L'Art Chymique des Anciens - Alchimie et Hermétisme
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Réflexion sur le symbole du pélican

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amalesgath
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amalesgath
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Réflexion sur le symbole du pélican - Page 3 Empty Réflexion sur le symbole du pélican

Mer 17 Mai 2017 - 13:00
Rappel du premier message :

Bonsoir à tous.

Je vous livre le fruit d'une longue réflexion sur le symbole du pélican.
L’interprétation alchimique de cet animal emplumé m'a en effet donné beaucoup plus de fil à retordre que ses triviaux cousins, que sont le corbeau, le paon, le cygne et le phénix.

Réflexion sur le symbole du pélican - Page 3 Mylius_Philosophia_Reformata_16 Réflexion sur le symbole du pélican - Page 3 00410



Il s'agit ici d'une interprétation personnelle que je soumets à la contradiction.


Donc pour moi le pélican, oiseau d'hermès, est le symbole du Mercure, à la fois dans l'oeuvre au blanc et l'oeuvre au rouge. Je pense également que les oisillons, représentés parfois par trois, pourraient symboliser les trois principes.


Dernière édition par amalesgath le Sam 20 Mai 2017 - 14:04, édité 2 fois

Fils du Dragon
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Réflexion sur le symbole du pélican - Page 3 Empty Re: Réflexion sur le symbole du pélican

Sam 2 Mai 2020 - 19:53
Fulgène Rosemont a écrit:
Fils du Dragon a écrit:Les propos d'Artéphius me donnent à penser que Aigles et animation du Mercure ne sont qu'une seule et même opération.

Claro qué si !  Smile

C'est bien sur cette phrase que j'attendais une réaction... Very Happy

On peut compléter en ajoutant acuation, c'est à dire augmentation de l'ingrès du Mercure salin Razz
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amalesgath
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Réflexion sur le symbole du pélican - Page 3 Empty Re: Réflexion sur le symbole du pélican

Dim 3 Mai 2020 - 14:06
Bonjour fils du dragon.

Fils du Dragon a écrit:On voit qu'ici il n'est nullement question d'imbiber la pierre blanche avec la teinture rouge, mais de cuire simplement le blanc pour l'amener progressivement à manifester sa rougeur cachée.

Nous sommes donc d'accord.
La seule interrogation ici reste de savoir si une partie du blanc sert à cette opération et entraine ensuite une conjonction complexe du blanc réservé et du rouge obtenu ou si cette opération de conjonction se réalise en une fois par coction comme tu sembles le penser maintenant.
Personnellement je privilégie la première hypothèse au vu des nombreuses références à la conjonction des principes lors du "second mariage", dans l'ensemble du corpus.

Fils du Dragon a écrit:Les propos d'Artéphius me donnent à penser que Aigles et animation du Mercure ne sont qu'une seule et même opération.

Attention, je ne sais pas ce que tu entends exactement par animation du mercure, mais pour moi le mercure double animé, le rebis est le résultat de la conjonction qui se situe après les aigles, ceux ci aboutissant à l'Azoth.
Certe l'azoth est animé de ce précieux Soufre qui nous interesse, sinon il ne rougirait pas de lui même (cf le pélican) mais cette animation est encore en puissance et pas en acte.
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Réflexion sur le symbole du pélican - Page 3 Empty Re: Réflexion sur le symbole du pélican

Dim 3 Mai 2020 - 19:37
Bonjour amalesgath,

amalesgath a écrit:La seule interrogation ici reste de savoir si une partie du blanc sert à cette opération et entraine ensuite une conjonction complexe du blanc réservé et du rouge obtenu ou si cette opération de conjonction se réalise en une fois par coction comme tu sembles le penser maintenant.
Personnellement je privilégie la première hypothèse au vu des nombreuses références à la conjonction des principes lors du "second mariage", dans l'ensemble du corpus.

Ta première hypothèse fait écho à une réflexion que je me faisais hier concernant les multiplications.
Je me disais qu'il est possible qu'il faille conserver une part de mercure blanc animé pour multiplier la Pierre.
Ce n'est qu'une hypothèse car je n'ai pas approfondi la question des multiplications.

Concernant la conjonction des deux principes philosophiques, elle me semble être concomitante aux Aigles.
C'est cette conjonction ou captation progressive du soufre de la terre par le mercure salin que j'appelle animation du mercure.
Sous-entendu : animation=anima=âme=soufre.

Il y a ce passage d'Artéphius au sujet du mercure animé :

Artéphius a écrit:Ces corps ainsi dissous par notre eau, sont appelés argent vif, lequel n'est point sans soufre, ni soufre sans nature des luminaires, parce que les luminaires, le Soleil et la Lune, sont les principaux moyen et milieu en la forme par lesquels la nature passe, parfaisant et accomplissant sa génération. Et cet argent vif est appelé sel honoré et animé, et portant génération, et feu, vu qu'il n'est que feu, ni feu, vue qu'il n'est que soufre, ni soufre, vue qu'il n'est qu'argent vif, tiré par notre eau du Soleil et de la Lune, et réduit en pierre de grand prix,


amalesgath a écrit:pour moi le mercure double animé, le rebis est le résultat de la conjonction qui se situe après les aigles, ceux ci aboutissant à l'Azoth.
Certe l'azoth est animé de ce précieux Soufre qui nous interesse, sinon il ne rougirait pas de lui même (cf le pélican) mais cette animation est encore en puissance et pas en acte.

L'azoth, ou air, est le résultat du premier travail chez Cyliani.
Les Aigles sont effectuées sur l'azoth.
Cet azoth est bien porteur de nos deux principes mais sans que ceux-ci ne soient effectivement unis à ce stade.
Et c'est par les Aigles que se produit cette conjonction ou animation du Mercure.
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Réflexion sur le symbole du pélican - Page 3 Empty Re: Réflexion sur le symbole du pélican

Mer 6 Mai 2020 - 16:28
Bonjour amalesgath,

Fils du Dragon a écrit:L'azoth, ou air, est le résultat du premier travail chez Cyliani.
Les Aigles sont effectuées sur l'azoth.
Cet azoth est bien porteur de nos deux principes mais sans que ceux-ci ne soient effectivement unis à ce stade.
Et c'est par les Aigles que se produit cette conjonction ou animation du Mercure.

Je reviens sur mes propos après relecture du passage de Cyliani.
Tu as à priori raison de dire que ce sont les aigles qui donnent l'azoth.
J'ai été induit en erreur par le titre qui indique :

Cyliani a écrit:Première opération - Confection de l’Azoth ou du Mercure des Philosophes.

Et du texte qui dit :

Cyliani a écrit:Dans cette première opération, on voit que la dissolution ou l’eau s’est changée en terre et celle-ci par subtilisation ou sublimation se change en air par l’art où s’arrête le premier travail.

Hors, juste après cette phrase on a un autre passage qui dit :

Cyliani a écrit:ON prend cette cendre que l’on fait dissoudre peu à peu à l’aide du nouvel esprit astral, en laissant après la dissolution et la décantation, une terre noire qui contient le soufre fixe. Mais en réitérant l’opération sur cette dernière dissolution, absolument comme nous venons de la décrire précédemment, on obtient une terre plus blanche que la première fois, qui est la première aigle, et l’on réitère ainsi sept à neuf fois. On obtient par ce moyen le menstrue universel, ou le mercure des philosophes, ou l’azoth

Désolé donc pour cette mauvaise interprétation.
Je vais tâcher de relire plusieurs textes dans les prochains jours pour clarifier tout ça (Cyliani, Récréations, et Artéphius).

Ceci ne remet pas en question, à priori, l'animation du Mercure durant les Aigles.
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amalesgath
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Réflexion sur le symbole du pélican - Page 3 Empty Re: Réflexion sur le symbole du pélican

Jeu 7 Mai 2020 - 12:53
Bonjour Fils du Dragon.

Je vais tâcher d'être le plus précis et complet possible, car a force d’ânonner du jargon alchimique on finis par ne plus savoir de quoi on parle, et l'incompréhension s'installe fatalement.
J'éviterai donc autant que possible les termes ambigus, comme ceux par exemple d'Azoth ou de Rebis. Je dis ambigu car il y a selon les auteurs tout une gradation possible entre l'Azoth et le Rebis et la distinction qu'ils font entre les deux. Même chose si on parle d'Androgyne ou d'Hermaphrodite.

Pour débuter en Alchimie et ne pas se perdre irrémédiablement dans les textes il me semble indispensable de bien distinguer principe principiants et principiés, d’appréhender correctement la notion d'humide radical, et de faire la distinction entre les différents mercures (et il y en a pléthore).

Il est essentiel également de bien définir à quelle étape on se trouve et quelle voie on a choisi pour commencer le GO (essentiellement deux, que l'on nommera la riche et la pauvre avec tout les intermédiaires possibles en croisant ces deux).

Le pauvre : connait la matière initiale, la prend telle quelle, car elle contient tout ce qui est nécessaire à l'oeuvre, comme par exemple son propre dissolvant et les principes principiés.

Le riche : Réalise des étapes supplémentaires, par exemple sans la matière première, il faut extraire les principes principiés des métaux (ce n'est donc pas forcement faux de travailler sur le cinabre ou la stibine en hors d’œuvre) ; le dissolvant sera extérieur à la matière de travail qu'il faudra d’ailleurs ranimer car n'étant pas "vivante" contrairement à la matière initiale. L'or (d'ou le terme de voie du riche) peut être utilisé pour fixer le blanc ou préparer le rouge (quand je dit blanc et rouge, je parle des principes principiés bien sur). Et pour finir, comme la poudre de projection se prépare avec de l'or, il est encore ici possible de se servir d'or du commerce.


Commençons par examiner les propos de Philalèthe puisque c'est lui qui nous parle de ces fameux "aigles" (j'ai souligné ce qui est important pour mon développement 
qui vas suivre et désolé mais je mets le texte de cette partie en entier pour ne pas sortir des extraits hors contexte)

De la première opération de la Préparation du Mercure Philosophique par les Aigles volantes

I

Sache, mon frère, que l'exacte préparation des Aigles des Philosophes est considérée comme le premier degré de la perfection, lequel ne se laisse connaître que par un esprit habile. Ne crois pas en effet que cette science soit parvenue à aucun de nous par hasard, ou par une imagination fortuite, comme le pense sottement lamasse des ignorants: la recherche de la vérité nous a coûté un long et lourd labeur, de nombreuses nuits sans sommeil, beaucoup de peines et de sueurs. C'est pourquoi toi, studieux apprenti, sois forte-ment persuadé que sans effort ni travail tu n'arriveras à rien dans la première opération. Quant à la seconde, c'est la na-ture seule qui fait l'ouvrage, sans qu'il soit besoin d'y mettre la main, si ce n'est pour appliquer, au-dehors, un feu modéré.

II

Comprends donc, frère, ce que veulent dire les Sages quand ils écrivent qu'ils soivent mener leurs aigles dévorer le lion; moins il y a d'aigles, plus la bataille est rude et plus tardive la victoire; mais l'opération est parfaitement exécutée avec un nombre de sept ou neuf aigles. Le Mercure philosophique est l'oiseau d'Hermès, qu'on appelle tantôt "oison", tantôt "faisan", tantôt celui-ci, tantôt celui-là.

III

Lorsque les mages parlent de leurs Aigles, ils en parlent au pluriel, et ils en comptent entre trois et dix. Ils ne veulent néanmoins pas dire par là qu'il faille joindre à un poids donné de terre autant de mesures d'eau qu'ils mettent d'aigles, mais il faut comprendre qu'ils parlent du poids interne ou de la force du feu, c'est-à-dire sans doute qu'on doit prendre de l'eau autant de fois de l'eau au- tant de fois aiguisée qu'ils comptent d'aigles; cette acuation se fait par sublimation. Ainsi, chaque sublimation du Mercure philosophique correspond à une aigle, et la septième sublimation exaltera ton Mercure au point qu'il formera un bain très convenable pour ton Roi.

IV

Pour bien dénouer la difficulté, lis attentivement, ce qui suit: prends quatre parties de notre Dragon igné, qui cache dans son ventre l'Acier magique, et neuf parties de notre Aimant; mêle-les ensemble avec l'aide du torride Vulcain, de façon qu'ils forment une eau minérale où surnagera une écume qu'il faut rejeter. Laisse la coquille et prends le noyau, purge-le à trois reprises par le feu et le se], ce qui se fera aisé- ment si Saturne a regardé sa propre beauté dans le Miroir de Mars.

V

De là naîtra le Caméléon, c'est-à-dire notre Chaos, où sont cachés tous les secrets, non pas en acte, mais en puissance. C'est là cet enfant Hermaphrodite, empoisonné dès le berceau par la morsure du Chien enragé de Corascène, à cause de quoi une hydrophobie permanente, ou peur de l'eau, le rend fou et insensé; et alors que l'eau est l'élément naturel le plus proche de lui, il l'abhorre et la fuit. O Destins!

VI

Toutefois il se trouve, dans la forêt de Diane, deux colombes qui adoucissent sa rage insensée (si on les applique avec l'art de la Nymphe Vénus). Alors pour empêcher que cette hydrophobie ne le reprenne, plonge-le dans les eaux, et qu'il y périsse. A ce moment le Chien Noirâtre Enragé, suffoqué, incapable de supporter les eaux, montera presque jusqu'à leur surface: chasse-le à force de pluie et de coups, et fais le fuir bien loin: ainsi dis- paraîtront les ténèbres.

VII

Quand la Lune brillera en son plein, donne des ailes à l'Aigle, qui s'envolera, laissant mortes derrière elle les colombes de Diane qui, si elles ne sont pas mortes à la première rencontre, ne peuvent servir à rien. Réitère sept fois cette opération, et en- fin tu trouveras le repos, n'ayant simplement qu'à faire cuire; c'et la plus parfaite tranquillité, un jeu d'enfant et un ouvrage de femmes.
*

CHAPITRE 8

Du travail et de l'ennui de la première préparation

I

Quelques ignorants, qui jouent aux Chimistes, s'imaginent que l'oeuvre entier, du début à la fin, n'est que pure récréation, où l'on ne trouve que du plaisir, et décrètent que la difficulté réside au-delà de ce travail; qu'ils profitent donc tranquillement de cette opinion; dans l'ouvrage qu'ils estiment si facile, ils ne rencontreront que du vent, grâce à leurs opérations oisives. Quant à moi, je sais par expérience qu'une fois acquise la bénédiction divine et un bon principe de départ, on ne peut réussir qu'avec beaucoup de peine, d'ingéniosité et d'assiduité.

II

Et certes, il n'est pas de travail si facile qu'on puisse considérer qu'il est un divertissement ou un jeu d'esprit, et qu'il mènera au but tant recherché. Au contraire, comme dit Hermès, il ne faut épargner aucune peine, ni d'esprit, ni de corps. Sinon, ce qu'a prédit le Sage dans ses paraboles se vérifiera: le désir du paresseux le féra périr. Aussi ne doit-on pas s'étonner que tant de gens se mêlant d'alchimie soient réduits à l'indigence, puisqu'ils fuient le travail sans craindre la dépense.

III

Mais moi qui connais l'opération pour l'avoir pratiquée avec soin, je sais à n'en pas douter qu'il n'est pas de travail plus ennuyeux que notre première préparation. C'est pourquoi Morien avertit sérieusement le roi Calid que beaucoup de sages se sont plaints de l'ennui que leur causait cette opération. Et je ne voudrais pas que cela fût pris métaphoriquement, car je ne considère les faits tels qu'ils apparaissent au commencement de l'oeuvre surnaturel, mais tels qu'on les rencontre dès l'abord. Rendre la masse bien disposée, dit le poète, c'est cela le travail, l'oeuvre. Et il ajoute: L'un, Jason, depuis un sommet connu te montre la toison d'or... L'autre, Hercule, t'enseigne quel fardeau tu dois subir et par quel labeur soumettre cette masse épaisse et ce poids énorme. C'est ce qui fait dire au célèbre auteur du Secret hermétique que le premier travail est un travail d'Hercule.

IV

On trouve en effet dans nos principes de nombreux éléments hétérogènes superflus qu'il est impossible d'amener à la pureté (la pureté qui convient à notre oeuvre) et qu'il faut donc complètement éliminer, ce qu'on ne peut faire si l'on ignore la Théorie de nos secrets, grâce à laquelle nous enseignons le moyen de tirer du sang menstruel de cette prostituée le Diadème Royal. Et quand on connaît ce moyen, il reste encore un grand travail, si lourd que, comme dit le Philosophe, plusieurs, épouvantés par les difficultés, ont abandonné l'ouvrage inachevé.

V

Ne crois pas cependant qu'une femme ne puisse entreprendre cet ouvrage, si elle le considère comme un travail sérieux et non comme un jeu. Mais une fois préparé le Mercure, que Bernard de Trévisan appelle sa fontaine, on trouve enfin le repos qui, selon le Philosophe, est bien plus désirable que tous les labeurs.
*

"Les aigles" sont donc bien nommé ici "première opération", reste à savoir ce qui est entendu ici par mercure philosophique.
Philalèthe nous mets bien en garde de la pénibilité (travaux d'Hercule). Il est aussi très obscur sur le déroulé de cette première opération. Gardons à l'esprit également que Philalèthe se situe surement dans une pratique plutôt orienté "du riche", et qu'il y a donc des opérations complexes de purification des principes, que le "mercure philosophique" obtenu est moins pure...  
Essayons d'y voir plus clair en s'éclairant d'un autre texte qui s'y réfère (ici encore je mets l'intégralité du passage et je souligne):


De la terre feuilletée et de la terre des feuilles.


La terre des feuilles est tout ce que le philosophe labourant se propose d’obtenir ; parce que cette terre renferme en elle tout ce qu’il faut pour l’œuvre et le sel, le soufre et le mercure en sont la base et le fondement, et que la purification et le dégagement des superfluités de la terre feuillée s’est opérée par les aigles volants de Philalète, et les proportions des principes constituant le mercure philosophal y ont été observées par le conseil du cosmopolite.

Il faut donc aspirer premièrement à posséder la terre feuillée, puisqu’elle contient tout et que nous pouvons tout avoir par elle, et que c’est aussi par elle que nous obtenons la terre des feuilles tant désirée. — Mais pour y parvenir, nous avons beaucoup de travail à faire, de soucis et de chagrins à supporter ; beaucoup d’erreur à réparer, et beaucoup d’opérations à recommencer avant que de parvenir à la fin.

Aussi, ce n’est pas sans une grande raison que les philosophes hermétiques ont dit : qu’heureux et très heureux était celui à qui Dieu donnait les connaissances nécessaires pour découvrir le travail et les opérations de la science hermétique, puisque ce don était une très grande marque de son amour et que rien au monde ne pouvait lui être comparé.

Cette terre feuillée ne se trouve pas sur la terre : il faut que le philosophe la rende manifeste en la créant, ou pour mieux dire en la sortant de là où elle est. — Notre père Hermès nous en donne le moyen, quand il nous dit que c’est la terre qui a été ramassée. La nature ne peut pas nous la donner d’elle-même ; il faut que l’homme favorisé de Dieu y mette les mains, et que ce produit divin soit le résultat de son travail (avec lequel seul il parviendra à faire la terre des feuilles). — Les métaux et les minéraux, les sels, les soufres et les mercures y concourent mutuellement et s’aident de même ; l’artiste dépure, dégage, unit, broie, sépare, distille, pulvérise, amalgame, pétrit et est dans son ouvrage (qui est aussi celui de la nature) comme un général d’armée, plein de zèle et de courage, se portant partout où sa présence se trouve nécessaire, soit pour encourager, soit pour changer les ordres donnés ou pour tout autre travail que le moment exige.

Vulcain n’y joue pas le plus petit rôle, puisqu’il est trop souvent la cause de la joie ou du souci de l’artiste ; mais l’amadouant et se tenant toujours auprès de lui, on en tire ce qu’on désire ; et quoiqu’il soit notre ami, quand nous sommes présents, nous devons le craindre ; il est comme les hommes d’aujourd’hui qui donnent toujours tort à l’absent et qui l’abandonnent : il faut donc ne pas le quitter.

Les vases et les manières de les placer, contribuent beaucoup à la réussite, et la saison quand il faut unir notre mâle avec sa femelle, n’y contribue pas moins. Tout ce que je dis doit être observé, ainsi que de prendre bien soin que nos jeunes époux entre tout nu dans leur lit, pour que rien d’impur ne puisse salir n’y empêcher leur progéniture.

Leur chambre à coucher doit être divisée en quatre parties : dont trois pour les parents ascendants, et la quatrième pour leur lit qui doit être composé de terre et d’eau ; et les draps doivent être faits de feuilles d’argent que les aigles volants auront portés dans leur bec, et qui par leur union, formeront lesdits draps dans lesquels nos jeunes époux seront bien enveloppés. Serait-ce une fatalité pour l’artiste, que d’avoir une femelle pour premier enfant, au lieu d’un mâle qu’il désire.

Dans l’ouvrage de Dieu notre créateur, le mâle fut avant la femelle, et elle ne fut faite et créée que d’une partie du mâle ; dans le nôtre, qui est en petit l’image du grand œuvre de Dieu, toute la femelle peut se réduire en mâle si l’on veut.

Dans son grand ouvrage Dieu créa la femme de l’homme ; dans le nôtre, qui en est une petite image, la femme devient homme selon la volonté de l’artiste. Comme il fut de la volonté de Dieu de faire la femme de l’homme, Dieu les créa immortels ; notre ouvrage ou son produit, qui sont les enfant hermétiques, le sont aussi. Dieu leur ordonna de croître et de se multiplier ; les nôtre croissent et se multiplient à l’infini, ce qui prouve que notre ouvrage vient de Dieu et touche d’un bout le ciel et de l’autre la terre : il est donc terrestre et céleste. Attachez-vous donc, hommes incrédules, à posséder un aussi grand trésor ; puisque le possédant vous n’avez plus rien à désirer sur la terre. Travaillez, cherchez, ne vous rebutez pas et ne sortez pas du règne que vous voulez élever : parce que rien ne s’amende que dans son semblable et avec lui-même, jamais avec un autre.

Si vous découvrez une partie de ce que je dis ci-dessus, vous pourrez y parvenir ; mais ce ne sera pas sans beaucoup de peine : si vous n’êtes pas décidés à en prendre, ne commencez pas à chercher. Cette science ne s’acquiert pas sans peine ; vous y parviendrez et l’obtiendrez avec moins de difficultés, si vous savez le moyen et le lieu où vous pourrez trouver la terre rouge feuillée, ou bien d’où il faut la sortir pour par elle en faire la terre des feuilles : cette dernière ne saurait se faire sans la première ; quand on l’a, la disposition seule suffit ; et, jointe avec sa mère, elle vous donnera l’eau double : la bonté de laquelle vous reconnaîtrez à l’odeur forte qui s’en exhalera, ainsi qu’a l’amour qu’elle a pour ladite mère avec laquelle elle se plaît, s’unit et se marie naturellement. L’expérience démontrera, à l’artiste labourant, la vérité de ce que j’avance.


Cambriel indique ici que les aigles servent à dégager les impuretés et fluidités de la terre feuillé, il y a donc un travail de purification, mais nouvelle interrogation  : Qu'est-ce que la terre feuillé qui permet d'obtenir la terre des feuilles ?
Garder en tête aussi que "aigle volante" peut signifier mercure des philosophes. Alors qu'est-ce que cette fameuse sublimation, que signifie Solve et Coagula ?

Là encore je n'ergoterai pas sur des termes. Je laisse le soin à chacun de faire ses propres recherches et déductions. Je me contenterai seulement de dire clairement 
ce que je pense :

Le véritable point de départ de l'oeuvre est un sel "métallique" parfaitement pur et donc blanc, (pour faire une analogie il serait au métaux ce que le salpêtre serait à la terre) qui apparaît après un long travail de purification. On peut le concevoir sous différents aspects, comme un soufre (blanc) ou comme un mercure. C'est ce que le pauvre et le riche doivent obtenir en premier lieu, c'est pour moi le premier oeuvre. C'est la pierre des philosophes qui permet d'obtenir la pierre philosophale.

Qu'on chicane pour le nommer Azoth ou Rebis importe peu, puisque son obtention entretien le flou qui existe entre le premier et le second oeuvre. Ce commencement étant déjà en soit la finalité. 
Plusieurs fois, en hors d'oeuvre, en premier et second oeuvre, les principes tantôt séparés tantôt réunis sous forme chaotique, génère cette confusion savamment distillés dans les textes.

Artéphius (Le livre secret) a écrit:Ces corps ainsi dissous par notre eau, sont appelés argent vif, lequel n'est point sans soufre, ni soufre sans nature des luminaires, parce que les luminaires, le Soleil et la Lune, sont les principaux moyen et milieu en la forme par lesquels la nature passe, parfaisant et accomplissant sa génération. Et cet argent vif est appelé sel honoré et animé, et portant génération, et feu, vu qu'il n'est que feu, ni feu, vu qu'il n'est que soufre, ni soufre, vu qu'il n'est qu'argent vif, tiré par notre eau du Soleil et de la Lune, et réduit en pierre de grand prix, c'est-á-dire, cet argent vif est la matière des luminaires altérée, changée et réduite de la vilité (càd de l'absence de valeur, vilitate dans le texte latin - L.A.T.) en noblesse. Note que ce soufre blanc, est le père des métaux, et leur mère, ensemble, il est notre Mercure, la minière de l'or, l'âme, le ferment, la vertu minérale, le corps vivant, la médecine parfaite, notre soufre et notre argent vif, c'est-á-dire soufre. Donc la propriété de notre eau est, qu'elle liquéfie l'or et l'argent, et augmente en eux leur naturelle couleur. Elle convertit donc les corps, de leur corporalité en spiritualité. C'est celle là, qui envoie dans le corps la fumée blanche, qui est l'âme blanche, subtile, chaude, et de grande ignéité. Cette eau est aussi appelé la pierre sanguinaire, aussi elle est la vertu du sang spirituel, sans lequel rien ne se fait, et le sujet de toutes choses liquables (càd liquéfiables - L.A.T.), et de liquéfaction, qui convient fort bien, et adhère au Soleil et á la Lune, mais plus au Soleil qu'à la Lune, note bien ceci. S'appelle aussi le milieu, pour conjoindre les teintures du Soleil et de la Lune avec les métaux imparfaits. Car elle convertit les corps en vraie teinture, pour teindre les autres imparfaits ;  partant, c'est une eau qui blanchit, ainsi qu'elle est blanche, qui vivifie, ainsi qu'elle est une âme, etomme dit le Philosophe, entre bientôt dans son corps. Car c'est une eau vive qui vient arroser sa terre, afin qu'elle germe et donne du fruit en son temps ; ainsi toutes choses naissantes de la terre, sont engendrées par l'arrosement. Donc la terre ne germe point sans irrigation, arrosement et humidité. L'eau de la rosée de Mai nettoie ces corps, les pénètre comme l'eau de la pluie, les blanchit, et fait être un corps nouveau composé de deux corps. Cette eau de vie gouvernée avec ce corps, elle le blanchit, le convertissant en sa couleur blanche. Or cette eau est une fumée blanche, et partant le corps se blanchit avec icelle. Il te faut donc blanchir ce corps et rompre tes livres. Et entre ces deux, c'est-à-dire, entre le corps et l'eau est désir, amitié et société, comme entre le mâle et la femelle, à cause de la proximité de leur semblable nature ; car notre eau vive seconde est appelée Azoth, blanchissant le laiton, c'est-à-dire, le corps composé du Soleil et de la Lune par notre eau première. Cette eau seconde est aussi appelée l'âme des corps dissous, desquels corps nous avons déjà lié ensemble les âmes, afin qu'elle servent aux sages Philosophes. O combien est précieuse et magnifique cet eau ! car sans elle l'œuvre ne se pourrait parfaire ; aussi est-elle nommée le vaisseau de la nature, le ventre, la matrice, le réceptacle de la teinture, la terre et la nourrice, elle est notre fontaine en laquelle se lavent le Roi et la Reine, et la mère qu'il faut mettre et sceller sur le ventre de son enfant qui est le Soleil, qui est sorti et venu d'icelle, et lequel a engendré. Voilà pourquoi ils s'aiment mutuellement, comme la mère et le fils, et se conjoignent si aisément ensemble, parce qu'ils sont venus d'une même et semblable racine de même substance et nature. Et parce que cette eau est l'eau de vie végétable, et partant aussi elle donne vie, et fait végéter, croître et pulluler ce corps mort, et le fait ressusciter de mort à vie, par solution et sublimation, et en telle opération le corps est changé en esprit, et l'esprit en corps, et alors est faite l'amitié, la paix, et concorde des contraires, c'est-à-dire du corps et de l'esprit, qui entre eux ensemble échangent leurs natures, qu'ils reçoivent et se communiquent indivisiblement, et si parfaitement, que le chaud se mêle avec le froid, le sec avec l'humide, le dur avec le mou, et de cette façon se fait la mixtion des natures contraires, c'est à savoir du froid avec le chaud, et de l'humide avec le sec, et l'admirable conjonction des ennemis. Donc notre dissolution des corps qui se fait en cette premier eau, n'est autre chose qu'une mortification de l'humide avec le sec, d'autant que l'humide se coagule toujours par le sec, car l'humidité se contient, et s'arrête seulement par la siccité, se terminant en corps ou en terre. Nos corps durs et secs, mets-les donc en notre première eau, en un vaisseau bien clos, là où il demeureront jusqu'à ce qu'ils soient dissous, et qu'ils montent en haut, et alors ces corps pourront être appelé un nouveau corps, l'or blanc de l'Alchimie, la pierre blanche, le soufre blanc non brûlant, et la pierre de Paradis, c'est-à-dire convertissant les métaux imparfaits en argent blanc et fin. Ayant cela, nous avons aussi tout ensemble, le corps, l'âme, et l'esprit, desquels esprit et âme, il est dit, qu'on ne les peut extraire des corps parfaits, que par la conjonction de notre eau dissolvante ; car il est certain que la chose fixe ne se peut élever en haut, que par la conjonction de la chose volatile. L'esprit donc, moyennant l'eau et l'âme, se tirera des corps, lesquels corps se fera non corps, parce que d'un même instant l'esprit avec l'âme des corps monte en haut en la supérieure partie, ce qui est la perfection de la pierre, et s'appelle sublimation. Cette sublimation (dit Florentius Cathalanus) se fait par les choses aigres, spiritueuse et volatiles, qui sont de nature sulfureuse et visqueuse, qui dissolvent, et font élever les corps en l'air en esprit. Et en cette sublimation une certaine partie et portion de notre dite eau première, monte en haut avec les corps, se joignent ensemble, ascendant et se sublimant en une moyenne substance, qui tient de la nature des deux, c'est à savoir, des deux corps et de l'eau, et partant cette moyenne substance est appelé le composé corporel et spirituel, Corsusle, Combar, Ethelie, Zandarith, et le bon Duenech. Toutefois proprement elle s'appelle eau permanente, parce qu'elle ne fuit point au feu, demeurant perpétuellement jointe avec les corps conjoints, c'est á dire, avec le Soleil et la Lune, communiquant à iceux une teinte vive, incombustible, et très ferme, plus noble et précieuse que la précédente que ces corps avaient, parce que puis après, cette teinture peut couvrir les corps, tout ainsi que l'huile, perçant et pénétrant tout, avec une fixion admirable, parce que cette teinture est l'esprit, et l'esprit est l'âme, et l'âme est le corps ; car en cette opération le corps est fait esprit de nature très subtile, et semblablement l'esprit s'incorpore, et se fait de la nature des corps avec les corps, et ainsi notre pierre contient corps, âme et esprit. O nature, comme tu changes les corps en esprit ! ce que tu ne pourrais faire si l'esprit ne s'incorporait avec les corps, et si les corps avec l'esprit ne se faisaient volatiles, et se sont convertis ensemblement par sapience. O sapience, comme tu sais l'or est volatil et fugitif, encore que naturellement il soit très fixe. Il faut donc dissoudre et liquéfier ces corps avec notre eau, et iceux faire eau permanente, eau dorée sublimée, laissant au fond le gros terrestre et superflu, sec. Et en cette sublimation le feu doit être doux et lent. Car si par cette sublimation le feu lent les corps ne sont purifiés, et leur plus grossières parties terrestres (notre bien) ne sont séparées de l'immondice du mort, tu ne pourra parfaire l'œuvre. Car tu n'as besoin que de cette nature subtile et légère, qui monte en haut des corps dissous, laquelle te sera aisément donnée par notre eau si tu travailles doucement, car elle séparera l'hétérogène et l'homogène.


Il y a un premier mercure qui permet d'obtenir un second mercure.


Dernière édition par amalesgath le Sam 9 Mai 2020 - 4:27, édité 1 fois
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Réflexion sur le symbole du pélican - Page 3 Empty Re: Réflexion sur le symbole du pélican

Sam 9 Mai 2020 - 0:12
Bonsoir amalesgath,

amalesgath a écrit:"Les aigles" sont donc bien nommé ici "première opération", reste à savoir ce qui est entendu ici par mercure philosophique.

Le mercure philosophique issu de cette première opération est décrit de manière, à priori, claire et similaire dans les Récréations, chez Cyliani, et Artéphius.
C'est, toujours à priori, lui l'azoth capable de tirer la teinture blanche de la terre des aigles (voie humide) ou de l'or vulgaire (voie sèche).


amalesgath a écrit:Philalèthe nous mets bien en garde de la pénibilité (travaux d'Hercule). Il est aussi très obscur sur le déroulé de cette première opération.

Si j'en suis bien là où je crois être, et selon mes dernières observations/interrogations de la matière, l'opération semble techniquement simple une fois comprise, mais elle demande du temps.
Je parle de dialogue avec la matière car c'est vraiment ainsi que je le vis.
La matière nous parle, se dévoile par ses métamorphoses.


amalesgath a écrit:Cambriel indique ici que les aigles servent à dégager les impuretés et fluidités de la terre feuillé, il y a donc un travail de purification

Il y a à priori deux séparations.
La première est la séparation de la cendre du mercure.
La seconde séparation est celle du soufre contenu dans la cendre par le mercure philosophique.
Une fois le soufre tiré des cendres, la terre restante doit être rejetée.
Je cite Artéphius sur ce dernier point :

Artéphius a écrit:Il faut donc (comme disait la Sibylle) que la terre le fils de la Vierge soit exalté, et que la quintessence blanche après sa résurrection s'élève devers les cieux, et qu'au fond du vaisseau et de l'eau demeure le gros et l'épais, car puis après le vaisseau refroidi tu trouvera au bas les fèces noires, arses et brûlées, séparées de l'esprit et de la quintessence blanche que tu dois jeter.


amalesgath a écrit:Garder en tête aussi que "aigle volante" peut signifier mercure des philosophes. Alors qu'est-ce que cette fameuse sublimation, que signifie Solve et Coagula ?

Selon moi, les aigles sont une suite de cycles de dissolution / congélation de la matière.


amalesgath a écrit:Le véritable point de départ de l'oeuvre est un sel "métallique" parfaitement pur et donc blanc, (pour faire une analogie il serait au métaux ce que le salpêtre serait à la terre) qui apparaît après un long travail de purification. On peut le concevoir sous différents aspects, comme un soufre (blanc) ou comme un mercure. C'est ce que le pauvre et le riche doivent obtenir en premier lieu, c'est pour moi le premier oeuvre. C'est la pierre des philosophes qui permet d'obtenir la pierre philosophale.

Ce que tu décris là correspond selon moi à la Pierre au blanc, le mercure animé qui est aussi l'azoth chargé du soufre blanc.

Le texte d'Artéphius est très instructif.
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Réflexion sur le symbole du pélican - Page 3 Empty Re: Réflexion sur le symbole du pélican

Sam 9 Mai 2020 - 13:43
Fils du Dragon a écrit:Selon moi, les aigles sont une suite de cycles de dissolution / congélation de la matière.
Oui, c'est le "solve et coagula". Il s'agit des cycles pour la fixation du Esprit sur la matière.
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Réflexion sur le symbole du pélican - Page 3 Empty Re: Réflexion sur le symbole du pélican

Mar 9 Juin 2020 - 16:52
.
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Mar 16 Fév 2021 - 15:10
Réflexion sur le symbole du pélican - Page 3 Mylius_Philosophia_Reformata_16

Bonjour,

Je reviens sur cette image et sa correspondance au symbole du Pélican.

Je viens de relire La Philosophie naturelle des métaux de Trévisan.
Un texte extrêmement riche à mon sens.
On y trouve une parabole qui évoque assez bien cette image ci-dessus.
Il s'agit de la parabole du Roi (assimilable au Lion), et de la Fontaine (assimilable à la Femme sur le Lion).
Après régénération du Roi, sa chair est donnée aux 6 autres métaux pour les conduire à la perfection métallique.
Ainsi, le Pélican, blanc dehors et rouge dedans, est le Mercure double, la quintessence ou première matière des métaux issue de la conjonction des deux fleurs, nos principes philosophiques.

Mais alors, pourquoi l'image fait-elle référence à la multiplication ?

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Mar 16 Fév 2021 - 19:32
Bonjour Fils du Dragon,

Je remarque que la Femme tient d'une main l'œuf pélican (Mercure double ou rebis, comme tu le dis justement) en l'air !  = synonyme de travail accompli !
et de l'autre, sa main semble bien accrochée à la crinière du Lion (la Matière).
Cette crinière m'évoque le symbole de la Toison, de ce sel métallique Blanc que certains auteurs ont comparé à des poils, une barbe ou fibres ...
Les Lionceaux (les futurs multipliés) semblent s'abreuver (se nourrir) non pas de mamelles, mais de cette crinière/toison, de ce lait qui leur donnera à son tour croissance et vigueur.
On pourra noter la Mer en fond, avec la présence d'une belle cheminée (chaud/sec) à gauche et d'un puit (humidité) à droite.

simple réflexion, en passant ...

Tant que tu es dans Le Trévisan, tu peux voir ou revoir son Traité de la Nature de l'Oeuf des philosophes.

Bonne soirée,

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Mar 16 Fév 2021 - 20:10
Bonjour Fulgène Rosemont,

Le pélican élevé au niveau de la mer en arrière plan, rappelle à priori sa nature volatile.
Il m'évoque à ce stade la médecine universelle sous forme d'huile dorée ou or potable.

Il est probable qu'il faille fixer cet élixir, qui prend alors l'apparence du Lion, avant de procéder aux 3 multiplications évoquées par le titre de l'image et les 3 lionceaux.

Dans le texte de Trévisan, j'ai été surpris par un passage où il dit avoir rencontré un Adepte qui savait faire la Pierre mais ne savait pas la multiplier.

Je ne connaissais pas le texte de Trévisan que tu indiques.
J'ai prévu d'enchainer sur "La Parole Délaissée" et "Le Songe Verd" du même Trévisan.

En couleur c'est sympa aussi :

Réflexion sur le symbole du pélican - Page 3 8198f210

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Mar 16 Fév 2021 - 21:40
Ha oui !!  beaucoup mieux en couleurs !!

Je crois pas qu'il faille s'attacher aux 3 lionceaux qui sont en fait 4 ! ou peut-être davantage, en regardant mieux  ^^

De façon générale, j'ai cru comprendre que de par la diversité des voies, on peut obtenir Une pierre
qui aura certaines caractéristiques de La Pierre, sans en avoir la vertu multiplicatrice qui elle est inhérente à la seule véritable Pierre.
Pour le dire autrement : la Multiplication consisterait en la multiplication de la poudre de projection soit en qualité, soit en quantité à l'infini selon le bon plaisir de l'Artiste.
Ce qui suppose d'être en présence de la bonne présence dés le départ ...

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Mar 16 Fév 2021 - 22:35
Fulgène Rosemont a écrit:Je crois pas qu'il faille s'attacher aux 3 lionceaux qui sont en fait 4 ! ou peut-être davantage, en regardant mieux  ^^

Possible en effet puisqu'il est généralement question de 3 multiplications mais qu'il est dit que l'on peut aller au-delà, avec une disparition de la matière autour de la 9e multiplication.

Fulgène Rosemont a écrit:De façon générale, j'ai cru comprendre que de par la diversité des voies, on peut obtenir Une pierre
qui aura certaines caractéristiques de La Pierre, sans en avoir la vertu multiplicatrice qui elle est inhérente à la seule véritable Pierre.
Pour le dire autrement : la Multiplication consisterait en la multiplication de la poudre de projection soit en qualité, soit en quantité à l'infini selon le bon plaisir de l'Artiste.
Ce qui suppose d'être en présence de la bonne présence dés le départ ...

Je ne sais pas.
J'ai tendance à penser que l'on peut partir de différentes matières vulgaires au départ.
L'objectif étant de produire les deux semences métalliques que l'on ne trouve pas dans la nature, et de le conjoindre.
Une fois les semences obtenus, la voie devient la même pour tout le monde.
La différence entre les voies, selon moi, réside seulement dans le moyen d'obtenir les semences métalliques.

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Mer 17 Fév 2021 - 0:40
Fils du Dragon a écrit:Possible en effet puisqu'il est généralement question de 3 multiplications mais qu'il est dit que l'on peut aller au-delà, avec une disparition de la matière autour de la 9e multiplication.

J'avais déjà songé à une disparition ou épuisement de la matière, mais je n'ai jamais rencontré ce dire
dans mes lectures.

Fils du Dragon a écrit:J'ai tendance à penser que l'on peut partir de différentes matières vulgaires au départ.
L'objectif étant de produire les deux semences métalliques que l'on ne trouve pas dans la nature, et de le conjoindre.
Une fois les semences obtenus, la voie devient la même pour tout le monde.
La différence entre les voies, selon moi, réside seulement dans le moyen d'obtenir les semences métalliques.

Oui, c'est bien ce que je pensais de ta pensée, et merci de l'avoir explicitement exprimée.
Dans ma compréhension, ce que tu dis concerne les voies particulières,
et que le premier mercure " idoine " ne peut s'extraire que d'une seule et unique ... pour arriver à cette Pierre qui peut transmuter, se convertir en élixir et surtout qui peut être multipliée sans limites ou presque.
Je pense qu'il est possible de trouver des semences de qualités différentes au sein même du Métallique, comme point de départ.
Sans certitudes, pour l'instant, étant encore en réflexion Wink

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Réflexion sur le symbole du pélican - Page 3 Empty Re: Réflexion sur le symbole du pélican

Mer 17 Fév 2021 - 1:13
Fulgène Rosemont a écrit:J'avais déjà songé à une disparition ou épuisement de la matière, mais je n'ai jamais rencontré ce dire
dans mes lectures.

Exemples tiré des Récréations hermétiques :

Récréations hermétiques a écrit:La Multiplication n’est autre chose que la répétition de tout l’OEuvre, à partir du mariage philosophique.
...
Toutefois, ne cherchez pas à outrepasser le nombre sacré de neuf, car la matière, si fixe qu’elle soit, aurait acquis une si grande fluidité et dilatation, qu’aucun vase ne pouvant la contenir, elle serait entièrement perdue.

Récréations hermétiques - Scholies a écrit:Passé la neuvième multiplication la médecine ne peut plus être contenue ; elle flue à travers le verre, comme l’huile à travers le papier.

Fulgène Rosemont a écrit:Dans ma compréhension, ce que tu dis concerne les voies particulières,

Je ne sais pas d'où sort cette histoire de voies particulières.
La seule notion de particulier ou d'universel que j'ai trouvée dans les textes concerne l'origine du soufre philosophique.
Particulier = or vulgaire.
Universel = terre des aigles.
Sachant que le soufre particulier de l'or vulgaire est par suite rendu universel par le Mercure philosophique.

Fulgène Rosemont a écrit:Je pense qu'il est possible de trouver des semences de qualités différentes au sein même du Métallique, comme point de départ,

Je ne suis pas de cet avis.
On ne parle pas de première matière du fer, de l'or, etc.
On parle de première matière des métaux.
Cette semence est une, et c'est ses divers degrés de cuisson qui donnent tel ou tel métal.

De mon point de vue, tout le travail qui précède l'obtention des semences est hors d’œuvre.
Le grand œuvre débute à la conjonction des semences puisque c'est cette conjonction qui produit la première matière des métaux.

Je cite Trévisan qui me semble aller dans ce sens :

Trévisan a écrit:Sachez qu’au commencement de notre Œuvre, nous n’avons à besogner que de deux Matières seulement. On n’y voit que deux, on n’y touche que deux, aussi n’entrent que deux ni au commencement, ni au milieu, ni à la fin. Mais en ces deux, les quatre Qualités y sont virtuelles. Car au majeur Sperme, comme au plus digne, les deux plus dignes Éléments y sont en Qualité, qui sont Feu et Air : et à l’autre Sperme, qui est cru et imparfait en sa nature, sont les deux autres Qualités, et les deux autres Éléments imparfaits, et moins dignes, qui sont Eau et Terre.

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Réflexion sur le symbole du pélican - Page 3 Empty Re: Réflexion sur le symbole du pélican

Mer 17 Fév 2021 - 1:40
Fils du Dragon a écrit:
Mais alors, pourquoi l'image fait-elle référence à la multiplication ?

Les symboles sont souvent polysémiques. Le pélican n'a peut-être pas nécessairement un sens univoque et bien défini le situant de façon précise dans la pratique. Il représente le sacrifice, le don de soi, la générosité, la capacité à nourrir et à faire croître ce qui est issu de soi à travers une forme de "mortification"... Plusieurs phases du Grand Oeuvre peuvent correspondre analogiquement à ce symbole, de même que la noirceur du corbeau intervient à plusieurs reprises.
Ici, le pélican est utilisé pour désigner la multiplication de la pierre. L'oiseau adulte représente la pierre philosophale achevée, qui se dissout et donne naissance à une nouvelle pierre plus puissante que la précédente, ce sont les oisillons qui se nourrissent du sang de leur parent, comme le mercure se nourrit du sang de la pierre afin de devenir pierre lui-même... c'est du moins la théorie car je doute que beaucoup d'entre-nous en soient rendus à ce point et puissent confirmer la chose !
Mais rien n'empêche, bien sûr, de voir à travers le symbole du pélican d'autres phases, puisqu'à plusieurs reprises, une substance solaire ou royale est détruite et mortifiée pour être ensuite ressuscitée et "faite plus forte qu'auparavant".
Il en va de même pour "le nourrissement du Lion rouge par le sang volatil du Lion vert" comparable sur le plan symbolique et que l'on retrouve aussi comme symbole de la multiplication - dans la onzième figure des douze clefs de Basile Valentin par exemple - et qui peut aussi être utilisé pour décrire des phases antérieures.

Fils du Dragon a écrit:Une fois les semences obtenus, la voie devient la même pour tout le monde.

Je ne sais pas... Je suis d'accord sur l'idée théorique de la diversité des matières de départ possibles, dans la mesure où la matière première de la pierre est universelle et qu'il faut remonter aux principes premiers... ensuite ça ne veut pas dire que ce soit pratiquement faisable, et puis en fonction des matières et des techniques utilisées au départ, ce qui est perçu comme "semence" par les uns et par les autres risque de ne pas se présenter de la même façon...
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Mer 17 Fév 2021 - 2:22
Fils du Dragon a écrit:Cette semence est une, et c'est ses divers degrés de cuisson qui donnent tel ou tel métal.

Oui, c'est bien ça que j'ai voulu dire,
aussi chaque métal aura une proportion de mercure et mercure coagulé (Soufre) différente entre eux, de par la cuisson qu'ils auront subit,
et que les auteurs préconisent de partir d'un mercure crud qui se prédispose davantage à l'œuvre, même si en théorie le reste tient la route .... la vie d'un homme n'y suffirait pas ....

Fils du Dragon a écrit:Sachant que le soufre particulier de l'or vulgaire est par suite rendu universel par le Mercure philosophique.

Pour l'universel, dans ce cas .... je reste douteux .... comparé à l'or des sages (terre des aigles)
C'est une voie plus tardive.

Fils du Dragon a écrit:Le grand œuvre débute à la conjonction des semences puisque c'est cette conjonction qui produit la première matière des métaux.

Je l'entends aussi comme cela .

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