Expressions dans les textes

Bonjour,

Certaines expressions m'échappent. Je ne pense pas qu'elles aient un sens alchimique mais plutôt un sens purement chimique. Cependant, je ne les comprends pas toujours. Je me suis dis que ce fil pourrait servir à expliciter certaines expressions.

Là, je me demande quel est le sens de: "Ne supporte pas la fusion" ?

Lorsqu'il s'agit d'amalgames, il me semble que cela signifie que le métal amalgamé et le mercure se séparent par la fusion. Est-ce que cela a toujours ce sens là? Où est-ce une référence parfois à un autre type d'épreuve?

Je me réponds.

Apparemment, cela veut dire que la fusion ne sépare pas les corps.

C'est bien ça, être capable de supporter plus ou moins la fusion fait qu'un corps une fois fondu et après avoir repris corps, peut se fondre à nouveau, etc. son esprit est fixe, il ne le perd pas ou que peu à chaque fusion.

Merci arale-senpaï!

Salut je me lance,
Est-ce "Ne supporte pas la fusion" ne veut pas aussi signifier "peut détruire le métal ou bien le mercure"  ou en tout cas l'abîmer.

Merci Damcyb!

Je pense que cette propriété ferait plutôt référence aux termes: "Acuité", "Acéré", "Pénétrant", "Mordant", "Ingrès" ...

My pleasure Georges,
Bonjour Damcyb,

Un métal qui ne supporte pas la fusion est un métal qui vit l'épreuve de la rétention de son propre esprit.
Le mercure supporte si peu la fusion et est tant tout esprit qu'il se sépare non pas de son corps mais disparait en se sublimant totalement. Le plomb qui est froid et dont l'esprit ou mercure n'est pas fixe avec son soufre, se séparera, cad se réduira.
Le soufre d'un métal ayant été fondu et s'étant séparé de son mercure par la fonte, a tendance a rougir après avoir noircit en formant des oxydes, comme le cinabre, monoxyde de mercure ou le plomb réduit ainsi et oxydé s'appelle plomb rouge.
La séparation qu'opère la fonte est une épreuve de l'union des qualités élémentaires contenus au soufre et au mercure.
Un soufre ayant demeuré fixe avec son mercure dans la fonte est lunaire ou solaire allant du blanc au rouge.
Tandis qu'un soufre n'étant pas fixe avec son mercure, cad ne formant pas ensemble un seul sel métallique durable et fusible comme les métaux parfaits, présentera de la lividité minérale s'il a un corps mou comme le plomb, ou de l'aridité métallique s'il a un corps dur comme fer.
Cette fusion physique de corps métalliques par la chaleur est très susceptible de produire des séparations en élevant les vapeurs mercurielles toxiques pour former une chaux, ou un soufre métallique.
Tout au mieux, procéder ainsi soi-même doit être didactique et de l'ordre de la préparation (purification, séparation) chimique des principes des métaux.
Ces fontes sont souvent décrites car, hormis ce qu'elles enseignent sur la composition et la qualité des corps des mines, l’œuvre alchimique opère les mêmes séparations du corps et de l'esprit métallique. A la différence que le feu de l'alchimiste est une eau remplie d'air, elle se remplit du feu sulfureux pour pénétrer le corps du métal, élever et recevoir en elle la "vapeur mercurielle" non différemment que l'air de l'atmosphère du labo reçoit les fumées mercurielles et toxiques à respirer. L'alchimiste après avoir été chimiste suppléé au défaut de la chimie en fournissant à la matière une atmosphère scellée et propre à recueillir un trésor qui autrement part en fumée.

Merci pour la précision Arale-Senpaï! C'est également ce que je pensais comprendre mais je préférais m'en assurer.

Cela permet aussi de vérifier les produits obtenus, certains doivent soutenir cette fusion, d'autres non. Cela permet de vérifier la validité du travail.

Merci Arale-senpaï pour les explications.

Je vous en prie

Absolument, et c'est pour cela que l'or supporte le mieux la fonte, son soufre est "incombustible" et le mieux uni à son mercure.