- lecendreau
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Le chauffage en alchimie
Jeu 27 Oct 2022 - 9:54
Bonjour à tous,
Sur le sujet : Partage, Draupnir nous fait part de deux passages dans la vidéo où l’on commente l’utilisation d’une caisse en bois dans laquelle un petit chauffage électrique assure une température de fermentation constante.
J’ai effectivement utilisé ce genre de chauffage pour assurer ma réincrudation métallique et autres préparations.
J’avais à l’époque, 1981, acheté des planches de 60X50 cm et d’autres que j’ai coupées pour avoir une profondeur de 25 cm de profondeur. Sur la face avant une plaque de verre de 20X30 coulissante utilisée comme porte et regard sur les préparations, de plus j’avais vissé sur les faces intérieures des carreaux, 2 cm d’épaisseur, pour une meilleure répartition et conservation de la chaleur.
Un vieux chauffage électrique, démonté et repositionné, avec thermostat et une petite turbine de 30 cm de longueur et 12 de diamètre.
Cette installation m’a donné satisfaction pendant plus de vingt ans pour une consommation dérisoire sur l’année.
Il faut quand même arrêter de fantasmer sur les techniques opératoires du moyen âge concernant les méthodes de chauffage en alchimie.
À cette époque là, pour un alchimiste la seule solution pour chauffer était la chaleur d’une flamme ou d’un feu selon les opérations effectuées.
Pour les fermentations, l’emploi d’une ou plusieurs bougies faisaient l’affaire, mais pour les distillations au cours du mode opératoire un feu plus conséquent était utilisé et on voit sur certaines iconographies de textes ou traités de nos anciens un alchimiste, soufflet en main, activer un feu de braises sous une cornue.
Concernant les transmutations des feux plus violents entretenus avec du charbon pour certaines régions ou du charbon de bois pour d’autres.
Sans chaleur de fermentation ou de fusion, pour les transmutations, il est impossible d’opérer en alchimie.
Plus de six siècles nous séparent, de cette époque, nos techniques de chauffage sont bien plus évoluées et surtout beaucoup plus fiables et moins contraignantes.
Le chauffage électrique par plaques, est très attractif car aucun inconvénient sur la continuité de la chaleur dispensée, réglage à quelques degrés près, aucune contrainte de réapprovisionnent ou de nettoyage du foyer.
Certains auteurs modernes nous font état de supposés effets électromagnétiques, d’autres de certaines propriétés dues au chauffage avec des flammes ou autres considérations des plus ambiguës.
Pour ma part, j’utilise depuis des décennies le chauffage par plaque électrique, sur laquelle est posée une vielle casserole remplie de sable pour une meilleure dispensation et conservation de la chaleur autour de mes ballons, et ma foi, j’en suis très satisfait.
Au plaisir de vous relire.
Sur le sujet : Partage, Draupnir nous fait part de deux passages dans la vidéo où l’on commente l’utilisation d’une caisse en bois dans laquelle un petit chauffage électrique assure une température de fermentation constante.
J’ai effectivement utilisé ce genre de chauffage pour assurer ma réincrudation métallique et autres préparations.
J’avais à l’époque, 1981, acheté des planches de 60X50 cm et d’autres que j’ai coupées pour avoir une profondeur de 25 cm de profondeur. Sur la face avant une plaque de verre de 20X30 coulissante utilisée comme porte et regard sur les préparations, de plus j’avais vissé sur les faces intérieures des carreaux, 2 cm d’épaisseur, pour une meilleure répartition et conservation de la chaleur.
Un vieux chauffage électrique, démonté et repositionné, avec thermostat et une petite turbine de 30 cm de longueur et 12 de diamètre.
Cette installation m’a donné satisfaction pendant plus de vingt ans pour une consommation dérisoire sur l’année.
Il faut quand même arrêter de fantasmer sur les techniques opératoires du moyen âge concernant les méthodes de chauffage en alchimie.
À cette époque là, pour un alchimiste la seule solution pour chauffer était la chaleur d’une flamme ou d’un feu selon les opérations effectuées.
Pour les fermentations, l’emploi d’une ou plusieurs bougies faisaient l’affaire, mais pour les distillations au cours du mode opératoire un feu plus conséquent était utilisé et on voit sur certaines iconographies de textes ou traités de nos anciens un alchimiste, soufflet en main, activer un feu de braises sous une cornue.
Concernant les transmutations des feux plus violents entretenus avec du charbon pour certaines régions ou du charbon de bois pour d’autres.
Sans chaleur de fermentation ou de fusion, pour les transmutations, il est impossible d’opérer en alchimie.
Plus de six siècles nous séparent, de cette époque, nos techniques de chauffage sont bien plus évoluées et surtout beaucoup plus fiables et moins contraignantes.
Le chauffage électrique par plaques, est très attractif car aucun inconvénient sur la continuité de la chaleur dispensée, réglage à quelques degrés près, aucune contrainte de réapprovisionnent ou de nettoyage du foyer.
Certains auteurs modernes nous font état de supposés effets électromagnétiques, d’autres de certaines propriétés dues au chauffage avec des flammes ou autres considérations des plus ambiguës.
Pour ma part, j’utilise depuis des décennies le chauffage par plaque électrique, sur laquelle est posée une vielle casserole remplie de sable pour une meilleure dispensation et conservation de la chaleur autour de mes ballons, et ma foi, j’en suis très satisfait.
Au plaisir de vous relire.
- Draupnir
- Messages : 487
Date d'inscription : 08/01/2021
Localisation : Paris
Re: Le chauffage en alchimie
Ven 28 Oct 2022 - 1:07
Merci Lecendreau pour ton retour d'expérience.
Du coup, puis-je te demander si la voie que tu suis ou que tu suivais à l'époque est en rapport avec celle de Cattiaux et dont semble parler Stéphane Feye ?
Je ne crois pas "fantasmer" sur le moyen-âge... en tous les cas pas sur ce point.
Depuis l'antiquité on dispose de techniques variées permettant d'obtenir des températures allant de l'incubation de l'oeuf de poule à la fusion du verre et à l'affinage des aciers. Tout dépend de ce qu'on veut réaliser, et les fourneaux ont toujours été conçus en fonction de l'utilité qu'on en avait.
J'ai un peu l'impression que c'est par commodité qu'on utilise aujourd'hui de plus en plus l'électricité. Elle est très pratique, c'est indiscutable, mais son emploi suppose qu'on parte du principe qu'elle ne perturbe pas les processus au sein de la matière, ce qui n'est pas évident car on ne les identifie pas clairement ; et qu'elle pourra constituer un feu élémentaire nourricier convenable pour les principes philosophiques, ce qui ne me semble pas évident non plus.
Mais c'est mon ressenti, et je suis ouvert à toutes les approches.
Du coup, puis-je te demander si la voie que tu suis ou que tu suivais à l'époque est en rapport avec celle de Cattiaux et dont semble parler Stéphane Feye ?
Je ne crois pas "fantasmer" sur le moyen-âge... en tous les cas pas sur ce point.
Depuis l'antiquité on dispose de techniques variées permettant d'obtenir des températures allant de l'incubation de l'oeuf de poule à la fusion du verre et à l'affinage des aciers. Tout dépend de ce qu'on veut réaliser, et les fourneaux ont toujours été conçus en fonction de l'utilité qu'on en avait.
J'ai un peu l'impression que c'est par commodité qu'on utilise aujourd'hui de plus en plus l'électricité. Elle est très pratique, c'est indiscutable, mais son emploi suppose qu'on parte du principe qu'elle ne perturbe pas les processus au sein de la matière, ce qui n'est pas évident car on ne les identifie pas clairement ; et qu'elle pourra constituer un feu élémentaire nourricier convenable pour les principes philosophiques, ce qui ne me semble pas évident non plus.
Mais c'est mon ressenti, et je suis ouvert à toutes les approches.
- Altus
- Messages : 255
Date d'inscription : 26/06/2022
Localisation : France
Re: Le chauffage en alchimie
Ven 28 Oct 2022 - 4:54
Bonjour,
@ Lecendrau : je reconnais en toi l'opératif, mais ne crois-tu pas que tu confonds chimie avec alchimie ?
Ce livre contient les oeuvres complètes de M. Louis Cattiaux où il n'est question à aucun moment d'alchimie opérative. Par ailleurs, le message retrouvé est un ensemble d'aphorismes réparties en 40 livres. Dans ces deux autres livres, on parle de poèmes et de peintures.
Que les techniques opératives ont évolué, je veux bien, mais ce n'est que de la chimie. Il y a confusion avec la chimie comme si l'alchimie était une branche de celle-ci.
Le feu que la nature utilise pour se rénover est intérieur à elle-même. Et le soleil ? Oui,je sais qu'il réchauffe, voire brule, mais nous parlons de ce qui se passe dans les mines, donc à l'abris de la lumière du soleil. Le feu est cette émanation qui vient du centre de la terre et qui monte, comme les anges sur l'échelle de Jacob.
Le feu vulgaire est destructeur, ce n'est pas moi qui le dit mais les adeptes. Comment fait-on ?
En premier lieu, il faut connaitre les opérations, ainsi que les matières entrant dans le début du grand oeuvre. Ces opérations ne sont que broyages, imbibitions et repos.
Et le feu dans tout ça ?
Le feu accélère les opérations de réincrudation de la matière, sauf que si l'on dépasse une certaine température, on obtient d'une part une évaporation de la volatilité du sel que l'on extrait de l'ouroboros et le rend inactif, et d'autre part, on risque de vitrifier la matière.
Ce feu extérieur, est-il important ?
A vrai dire non, car tu as déjà la température d'ambiance où tu réalises tes opérations. Je rappelle que cela se fait durant les mois de mai et de juin où tu as une température pouvait être maintenant caniculaire. C'est la température de la couvée de la poule car il faut mettre la matière en condition.
Quand un auteur parle d'une chose pendant de nombreuses pages, on peut se mettre à douter de sa sincérité, comme chez Philalèthe. S'il parle avec autant de précisions de l'athanor et de la maitrise du feu, l'athanor n'a aucun rapport avec le four et le feu est d'une autre nature.
Au cas où Draupnir, tu ne l'aurais pas compris, mes opérations et mes matières sont différentes de celle de Lecendreau.
Amicalement.
@ Lecendrau : je reconnais en toi l'opératif, mais ne crois-tu pas que tu confonds chimie avec alchimie ?
Comment veux-tu qu'il te réponde à cela ? Personne ne connait le procédé suivi par M. Louis Cattiaux. Tout ce que l'on sait de plus est par personne interposée. Il n'existe aucun livre sur ses travaux. Je possède aux éditions Beya le livre suivant :Draupnir a écrit:Du coup, puis-je te demander si la voie que tu suis ou que tu suivais à l'époque est en rapport avec celle de Cattiaux et dont semble parler Stéphane Feye ?
Ce livre contient les oeuvres complètes de M. Louis Cattiaux où il n'est question à aucun moment d'alchimie opérative. Par ailleurs, le message retrouvé est un ensemble d'aphorismes réparties en 40 livres. Dans ces deux autres livres, on parle de poèmes et de peintures.
Que les techniques opératives ont évolué, je veux bien, mais ce n'est que de la chimie. Il y a confusion avec la chimie comme si l'alchimie était une branche de celle-ci.
Le problème ne concerne pas les perturbations que l'électricité pourrait occasionner. D'ailleurs, ce n'est pas un problème électrique, mais de la nature du feu dit vulgaire.Draupnir a écrit:Elle est très pratique, c'est indiscutable, mais son emploi suppose qu'on parte du principe qu'elle ne perturbe pas les processus au sein de la matière, ce qui n'est pas évident car on ne les identifie pas clairement ;
Le feu que la nature utilise pour se rénover est intérieur à elle-même. Et le soleil ? Oui,je sais qu'il réchauffe, voire brule, mais nous parlons de ce qui se passe dans les mines, donc à l'abris de la lumière du soleil. Le feu est cette émanation qui vient du centre de la terre et qui monte, comme les anges sur l'échelle de Jacob.
Le feu vulgaire est destructeur, ce n'est pas moi qui le dit mais les adeptes. Comment fait-on ?
En premier lieu, il faut connaitre les opérations, ainsi que les matières entrant dans le début du grand oeuvre. Ces opérations ne sont que broyages, imbibitions et repos.
Et le feu dans tout ça ?
Le feu accélère les opérations de réincrudation de la matière, sauf que si l'on dépasse une certaine température, on obtient d'une part une évaporation de la volatilité du sel que l'on extrait de l'ouroboros et le rend inactif, et d'autre part, on risque de vitrifier la matière.
Ce feu extérieur, est-il important ?
A vrai dire non, car tu as déjà la température d'ambiance où tu réalises tes opérations. Je rappelle que cela se fait durant les mois de mai et de juin où tu as une température pouvait être maintenant caniculaire. C'est la température de la couvée de la poule car il faut mettre la matière en condition.
Quand un auteur parle d'une chose pendant de nombreuses pages, on peut se mettre à douter de sa sincérité, comme chez Philalèthe. S'il parle avec autant de précisions de l'athanor et de la maitrise du feu, l'athanor n'a aucun rapport avec le four et le feu est d'une autre nature.
Au cas où Draupnir, tu ne l'aurais pas compris, mes opérations et mes matières sont différentes de celle de Lecendreau.
Amicalement.
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Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges (Friedrich Nietzsche).
- lecendreau
- Messages : 199
Date d'inscription : 17/03/2017
Localisation : Berlin
Re: Le chauffage en alchimie
Ven 28 Oct 2022 - 8:24
Bonjour à tous,
En fait, je ne suis la voie de personne, ayant commencé l'apprentissage de l'alchimie, comme chacun, par l'étude des livres durant une décennie, la logique pour la connaissance plus poussée de cette science n'avait aucune autre alternative que celle de la pratique.
Point de vue bricolage ou réparations tous genres, je suis à l'aise dans tous les domaines du possible, donc lorsque j'ai abordé l'alchimie pratique j'ai fait fi de toutes technicités ancestrales et apparentes constatées durant mes lectures et ajusté les opérations supposées en fonction de mes connaissances sur l'étude des matières que j'employais.
Mon premier travail a été la construction de ma caisse à fermentation comme décrite dans le post précédent.
Ensuite lors des manipulations et extractions des principes de bases, nous utilisons de Eaux de tous genres et pour se faire, il faut ensuite séparer ces Eaux d'extraction pour ne recueillir que notre principe actif, puis le purifier avec de l'eau distillée et enlever l'acidité, de ce fait, il faut employer des températures supérieures à la fermentation, donc distiller, pour recueillir ces Eaux, or des températures allant jusqu'à cent degrés sont nécessaires pour effectuer ces séparations.
Vu, les métaux travaillés, et leurs particularités, dans cette pratique la température de l'ébullition de l'eau et bien moindre,à l'égard de celle de la couvaison des œufs de poule.
En dernier, les températures de fusion sont nécessaires pour effectuer la chrysopée et les transmutations.
Chacun de nous suit sa voie ou celle d'un autre alchimiste donc les températures employées sont à la mesure des matières travaillées et convictions de l'alchimiste.
N'oubliez pas que la température de fusion des métaux n'a aucune incidence sur la pierre philosophale ou la chrysopée car elles les amènent dans un état huileux sans plus et autre dommage sur leurs structures ou fonctionnalités.
Au plaisir de vous relire.
En fait, je ne suis la voie de personne, ayant commencé l'apprentissage de l'alchimie, comme chacun, par l'étude des livres durant une décennie, la logique pour la connaissance plus poussée de cette science n'avait aucune autre alternative que celle de la pratique.
Point de vue bricolage ou réparations tous genres, je suis à l'aise dans tous les domaines du possible, donc lorsque j'ai abordé l'alchimie pratique j'ai fait fi de toutes technicités ancestrales et apparentes constatées durant mes lectures et ajusté les opérations supposées en fonction de mes connaissances sur l'étude des matières que j'employais.
Mon premier travail a été la construction de ma caisse à fermentation comme décrite dans le post précédent.
Ensuite lors des manipulations et extractions des principes de bases, nous utilisons de Eaux de tous genres et pour se faire, il faut ensuite séparer ces Eaux d'extraction pour ne recueillir que notre principe actif, puis le purifier avec de l'eau distillée et enlever l'acidité, de ce fait, il faut employer des températures supérieures à la fermentation, donc distiller, pour recueillir ces Eaux, or des températures allant jusqu'à cent degrés sont nécessaires pour effectuer ces séparations.
Vu, les métaux travaillés, et leurs particularités, dans cette pratique la température de l'ébullition de l'eau et bien moindre,à l'égard de celle de la couvaison des œufs de poule.
En dernier, les températures de fusion sont nécessaires pour effectuer la chrysopée et les transmutations.
Chacun de nous suit sa voie ou celle d'un autre alchimiste donc les températures employées sont à la mesure des matières travaillées et convictions de l'alchimiste.
N'oubliez pas que la température de fusion des métaux n'a aucune incidence sur la pierre philosophale ou la chrysopée car elles les amènent dans un état huileux sans plus et autre dommage sur leurs structures ou fonctionnalités.
Au plaisir de vous relire.
- Draupnir
- Messages : 487
Date d'inscription : 08/01/2021
Localisation : Paris
Re: Le chauffage en alchimie
Dim 30 Oct 2022 - 0:17
Merci à tous les deux pour vos explications.
Je pense qu'il faut distinguer deux choses : le feu et le chauffage. Le chauffage est une question de température et de technique employée pour l'atteindre. Le feu est une question plus large qui recouvre la nature du soufre et de l'énergie enclose dans la matière, et des correspondances entre cet esprit et les différentes formes de feu : élémentaire, solaire, chimique. De mon point de vue, le feu ne sert pas seulement à chauffer, il a aussi une action transformatrice, il mûrit, nourrit, régénère, purifie.
La cuisson au feu de bois ne donne pas le même goût aux aliments que la cuisson électrique. Les céramiques et les émaux produits dans des fours traditionnels par des artisans émérites ou des chercheurs en archéologie expérimentale ne donnent pas le même résultat que des poteries cuites au four électrique.
... mais pour en revenir à la chaleur
Où est-ce que l'on situe le Zéro-Indicateur "proche des plus riantes régions thermométriques" ? Ce n'est pas évident. Certaines techniques peuvent sans-doute se situer vers orangers et myrtes, et d'autres monter jusqu'à Sénégal, et l'on nous recommande seulement d'éviter les chambres de malades.
Je pense qu'il faut distinguer deux choses : le feu et le chauffage. Le chauffage est une question de température et de technique employée pour l'atteindre. Le feu est une question plus large qui recouvre la nature du soufre et de l'énergie enclose dans la matière, et des correspondances entre cet esprit et les différentes formes de feu : élémentaire, solaire, chimique. De mon point de vue, le feu ne sert pas seulement à chauffer, il a aussi une action transformatrice, il mûrit, nourrit, régénère, purifie.
La cuisson au feu de bois ne donne pas le même goût aux aliments que la cuisson électrique. Les céramiques et les émaux produits dans des fours traditionnels par des artisans émérites ou des chercheurs en archéologie expérimentale ne donnent pas le même résultat que des poteries cuites au four électrique.
... mais pour en revenir à la chaleur
Où est-ce que l'on situe le Zéro-Indicateur "proche des plus riantes régions thermométriques" ? Ce n'est pas évident. Certaines techniques peuvent sans-doute se situer vers orangers et myrtes, et d'autres monter jusqu'à Sénégal, et l'on nous recommande seulement d'éviter les chambres de malades.
- Altus
- Messages : 255
Date d'inscription : 26/06/2022
Localisation : France
Re: Le chauffage en alchimie
Dim 30 Oct 2022 - 6:25
Bonjour,
je n'ai rien contre la pratique au laboratoire, mais il ne faut pas mettre la charrue avant les b-œufs, comme dit l'adage. Rien ne sert d'entreprendre des travaux tant que l'on ne sait pas sur quoi travailler.
Le feu vulgaire ne permet pas de changer la nature profonde de cette matière, tout au plus il la corrompt, tandis que le feu interne le permet. Tant que tu ne comprendras pas la différence qu'il y a entre le fond et la forme, tu seras vouer à faire de la chimie.
Amicalement.
je n'ai rien contre la pratique au laboratoire, mais il ne faut pas mettre la charrue avant les b-œufs, comme dit l'adage. Rien ne sert d'entreprendre des travaux tant que l'on ne sait pas sur quoi travailler.
Ne t'inquiète pas, je suis aussi passé par là. J'ai rempli des cahiers entiers sur ma façon de concevoir le matériel que j'imaginai avoir besoin. Puis j'ai compris que tout ce bric à brac de soufleurs ne servait à rien car je n'ai besoin que des matières et de savoir comment m'en servir.Lecendreau a écrit:Mon premier travail a été la construction de ma caisse à fermentation comme décrite dans le post précédent.
Tu ne peux pas remplacer le feu interne que tu ne connais pas, par le feu vulgaire car il ne joue pas le même rôle. La fusion ne fait que changer la forme de la matière (passage de l'état solide à l'état liquide ou encore de l'état liquide à l'état gazeux). Tant que tu produis la température adéquate, la forme reste disons stable. Mais dès que la température disparait, ta matière reprend sa forme première, c'est-à-dire solide.Lecendreau a écrit:En dernier, les températures de fusion sont nécessaires pour effectuer la chrysopée et les transmutations.
Le feu vulgaire ne permet pas de changer la nature profonde de cette matière, tout au plus il la corrompt, tandis que le feu interne le permet. Tant que tu ne comprendras pas la différence qu'il y a entre le fond et la forme, tu seras vouer à faire de la chimie.
Justement non car tu confonds les deux feux. Le feu qui régénère n'est pas le feu qui détruit.Draupnir a écrit:De mon point de vue, le feu ne sert pas seulement à chauffer, il a aussi une action transformatrice, il mûrit, nourrit, régénère, purifie.
Amicalement.
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