Finis Gloriae Mundi

Nous savons peu de choses sur le dernier livre de Fulcanelli, jamais paru : Finis Gloriae Mundi. Nous avons certaines planches de Julien Champagne. L'une d'elles m'intrigue : le chevalier de l'apocalypse, à Melle. Pourquoi l'adepte s'intéresse-t-il à ce village ? Je note, sur le plan opératif, la présence d'une mine historiquement très célèbre de plomb argentifère. C'est à dire de Galène. Hasard ?

Une bonne nuit Decene.

A mon humble avis je ne pense pas qu'il faille se précipiter sur le galène, je pense que sous cette dernière se cache notre Saturne à la marche lente, la putréfaction, le plomb, et si ce dernier est argentifère c'est peut-être parce que le blanc se cache sous le noir, une histoire d'universaux quoi. C'est un peu aussi ici l'histoire que nous conte Fulcanelli avec son chêne sa galle et son coq annonciateur de l'aurore.

Si tu veux mon avis sur le dernier ouvrage de Fulcanelli ce dernier n'a jamais existé. Enfin, disons qu'il est resté en plan avec la disparition des initiateurs ceux qui restaient étant bien incapable de poursuivre la trilogie. Il m'a semblé comprendre que F.G.M. allait ressortir de l'ombre dans peu de temps, je veux bien, j'espère simplement que ces falsificateurs, car pour moi c'en est, seront d'un autre niveau que la malheureuse tentative qui à vue le jour il y a quelque années.

Curieux de connaître le prix ... Cordialement.

Le Finis Gloriae Mundi, dernière mouture, fut publiée fin octobre 2016.
Le prix de cet ouvrage est de 9,80 euros.
L'auteur est un certain Christophe de Cene.
Son identité exacte est Christophe Deceneux.
Plus de détails sur le lien ci-dessous :
http://www.fulcanelli.info/finis-gloriae-mundi.html

N'ayant pas lu cet ouvrage (et n'ayant pas l'intention de le faire), je ne me permettrai aucun commentaire.

En revanche, il ne peut en aucun cas s'agir du troisième ouvrage de l'Adepte Fulcanelli.
Pour s'en convaincre, il suffit de consulter les différentes tables des matières.


Dans la table de Christophe de Cene, on trouve ceci :

Tu as raison, Folet, il ne faut pas se précipiter sur la Galène, Saturne oblige. Cependant, quelques éléments me semblent intéressants : ainsi, Eugène Canseliet dans Atlantis n°286 (janvier 76) signale, à propos du Voyage en Kaléidoscope, et de sa couverture : "L'arrangement bizarre fut voulut afin qu'on lût KALEN, que l'on comprît galène, et que l'attention fût fortement attirée sur la portée du vocable, à la fois secrète et considérable". Il semble que le même Canseliet choisit vers 1950 de travailler sur une matière première qui n'était pas celle de ses débuts, en cela influencé par un alchimiste catalan. Qui connaît cette anecdote ?

Bonsoir,

Je connaissais cette anecdote.

Cordialement.

Bonjour.

Aux vues de la table des matières je ne comprends pas les raisons du titre de cet ouvrage mais bon.

Kalen s'il est très proche de galène ne l'est pas moins de Kali ce qui nous ramène encore a la couleur
noire. Je ne pense pas m'égarer ici vu l'excentricité des modes dans la bourgeoisie parisienne de ce
siècle finissant.

Cette variation, quand au choix de la matière, démontre bien l'incertitude dans laquelle le chercheur se
trouve plongé tant que l'esprit ne connait pas la véritable illumination. On peut acquérir une certaine
zénitude apparente, qu'elle soit religieuse, mystique ou philosophale, cela ne reste qu'une écorce. Bien
souvent, celui qui à nos yeux nous semble banal, nous apporte plus d'éclairage si nous savons écouter.

Le cas de Caro, Canseliet et de ceux qui suivent leurs écoles, démontre bien la volatilité de leurs
certitudes. Personnellement, pour moi donc, il n'y a ni dieux ni maitres dans cette Science, elle exige
un esprit libre de toutes entraves, car ces derniers en sont. Cette liberté mentale ouvre le sens de
l'observation, du ressenti, de ce qui nous est extérieur. Et comme Dame Nature et l'enseignement que
nous ont laissé les anciens sur cette dernière ne trompe pas, le savoir s'infuse lentement.

En alchimie, je dis bien en alchimie, pratiquer ne sert à rien tant que le grand livre qui nous nourrit
n'est pas ouvert, l'exemple nous en est ici offert avec l'errement de ces personnages que beaucoup,
pour ne pas dire tous, suivent. Qu'y à-t-il d'extraordinaire à faire un verre d'antimoine ou à sublimer
du mercure ? Rien. Il est bien plus profitable de savoir ce qui compose un principe et pourquoi mais
là l'esprit est soumis à rude épreuve, combien sont capable de cet effort, car c'est ici que gît la
lumière, ça ???

Bonjour Folet,

Le Kali Yuga est l'âge de fer de la cosmogonie hindoue, je ne vous apprends rien et vous avez tout à fait raison de l'évoquer. Comme du reste Canseliet dans le même article d'Atlantis, cité plus haut, disant de Kali qu'il "s'impose à l'immédiate lecture" de la couverture. C'est bien-sûr l'âge sombre, dans lequel nous nous trouvons sans doute. Et l'âge de fer, s'il a une dimension cyclique comme dans le Finis Gloriae Mundi, a sans doute une acception alchimique, sens lié au fer qui accompagne nécessairement la matière première en alchimie opérative.

Intéressant mais sur quel fondement vous basez-vous pour faire intervenir ce métal dans l'élaboration de la matière ?
Par fondement j'entends bien évidement une connaissance des lois métalliques, car l'important est là, et non la compréhension d'un quelconque modus opérandi. Cordialement.

Dès le début de l'oeuvre, la matière doit croiser le fer. Je ne suis pas autorisé à en dire plus sur ce que j'ai vu, désolé. Bon dimanche à tous.

Je comprends, merci pour cet échange Decene.