ces menteurs et ignorants que l on voit sur internet que l on va retrouver la noblesse de l alchimie .
Cette science m a donné une certaine connaissance et culture et m a fait devenir un enfant qui rêve et qui croit au merveilleux .
Bien a vous

...

Artemus24 a écrit:Salut à tous.

Henri a écrit:Il faut retrouver le sens véritable de l'alchimie et ce n'est pas avec tous ces menteurs et ignorants que l'on voit sur internet que l'on va retrouver la noblesse de l alchimie.

Votre opinion est cinglante ! Je trouve que ce n'est pas en stigmatisant les internautes que l'on arrivera à changer les mentalités.

Bonsoir Artemus,

Je pense que en disant cela, Henri voulait plus précisément parler de cette vague de "nouveaux gourous" qui n'ont jamais ouvert un traité d'alchimie et qui te vendent de l'alchimie spirituelle sauce kundalini chakras ...
accompagnée de belles illustrations et d'une musique au goût très douteux.
(sur YouTube ... par exemple)

... ce qui peut être effectivement assez navrant.

...

" Je n'aime pas la critique, même quand elle est justifiée."


Quel culot !   mais j'ai déjà écrit cela


Et donc, Artemus, vous ne critiquez personne ici  ?   et justifiée pour qui, pour vous ?
 
Vous " chantez " n'importe quoi

Bon maintenant que me voici tagué avec un petit logo qui indique qu'on participe à la discussion, je vais essayer de dire quelque chose qui ne soit pas trop inutile...

En premier lieu je trouve que Grenat a complètement raison. Il ne part pas "battu d'avance", il s'efforce d'être réaliste et d'estimer les chances de réussite de quelqu'un qui se lance dans la quête de la pierre philosophale.
Elles sont comprises entre zéro ( hypothèse dans laquelle la pierre n'existe pas ) et disons un pour mille ( hypothèse dans laquelle il y a un adepte de temps en temps ).

L'alchimie est de toute évidence une occupation extrêmement romantique. Mais le fait qu'elle soit aussi déraisonnable ne signifie pas qu'elle doive être menée sans ordre et sans raison... ( et là je ne songe pas à Grenat, je précise...)  

Un peu de méthode donc ... voici celle que je vous propose :


1°) Choisir sa voie

C'est pas forcément définitif, et ça suppose d'avoir eu un minimum d'informations au départ. Mais il est illusoire, à mon avis, d'attendre des textes qu'ils nous donnent la réponse, car ils en donnent plusieurs différentes. La voie que nous choisissons doit nous correspondre. C'est notre intuition qui nous guide à ce niveau.


2°) Une fois la voie déterminée, définir le corpus des textes qui s'y rapportent.

Il me semble inutile et possiblement trompeur de chercher à mettre tous les auteurs d'accord en leur trouvant un dénominateur commun. De même que nous ne sommes pas d'accord entre-nous, les anciens n'ont très vraisemblablement pas travaillé sur les mêmes matières ni par les mêmes procédés. Il y a des écoles différentes, souvent liées à l'époque et à l'aire géographique et culturelle.

Je suggérerais de choisir un auteur moderne de référence sur la voie choisie, et l'ensemble des auteurs anciens qui paraissent avoir décrit cette voie directement.

Par exemple, supposons que vous ayez une intuition positive concernant la voie au creuset avec la stibine minérale... votre guide sera Eugène Canseliet, et vous aurez à portée de main Tollius et Basile Valentin - tout en sachant que le Char triomphal ne porte pas sur la pierre, mais qu'il parle de votre matière - vous aurez Lemery et les autres... Si vous optez pour la voie sèche avec une autre matière première, votre guide sera probablement Fulcanelli. Si vous vous dirigez vers le mercure métallique coulant et ses amalgames, vous choisirez un auteur moderne qui traite de cette voie, et vous aurez sûrement Philalethe sur votre étagère. Si vous travaillez sur un compost ce sera peut-être l'or du millième matin qui vous accompagnera. Si vous travaillez la rosée, les eaux de pluie, vous vous tournerez vers l'Aurea catena homeri, et aurez le Mutus Liber sur votre table de chevet. Si vous optez pour les sels métalliques et les vitriols, vous aurez un auteur moderne qui traite cette voie, et choisirez les traités qui parlent des extraits et teintures des sept métaux...et ainsi de suite.

Choisissez bien vos auteurs et ne les mélangez pas tous, car cela risque, à mon avis, d'être source de confusion.

Distinguez bien parmi les auteurs, les textes et les passages ceux qui décrivent un procédé technique, ceux qui exposent un point de doctrine ou une conception de philosophie naturelle, et ceux qui présentent une allégorie ou une fable en vous laissant le soin de l'interpréter.

Lisez la philosophie naturelle avec circonspection, car il s'agit d'explications anciennes qui doivent être contextualisées.
Choisissez parmi les auteurs et les textes à caractère allégorique ceux qui vous parlent le plus... Ces textes peuvent être lus à différents niveaux et être appliqués à des voies différentes, ne le perdez pas de vue.
C'est le cas par exemple des douze clefs de Basile Valentin, de l'allégorie de la fontaine de Trévisan, ou du songe de Cyliani. Vous ne pourrez pas vous baser sur ces textes pour fonder l'exactitude de votre voie par rapport à une autre, mais vous pourrez la mettre en cohérence avec elle-même et avec les principes philosophiques illustrés par ces allégories... l'importance de la putréfaction dans la huitième clef de Basile par exemple.

Soyez attentif aux contrefaçons. Les textes frelatés sont nombreux et ont été produits tout au long de l'histoire. L'ancienneté d'un texte n'est pas une garantie. Tenez vous au courant des études récentes faites sur les auteurs, les textes, les écoles et tenez-en compte. Soyez attentifs aux dates de publication. Faites des recherches dans les catalogues des grandes bibliothèques nationales pour savoir si les textes y sont référencés. Notre perception de l'alchimie est en évolution permanente.

Pour compléter votre base de travail, cherchez dans les grandes bibliothèques, des ouvrages sourcés que nous ne connaissons pas et traitant spécifiquement de la technique qui vous intéresse.


3°) Etablir dans le processus considéré, et à partir des textes choisis, des critères de validation expérimentale.

Par exemple, dans la voie sèche exposée par Fulcanelli, s'attacher aux passages descriptifs les plus singuliers : les billes vertes tournoyantes l'action du dissolvant ou l'aspect précis du rémora.


4°) Mettre en place un laboratoire disposant des instruments nécessaires pour pratiquer la voie que vous souhaitez emprunter.

Si vous pensez travailler sur la silice par voie sèche, il vous faut un four capable de la fondre. C'est évidemment nettement plus compliqué et plus technique que de mettre du mercure dans un ballon, mais la question n'est pas là. Un chauffe ballon ne vous servira à rien si vous avez besoin d'atteindre 1300°C. Soyez cohérent avec vous-même, ne vous dérobez pas aux difficultés. S'il faut construire un four construisez-le.


5°) Considérer quelles pourraient être les substances de base et les rassembler.


5°) Mettre ses idées à l'épreuve du feu

Mettre en place un protocole expérimental, tester les différentes hypothèses, reconstruire peu à peu le processus complet et prier Hermès et Héphaïstos pour qu'ils vous assistent.


Voici ce que je peux répondre de mieux pour ma part à la question "En quoi consiste l'étude alchimique ?"

Amitiés à tous
Draupnir

...

Il n'y rien de plus romantique et moins réaliste qu'un alchimiste aussi assuré dans ses propos qui n'a jamais mis la main au laboratoire.

Amicalement
Hora'

Horappolon :

JE TE PLUSSE MILLE FOIS  ! ! ! !

Sans le LABORA en alternance avec les Textes, il est complètement INUTILE de croire que vous pourrez
obtenir quoi que ce soit !

Sans les erreurs de matière, (inévitable), vous ne parviendrez jamais à quelque chose uniquement en lisant des Textes,
comme le martèle ici  Artémus

la pierre philosophale comme nous le disent les adeptes
Doit soigner toutes les maladie doit aussi permettre à l homme de rester jeune mais aussi doit pouvoir transmuter tous les métaux en or et confectionner les pierres précieuses.

Voila la définition de la pierre philosophale et de la medecine universelle
Bien à vous

Je précise que le terme "romantique" n'a rien de péjoratif pour moi et ne s'oppose pas à une recherche méthodique et ordonnée.  

Artemus, la physique contemporaine ne considère pas les transmutations comme impossibles. Au contraire elle en fait le principe même de la genèse de l'univers. Tout est venu d'un.
L'unité de la matière pensée par les anciens alchimistes est complètement confirmée, de même que l'équivalence de la matière et de l'énergie. En revanche l'idée des principes soufre et mercure et de l'analyse des corps simples ne correspond à rien aux yeux de la science moderne.
Je ne pense pas que la science "officielle" se trompe, mais elle ne saisit sans-doute pas le réel dans sa totalité.

la certitude... peut-être est-ce une façon de s'exprimer... bon mais  justement non ! Surtout pas de certitudes !  On ne peut être "certain" que de ce qui a été validé par l'observation et si possible par une observation rigoureuse et répétée, et encore, avec prudence car on peut avoir mal vu, ou mal interprété ses propres observations.

Mon avis est qu'il y a beaucoup trop de certitudes en général dans les opinions exprimées par certains posteurs, par ailleurs sympathiques mais imprudents.
Croire fortement, avoir une forte intuition, être intimement persuadé d'une chose...  oui c'est très bien...  mais ne jamais être certain de rien, et surtout pas avant d'avoir essayé.

C'est ici qu'entre en jeu l'expérimentation à plusieurs niveaux.

Au niveau le plus général : faire l'expérience concrète du procédé théorique que l'on a en tête est la seule option pour sortir de l'hypothèse et entrer dans le domaine palpable des faits.

Au niveau technique ensuite, car il n'existe rien qui marche parfaitement du premier coup. Il faut acquérir de l'expérience et cela passe inévitablement par des essais et des erreurs.
Ne serait-ce que pour l'outillage. Comment les matériaux vont-ils se comporter aux températures que l'on souhaite atteindre ? Le revêtement intérieur du four va-t-il tenir le coup ? le creuset ou la cornue vont-ils bien résister à telle ou telle opération ? Combien de fois pourra-t-on les employer avant de devoir les changer ?

Au niveau du procédé, des substances, des opérations et des principes ensuite, car, je pense que tu l'auras remarqué Artemus, les textes ne disent pas les choses très clairement. Il faut donc préciser certaines données en réalisant des expériences préliminaires pour savoir comment mener les opération.
A quelle température vas-tu cuire ton silicium ? Durant combien de temps ? Dans quel type d'appareil ? Cuisson oxydante ou réductrice ? As-tu trouvé ces précisions dans les textes anciens ? Non.  Tu te fais une vague idée du processus, mais tant que tu ne l'as pas expérimenté tu ne sais encore rien véritablement.

Oui bien sûr qu'il faut avoir une idée et même une idée précise de ce que l'on va faire. Il ne s'agit pas de bricoler au gré du vent mais de déterminer avec précision l'ensemble des expérimentations que nous allons devoir conduire pour donner de la consistance et de la précision à nos hypothèses.

D'où l'importance de ce que j'appelle critère de validation expérimentale. Ce sont des points clef qui permettent de réaliser une validation par étapes, partielle mais nécessaire pour s'assurer sur la route qui a été prise. Ces points de validation, c'est très important dépendent de la voie choisie au départ... il faut les lister ça fait partie de l'étude menée.

En ce qui concerne les matières principales c'est tout à fait vrai qu'elles sont déterminées en amont... mais il faudra sans doute préciser la nature de certains agents, et surtout les réunir pour pouvoir passer aux opérations. Si l'on travaille sur la rosée, il faudra la récolter. Si l'on a besoin d'or, il faudra s'en procurer...etc.

"empirique" signifie qui repose sur l'expérience... et c'est exactement ça. Il faut adopter une démarche empirique au sens philosophique du terme.

Merci, Draupnir, d'avoir donné on peut dire en totalité la méthodologie et la démarche scientifique 

(les éventuels "extra terrestres" en ont peut être une différente, mais pas pour nous !  )

C'est pourquoi je pense que le procédé pour la fabrication humaine de la Chose a toujours été transmise, soit en totalité, soit partiellement, et, qu'il l'avoue ou non, l'humilité doit rester une vertu pour celui qui
réussira car il n'aura pas tout eu de son propre génie : ils ont appelé cela le Don de Dieu, ou plutôt 
la présence d'un Bon Ami à leur côté    

" il y a beaucoup d'appelés, et peu d'élus "

...