La connaissance de l'art

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Bonjour à tous,

Henri, si vous maîtrisiez totalement la théorie, il me semble que vous 
devriez être adepte ?

Vous avez écrit que vous ne l'étiez pas mais que vous saviez totalement l'oeuvre
en vous référent au Trévisan, aussi je me demande si vous ne présumez pas
de vos forces ? (un peu ?)

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Bonjour,

Il me semble que le questionnement de Archéloüs est tout à fait légitime.
Affirmer ne pas avoir la pierre, tout en s'affichant comme "charitable", peut surprendre.
Tout comme préciser ne pouvoir dire d'avantage que ce qu'il semble permis de l'être.
Et se présenter ainsi comme une autorité en la matière, sans forcément en apporter la preuve.

Cela soulève la question de savoir s'il est possible d'être charitable sans être adepte.
Ou même prétendre détenir quelque "secret" sans être parvenu au terme du Grand Oeuvre.
Dans le même esprit, poser comme une certitude l'idée selon laquelle il n'y aurait qu'une voie.
Et qu'en conséquence de quoi, toutes les autres seraient présumées "fausses"...

Si je me permet d'intervenir, c'est bien que j'ai moi-même été confronté à ce problème.
Vous le savez tous ici, j'ai fait confiance il y a quelques années à un imposteur notoire.
S'il n'a jamais dit ouvertement être un adepte, en revanche il se disait bien "charitable".
Ayant la connaissance du grand Magistère et se présentant ainsi avec force d'autorité.

Lui aussi insistait fermement sur l'existence d'une unique voie, rendant les autres caduques.
Limitant ainsi l'étude de textes, aux seuls auteurs compétents et dignes d'intérêt à ses yeux.
Son expérience de nombreuses années, aussi bien pratiques que théoriques, écartait tout doute.
Bien sûr, ma naïveté à l'avoir considéré pour ce qu'il n'était pas, me revient de droit...

Te concernant Henri, je n'irai évidemment pas prétendre qu'il en est de même pour toi.
Je ne te connais pas et les seuls aperçus que j'ai pu avoir viennent de tes quelques posts.
A lecture de ces derniers, sur ce forum, j'ai pu constater ta grande érudition des textes.
Tout autant qu'une grande générosité à vouloir nous permettre le partage de ton expérience.

Tout d'abord, je te remercie personnellement pour ce que tu apportes à ce/ces forum/membres.
Il n'est pas si fréquent de croiser quelqu'un ayant une base de lecture cohérente des textes.
Mais puisque tu le dis toi-même, permet moi de ne pas considérer ta pratique comme aboutie.
Et par conséquent de te lire comme un artiste en recherche, ayant sa propre compréhension.

Ainsi, je lis tes messages avec un grand intérêt mais avec un recul qu'il me semble légitime.
Ce qui peut sembler relever de préceptes péremptoires, me sont vu comme recommandations.
Des conseils de la part d'une personne ayant bien plus d'expériences que moi en Alchimie.
Comme pour tout, je pense nécessaire d'outrepasser la forme, tout en restant détaché...

C'est sans doute plus important de savoir soi-même ce qui nous importe de croire ou non.
Chacun a finalement sa manière de concevoir les choses et l'exprime selon ses propres vues.
Celui qui partage n'est en réalité pas responsable de la façon dont le message est compris.
L'essentiel étant de tirer parti de tout ce qui peut nous faire progresser en compréhension.

Ce message se veut amical, en même temps qu'une simple réflexion personnelle.
Qu'il n'y ait pas de quiproquo ou de malentendu inopportun, ce n'est pas le but...
Nous n'avons pas tous la même approche dans l'expression du partage d'expérience.
Je pense utile d'accepter ces différences, tout autant que les critiques et remarques légitimes.

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Chaque règne à sa propre génération et se multiplie selon sa semence bien que l'humide radical soit, à la base, le même pour tout ce qui existe, puisque non spécifié dans le premier temps de la création, c'est la matière première des anciens.

Ne la cherchez pas car elle se conçois en esprit seulement et les anciens n'en parlent que par similitude afin de vous faire concevoir chimiquement la seconde, celle que l'on doit élire et qui, par la volonté de Dieu et de la Nature sa servante, est caché au plus profond du règne minéral. C'est l'humide radical des corps métalliques, le véritable Mercure des Sages, que l'artiste, par son talent et une grâce particulière, ou le secours d'un maître charitable, portera à la surface de son bain et avec lequel il entre en œuvre.

Le premier effet de la création fut minéral, tout est minéral, c'est donc dans ce règne qu'il faut chercher l'universel car le plus proche de l'origine. Si vous cherchez ailleurs vous trouverez cet humide en esprit mais une vie ne suffirait pas tant cette rétrogradation prendrait de temps. Il faut donc se pencher sur la génération métallique telle que nous l'enseignent las anciens car tout le secret repose là.

Comprendre l'enseignement que les anciens exposent demande aux esprits les plus subtils des décennies d'étude, non par sa complexité mais par la malice des anciens, croyez Henri et suivez la nature car, dans la génération, elle ne sort jamais du règne qu'elle veut élever et elle ne mêle jamais rien d'étranger. Un sain résonnement doit donc vous écarter de la multiplicité des voies, tout du moins si vous voulez faire quelque chose d'alchimique, et vous faire comprendre que votre sujet d'élection comprend tout ce dont vous avez besoin. Séparer, purifier, conjoindre c'est tout ce dont nous avons besoin. C'est la simplicité du mystère qui fait sa grandeur.

Bonjour,

Matinal et cherchant un peu de fraîcheur, je viens de lire trois interventions
qui relancent un peu le forum sous somnolence estivale.

Daimorgon, vous avez raison de ne plus vous laisser balader par un soi-disant révélateur
sur un forum et je ne sais pas, de plus, s'il a soulagé votre porte-monnaie contre du vent. 

Je vois également qu'Henri embraye comme une voiture de course, sur les chapeaux de roues.
Néanmoins, être " charitable " comme vous l'écrivez très souvent, ne sert à rien pour les
membres de ce forum, (à moins qu'il vous plaise, comme l'a écrit Philalèthe de chanter sur la place publique " viande grillée ") : beaucoup ont très certainement compris que le mercure philosophique est important car c'est écrit dans une foultitude de textes (il faudrait vraiment être aveugle pour ne pas le voir). Que vous soyez adepte ou pas (vous avez écrit que vous ne l'étiez pas), peut également desservir les labourants sincères : en effet, sous couvert de charité, et sans que vous le sachiez, vous pouvez très bien donner un enseignement où subsisteraient de grosses erreurs, y avez-vous pensé ?
D'ailleurs, la transmission ne s'est jamais réalisée en haranguant une foule sur une place publique (pour les Anciens), ou de façon moderne, par les forums qui sont on ne peut plus publiques.

Folet me semble d'une grande sagesse, peut-être rencontrera t-il un maître qui lui donnera
le chemin, et qu'il fera partie de la longue chaîne de transmission jamais interrompue.

Je vous souhaite, à tous trois, cette félicité, puisque tous les anciens ont remercié Dieu.

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Bonjour Henri,

La connaissance de l'art, selon ce que j'en comprend de manière bien succincte :

Passe, dans un premier temps par l'obtention d'un mercure philosophique.
Mercure donc, fermenté par un dissolvant métallique qui est un soufre alcalin.
Permettant ainsi de réincruder la pierre des philosophes en sa matière première.
Puisque, me semble t-il, rien est étranger à cette matière dont tout est tiré.

Puis, dans un second temps par l'obtention d'un soufre philosophique.
Soufre pur donc, qui est aussi le mercure extrait du métal dissous par le sel.
Avant de poursuivre, par une conjonction de ce premier et ce second mercure.
Qui permettrait ainsi d'obtenir cette pierre philosophale tant souhaitée...

Je suis pour l'heure en train d'étudier en profondeur l'œuvre de Jean d'Espagnet.
Reprenant point par point chaque indication de l'auteur pour y voir plus clair.
Et il est vrai que le partage du fruit de ton expérience est tout à ton honneur.
Je serai bien le dernier, vu mon faible niveau, à venir te le reprocher...